
 
        
         
		556 ANIMAUX 
 des  collections.  Linné n’ en  avait  formé  qn’un  seul  genre  
 auquel  il  assigna le  nom  de  venus;  mais  le  nombre  des  
 espèces  s’étant  considérablement  accru  depuis  que  cet  
 illustre naturaliste l’a  institué,  il  est devenu  indispensable,  
 pour  l’étude  ,  de  le  partager  en  plusieurs  genres  particuliers. 
  Nous l’avons  effectivement  divisé  en  quatre  coupes,  
 qui nous paraissent  distinctes ,  et qui constituent pour nous  
 les  genres  cyprinc ,  cythèrêe ,   venus  et  vénéricarde,  
 dont nous  allons  faire  une  exposition  rapide,  nous bornant  
 à  la  simple  indication  des  especes  que  nous  avons  
 sous  les  yeux  ,  et de  leur  caractère  distinctif. 
 CYPRINE.   (Çyprina.) 
 Coquille  éqnivalve,  inéquilatérale  ,  en  coeur  oblique  ,  
 à  crochets  obliquement  courbés.  Trois  dents  cardinales  
 inégales,  rapprochées  a  leur  base,  un  peu  divergentes  
 supérieurement.  Une  dent  latérale  écartée  de  la  charnière, 
   disposée  sur  le  côté  antérieur  ,  quelquefois  obsolète. 
   Callosités  nymphales  grandes,  arquees ,  terminées,  
 près  des crochets  ,  par  une  fossette.  Ligament  extérieur,  
 s’enfonçant  en  partie  sous  les  crochets. 
 Testa  oecjuwalvis „  inoequilatera ,  oblique  cor data  ;  
 natibus  oblique  curvis.  Ccirdo  dentibus  tribus  incequci~  
 libus > basi approximatis  superne subdivaricatis, Dens  
 lateralis a cardine  remotus j  in antico  latere , interdum  
 obsoletus.  Calli  nymphales  magni,  arcuati,  prope  
 nates  lacunâ  ovatd subterminati.  Ligamentum  exter-  
 num ,  partim  sub  natibus  soepe  immersum. 
 OBS ERVATI O N S. 
 Les cyprines sont en  général  d’assez  grandes  coquilles  de 
 la  famille  des  conques  ,  très-voisines  des  venus  par leurs  
 rapports,  et  qui semblent  même  n’en  etre  que  médiocrement  
 distinguées par les caractères de leur genre. Cependant  
 ces  coquilles  sont  singulières  en  ce  qu’elles  ont  une  dent  
 latérale  comprimée  sur leur  côté anterieur; que  leurs nymphes  
 sont  grandes,  presque  toujours  terminées  près  des  
 crochets , par une  fossette  ovale  ,  quelquefois  d une  grandeur  
 singulière ;  que  le  ligament  de  leurs  valves  s étend  
 "usque sous  les  crochets  et  y remplit la fossette qui termina  
 les  nymphes ; enfin qu’elles ont un épiderme ou drap marin,  
 presqu’à  la  manière  des  cyrènes.  Par  leur  dent  latérale,  
 quelquefois obsolète,  et  par leur drap marin  subsistant,  les  
 cyprines  tiennent  un peu aux  conques  fluviatiles ,  et il  est  
 probable  que plusieurs vivent dans la mer, a  1 embouchure  
 des fleuves. 
 E S P E C E S ,   
 ï .  Cyprine  géante.  Cyprina  gigas. 
 Ç .  testa maximâ,  cordato-rotundatà ; striis tenuûsimis sul-  
 cisque remotioribus  transver sis;  lacunâ natum maximâ ;  
 ano  nulle. 
 Mus. n.° 
 H a b ite ....  Fossile  des  environs  de  Sienne  en  Italie,  Cuvier.  
 Coquille  très-grande,  épaisse  et pesante  ; remarquable par la  
 grande fossette qui  avoisine  les  crochets;  sa dent latérale £St  
 presque  effacée ; largeur ,  i5 centimètres. 
 2.  Cvprine  d’Islande.  Cyprina  Islandica. 
 C.  testa  cor data,  Ira ns vers im  striata,  epiderme indutâ ;  
 antico  latere  subangulato  ;  ano nulle. 
 Venus  islandica. Lin. Gmel.  n.° t5. 
 Pennant Zool.  brit. 4*  ph 53.  47' 
 Encycl. pl.  3oi.  f.  i.  a. b.  Cyolas. 
 Habite  l’Océan  boréal,  à  l’embouchure des  fleuves. Mus.  n.»  
 Mon  cabinet.  Elle offre quelques variétés dans  la grandeur et  
 la courbure de ses crochets, dans son  ligament plus ou moins  
 bombé,  dans l’angle obtus et  plus  ou  moins  sinueux de  son  
 eôté antérieur,  enfin dans  ses crochets plus  ou moins rongés.