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Les myriapodes font leur habitation dans la terre ,
sous différens corps placés à sa surface ,. sous les écorces
des arbres, etc. Ces. arachnides vivent de rapine , et se
nourrissent de petits insectes ou d’autres petits animaux ;
quelques-unes vivent de substances végétales; beaucoup
d’entre elles aiment l’obscurité. Les animaux de celte famille
se divisent de la manière suivante.
DIVISION DES MYRIAPODES.
(1) Antennes de quatorze articles ou au-dela , plus greles vers leur
extrémité. Lèvre inférieure double. (Les scolopÉndraceesi)
(a) Le dessus du corps recouvert de Luit plaques , et le dessous
divisé en quinze demi-segmens , portant chacun une paire
de pattes.
Scutigère.
(b) Le corps divisé, tant en dessus qu’en dessous , en un pareil
nombre de segmens.
Æm. Lithobie.
Scolopendre.
(2) Antennes de sept articles, soit égales dans leur longueur,
soit plus grosses au bout. Lèvre inférieure unique. (Les
iulacées. )
(a) Le corps membraneux, très-mou, et terminé par des pinceaux
d'écailles.
Polyxène.
(b) Le corps crustaçé , cylindracé , sans appendices au bout.
Iule.
Gloméris.
LES SCOLOPENDRACÉES.
Antennes de quatorze articles et au-delà , plus grêles
>tiers leur extrémité. Lèvre inférieure double : l ’une
intérieure ; Vautre externe fermant la bouche en
dessous , et munie de deux crochets.
Cette section comprend les scolopendres et quelques
SANS VERTÈBRES. 27
genres qui les avoisinent par leurs rapports. Ce sont des
animaux à corps un peu aplati, en général fort allongé,
submembraneux, recouvert de plaques subcoriaces , et
ayant des pattes nombreuses. Chaque anneau de leur
corps n en porte qu une seule paire. Ces animaux paraissent
avoir une double lèvre inférieure : l’une, plus intérieure
, a postérieurement deux espèces de palpes grêles
, saillans, et que 1 on croit résultans des deux pattes
anterieures avancées dans la bouche; l’autre, externe,
ferme la bouche en dessous , porte les deux crochets à
venin, et paraît forméd de la deuxième paire de pattes
ainsi modifiée.
Les scolopendracées ont, en général, la morsure malfaisante
; mais elle n est dangereuse que de la part de
certaines de leurs races, surtout parmi celles qui habitent
des climats chauds. Leur vivacité à courir inquiète lorsqu
on les rencontre , parce qu on sent qu’il n’est pas toujours
facile de s’en rendre maître. Elles fuient la lumière ,
se cachent sous les pierres , les vieux bois , les écorces,
et dans les maisons, derrière les vieux meubles. On rapporte
à cette section les trois genres qui suivent.
S CUTlGÈRE . ( Scutigera. )
Antennes sétacées, multiarticulées, beaucoup plus longues
que la tête. Deux mandibules. Deux palpes grêles,
saillans , spinuleux , adhérens à la face postérieure de
la lèvre interne. Lèvre postérieure armée de deux crochets
forts, arqués, percés d’un petit trou sous leur
pointe.
Corps allongé, linéaire , déprimé, couvert en d'*cc"'>