
d’autre : les doigts arrondis. Les eaux fia -
gnantes auprès de tienne.
* L e T . Parisien 8. T. Parifinus T. corpus
fufcum, a tris maculis confperfium : caput vit-
tatum ; ' inferior caudce actes toeniâ albicante
notata : crifia in dorfio. •
Le corps brun, femé de taches noires la
tête rayée : le defîous de la queue marqué ;
• d’une bandelette blanchâtre : une dentelure fur
le dos. Mém. de VAcad, des Scienc. de. Paris y
172p.
* L e T . d’A mérique 9. T. Americanus T.
corpus fuprà fiaturatè. fipadiceum , maculis
atrisy infrà dilutè fiavum , maculis. fub-rufifis.
Séb. 1 , 8 9, 4 & y . Laur. ibid. p . 49. .
Le corps d’un'jaune très-foncé par defîhs,
avec des taches noires ; & d’une teinte plus
claire par defîous, avec dés taches roufsâtres.
* L e T. Salamandre 10. T. Salamandroïdes T.
dorfium nigrum, punctis alterné albis & nigris
variegatum : abdomen luteum : pedes, latera,
labiaquè lutea , nigro punctata : cauda fiub-
comprefifia'.
Le dos noir, orné alternativement de points
noirs & blancs : le ventre jaune : les pieds ,
les côtés, les lèvres également jaunes", mais
ponétués de noir : la queue un peu comprimée
yar les côtés. Wurfb. tab. 1 1 , f i g. 4. Laur.
ibid\ p . 49. VAllemagne, .
Je me fuis déterminé à joindre ici ces
individus , dont Texiftence a été tantôt reconnue,
tantôt rejetée par de grands Natu-
raliftes; Nous prions tous ceux de nos Lecteurs
qui feront dans le cas d’examiner quelques
uns dé ces r e p t i l e s d ’examiner leurs
métamorphofes avec beaucoup de foin , 8c-
- de nous faire part de leurs obfervations.
V I I e. G, E NEE .
C H A L C I D E , C haie ides. lJ.nn. f i n. Lacer
ta- Chalcides.
Corpus quadrupes, teretiuficulum, angui-
fiorme, fiquamofiùm.
Capùt obovatum, deprèfifium. Maxitloe fiub-
cequâlës. Oculi minuti , in Idteribus fiummis.
• Aures v ix confipicuce.
.T runcus cylindricüs , ter es , proeloagus,
. -Capitïs crafifiuïem oeqùans.
Cauda e long ata, fierè cylindrica.
Pedes brevijfimi, trzdaclylï , unguiculati ;
anteriôres à pofierioribus "remoù jfitmi.
" Animal fuprà yèntrëm fie promovèfts , fitd
reptatum pedibus adjuvans ; fipiraliter cou I
t&rtum quieficit.'
Le corps a quatre pattes, arrondi', ‘ Côn-
formé comme celui des ferpens, & couvert
d’é cailles.
La tête un peu ovale, aplatie. LesmâchoiJ
res prefquë ovales. Les yeux très-petits, &
limés bien haut fur les parties latérales delà
tête. Les oreilles à peine vifibles.
L e tronc cylindrique, ron d alon g é ; fou
épai fleur égale à peu près celle de la tête.
La queue longue, prefque cylindrique.
Les pattes diviféeS en trois doigts garnis I
d’ongles ; celles de devant font t r es - élo ignées
de celles de derrière.
Cet animal fe traîne fur le ventre, &fe
fen avec avantage de fes pattes pour marcher,
Il a l’habitude- de fe rouler fur lui-même
lorfqu’il veut fe repofer.
L e Seps i , C. Vittatus C. pedibus remotijf. :
mis 9 ter-digitatis , unguiculatis : vittâ utriib
que longitudinali , albida: fquamis quadratis,
imbricatis.
Les. pattes très-éloignées,, divifées en trois1
doigts garnis d’ongles : une.bandelette blanchâtre
& longitudinale-de chaque; côté du
tronc :-des écailles quadrangulaires difpofées:
en recouvrement. ( PI. 12, fig. 3 . )
Cet animal fe rapproche plus des ferpens i
que dès lézards par la conformation du corps, j
Sa tête eft nué, petite , & finit par un mu*
féa.u obtus. L e s . ouvertures des oreilles font
bien moins fenfibles que dans la plupart des
lézards. Le tronc eft lo n g , menu , & couvert
d’écailles quadrangulaires , d’une pente
fîe extrême , qui , par leur •difpofïuon,|
forment des ltries tranfverfales & d’autres
longitudinales 5 caradère que* Linné dit elfe
particulier à cette efpèce. L’abdomen a un
rebord, aigu , recourbé, & attaché , dè |n!i
Sc d’autre , au tronc : la future qui forme ce
rebord1, s’étend depuis la tête jufqu’à
Les pattes font fi courtes , qu’elles n’ont fou-
vent que deirx^i!ignés de long y tandis quel
le corps a plus de douze pouces : a pei'ie
paroiflent-elles toucher à terre. Le Séps Wj
remue cependant avec vîtefîe , & s’en lof
avec avantage*lorfqu’il marche. Linné p"
tenc| que les pieds font divifés eh cinq ,doigls
‘ à peine vifibles, & garnis d’ongles 5 cePe|^
dant on n’en compte que trois fur tous
individus des differens pays, qu’on conlci
au Cabinet du Roi. La queue‘ eft i*10,111
’ longue que le tronc j elle èft envi^o1^ e,
ïufqU’aux deux tiers de fa longueur i d’écailles
plus fenfiblement relevées en arêtes que celles
du corps; elle eft de plus très-aiguë à i’ex-
I irénuté : fa couleur eft d’un gris liv id e , un
I peU moins foncé fur le ventre. Le dos eft
I marqué, de part & d’autre, d’qne bandelette
[ jaunâtre, liferée de noir, qui parcourt toute
j la longueur du corps, jufques vers l’extrémité
[• de la queue. La longueur de cet animal
I varie depuis fix jufqu’à douze pouces. Sa
[ in or fu re n’eft jsas dangereufe ; mais en Sar-
daigne, dit M. Cetti, lorfque les boeufs ou les
l chevaux en ont avalé quelqu’un avec l’herbe
[ qu’ils paifîent, leur ventre s’enfle ; & ils font
|, en danger de mourir , fi on ne leur fait pas
[, prendre line boifîon préparée avec de l’huile,
I du vinaigre, & du loufre. Il paroît craindre
L le froid plus qiie les autres reptiles, car il
( fe cache plutôt dans la terre aux approches
I de l’hiver. Linn. f i n. 363. M. le C. de la
I Cepède , Hifi. des quad. ovip. 433. Les pro-
B vîntes méridionales de la France, la Sardai-
I gne, VAfrique*
" à. Je'regarde , avec M. le Comte de la
I Cepède , le lézard appelé Chalcide par
I Linné , comme formant tout au plus une
I variété du Seps; en fuppofant toutefois que
I l’animal n’ait que trois doigts à chaque
I pied, au lieu de cinq que Gronou lui
I, attribue.
f Le Chalcide 2. Ci FUveficens C. pedibus
K rémotijjîmis , ter-digitatis , unguiculatis :
corpore flaveficente : fiquamis difidnâis, ver-
ticillatis.
Les pattes très-éloignées, divifées en trois
doigts garnis d’ongles : le corps jaunâtre 5c
couvert d’écailles féparces, difpofées pac
anneaux. (PI. 12 , fig. 4 .)
Le reptile dont il s’agit ic i n’eft pa$ le
lézard qui porté ce même 110m dans le
Syfiême de la Nature de Linné ; c’eft un
animal dont aucun Naturalifte n’avoit encore
fait mention avant M. le Comte delà Cepède;
& qui a de grands rapports avec le Seps que
je viens de décrire. La tête 8c le tronc pré-
fentent à peu près la même conformation.
Les pattes font encore plus courtes, relativement
à la longueur de l’animal; elles n’ont
qu’une ligne de longeur : celles de devant
font fituées très-près de la tête; 8c celles de
derrière , vers le milieu du corps. Il n’y a
que trois doigs à chaque pied. Le tronc 8c
la queue font revêtus d’écailles qui forment
des anneaux très-fenfibles, 8c féparés les uns
des autres par des efpèces de.filions. L ’mdi-
vidu fur lequel a été faite cette defeription ,
& qu’on conferve au Cabinet du R o i , a deux
pouces fix lignes de longueur. La queue eft
beaucoup plus longue que le tronc, 8c entourée
de quarante-huit rangées circulaires
d’écailles. Il eft d’une couleur fombre, qui
approche de celle de l’airain. On ne fait
point quel pays il habite. M . le C. de la
Cepède y Hiß. des quad. ovip. 443*
R E P T I L E S
H animaux dont il eft ici queftion forment
I b nuance entre les reptiles 8c les ferpens.
I Ils fe rapprochent dés premiers, en ce que
1 iei|rs pattes font d’une conformation à peu
f. ?res egale; 8c ils refîemblent aux féconds par -
1 i a °nSemeQt duiCOrps, la ftru&ure de la tête,
l «la forme des écailles. Il n’y a encore dans
E ? l|°r^re ^l,e ^eux individus dont l’exiftence
1 «les caraâères (oient parfaitement connus,
f ^ ■ Angu.is bipède de Linné, 8c la Syrène la--
certine du même Auteur -, 11e peuvent être
i P acés parmi les véritables bipèdes. L ’un eft
I regardé par plufieurs Naturaliftes célèbres,
comme un ferpent mâle, tué dans la faifon
‘ es ani°urs ; l’autre eft un poijjon apode j
B I P È D E S .
de la famille des Murènes (1). Tous les autres
reptiles qu’on a décrits jufqu’ici fous le nom
de bipèdes, ne font que des Seps ou des
Chalcides qui avoient perdu , par quelque
accident , les pattes de devant ou de derrière.
(1) a J?ai drflféqué , dans le Mufeum à Londres, la
t» Syrène de MM. Ellis & Linné j & f ai trouvé de vérita-
» blés ouïes, le coeur uniloculaire, des écailles & des lames
o de ferpens dans fes boyaux ou dans le gofîer j en un mot,
» toute la ftru&ure femblable ou analogue à un poiffon
» appartenant aux Murènes ». Telle eft l ’obfervalion que
feu M. Camper a bien voulu me communiquer dans une
lettre qu’il m’a écrite le iz juillet 1788.