
fk$ ' ÎNTRÜD
vefiitum ). On appelle arnfi la couverture
offeufe, ova le, ou arrondie qui recouvre le
dos de la Tortue. Cette enveloppe eft com-
pofée de pièces très-rapprochées les unes
des autres, tantôt liffes & convexes, tantôt
flriées & aplaties, difpqfées fur trois rangées :
il y en a encore environ vingt-quatre placées
I fur les bords de cette couverture.
IV . LES COT É S (Latent) comprennent les
parties latérales du-tronc, depuis le cou juf-
qu’à l’anus. Dans les Tortues, les côtés font
défendus par les bords de la carapace, qui fe
réunit en cet endroit avec le plaftron.
V . L ’ABDOMEN ou VENTRE ( Abdomen )
eft la partie inférieure du corps ; il s’étend
depuis l’extrémité de la poitrine jufqu’à
l ’anus.
I I est REVETU d’un PLASTRON (Tefid inferïore
obtectum). On appelle ainfi la plaque olfeufe
qui recouvre le ventre de la Tortue. Dans
plufieurs efpèçes de cette famille , cette couverture
eft échançrée aux endroits qui corref-
pondent à ia tête, aux quatre pattes, & à la_:
queue. La Tortue-prifonnièré & la Tortue-
prifonnière-flriée au contraire, ne préfentent
aucune échancrure ; mais le plaftron eft divifé
tranfverfalement en deux battans qui jouent
■ fur une efpèce de charnière ; de forte que
I quand-la Tortue veut marcher, le battant
antérieur s’ouvre pour donner palfage à la
tête & aux pattes de devant : il en eft de
même du battant de derrière. Le plaftron eft
réuni avec la carapace par un cartilage fitué
vers lé.milieu du corps,
— R evêtu de elaques(Scutatum). Laplupart
dès Lézards ont fur la furface inférieure du
corps , de très-larges plaques difpofées à-
recouvrement.
V I . L’ANUS ( Anus ) eft non feulement le
conduit par où fortent les excrémens, mais
encore un canal où font renfermées les parties
fexuelles des Lézards mâles & des Tortues,
ïufqu’au moment de la copulation. Les mâles
des Reptiles fans queue, qui n’ont point de
parties fexuelles, répandent par cette ouverture
la liquçur. prolifique,
§. I I I.
L A Q U E U E ,
queue ( çquda ) eft la partie qui termine
ü SC T I O N.
le tronc. Il y a un grand nombre de reptile
qui n’ont point de queue : tels font les Gn
n o u ille s, les Raine s, les Crapauds qui coin
pofent la première claffe de ce Traité. L»
Tortues, les Caméléons , les Crocodiles, I
L é za r d s , le D ra g o n , les Salamandres, le I
Chalcides en ont une plus ou moins longue,!
& font rangés dans la fécondé claffe.
Elle est garnte d’écailles ( Sqiiamofa ) . S i l
furface eft couverte d’écailles : prefque tousl
les Lézards.
— D’écailles disposées par anneaux (P ë
tic illa ta ) . Les écailles qui recouvrent cette
partie forment fouvent des bandes circulaires;
plufieurs Lézards.
— D’écailles redressées ( Squamis ereâii
dentata). Il règne quelquefois funlafurfact
fupérieure de la queue une rangée d’écaillet
redreffées : VIguane, le Lézard-cornu.
§. I V.
L E S P A T T E S .
Les pattes (ped e s) ont une grande relTern-
blance avec celles des quadrupèdes : leu
pofition & leurs articulations font à peu pris
lemblables ; mais elles font beaucoup plus
courtes, & p lus éloignées les unes des autres,
Les pattes de devant ( pedes anteri'ores) k
terminent par un certain nombre de doigts,
& prennent alors différens noms.
On les appelle T ridactyles.{T riia S ylï, Tu-
digitati ) , lorfqu’elles ont trois doigts ; it
S e p s , le Chqlcide.
_ T étradactyles (T e tra daU yli, Quater-Stgita
ti ) , lorfqu’elles ont quatre doigts : 1«
Salamandres.
_Pentadactyles ( PentadaSyli, Quinqtie
d ig ita ti) , lorfqu’elles ont,cinq doigts : 1«
Caméléons, les L é za rd s , lé Dragon.
Les pattes de derrière ( pedes pofiénortsf
fe partagent aufti en un certain nombre *
doigts 5 & on leur attribue alors les mênsts
dénominations qu’aux pattes antérieures.
LES D O IG T S ( D ig it i ) ont une conformant*
femblable à ceux des autres animaux.
I ls sont libres, séparés ( F i jf î, Liberi) lfflf'
qu’ils font détachés les uns des autres ; 1#
L é za rd s , les Salamandres, txc.
— P a lm é s ( Palmati ). Ils font réunis en forme
de nageoire par une membrane ïnterme
I N T R O D
I diaire : les d° ig ts des Pîeds de deyam de
K quelques Grenouilles, çeux de derrière des
B Crocodiles.
• Garnis d’ongles ( Unguiculati). Leur ex-
B trémité fe termine par un ongle tantôt p lat,
■ tantôt crochu. Les Reptiles fans queue ont
K g es ongles plats j & les Lézards, des ongles
Kcrocans. . . . '
— Dépourvus d ongles ( Mutici ). Un ne
I I voit point d’ongle à l’extrémité des doigts
I f des Salamandres.
p a r t i e s i n t é r i e u r e s .
l e s q u e l e t t e ,
U c T I O N. xxiij
\ Il y a deux obfervations à faire fur le fque-
lette des reptiles. i°. Leur charpente offeufe
|.eft moins compliquée que celle des quadru-
f pèdes. 2°. Le tiffu des os n’eft pas aufti ferré;
I ils om la demi - tranfpaf ence des cartilages.
I On peut divifer en fix feâions tous les os qui
ï,entrent dans la compofition de ces animaux ;
■ fayoir, les os de la tête, du co u , de la poi-
■ trine, de l’épine du dos, de la queue, & des
B 1 pattes. Voyez le fquelette de la Grenouille ,
■ j)l. i f t g . ï celui de' Ici Tortue , pi. 3 , fig.
Ï 1 ; celui du. Crocodile & du Lézard - Gris,
■ p l . 1 , % 1
I. LES OS DE L A TÈ T E ( Offa capitis) fe
B réduifent aux os du crâne & à-ceux de la •
B mâchoire inférieure. Nous avons déjà parlé B des dents, ci-devant, page xx. Dans la plu-
■ part des reptiles , les os qui compofent
B ïe crâne ne. forment qu’une feule 8c même
B pièce. L ’os de la mâchoire fupérieure 8c celui
B du front font contigus dans le Crocodile, le
B Caméléon , &c. : on n’y voit pas même de
B future qui les fépare. P l. 1 , fig . 1 ; 6* p l. 7 >
m f ig ' *•
B ' La mâchoire inférieure du Caméléon fe
■ Termine, de part & d’autre, par un os fëparé,
^■ qut aboutit d’un côté à la région des tempes,
B es qui forme de l’antre un ginglyme angulaire
■ avecla mâchoire. P l .7 , fig. 1.
n . LES OS DU CO U ( Vertebræ cervicis )
B confiftent dans une fuite de vertèbres, dont
■ lie nombre varie félon la divevfité des familles.
B ,s Reptiles fans queue en font abfolument
H privés : pl. 1 , fig. j , Les Caméléons en ont
■ deux, La plupart des Lézards, quatre : p l . 1 ,
fig . 2. Les Crocodiles, fept : p l. 1 , f ig - 1- Les
Tortues, huit, &c. Dans le Caméléon , toutes
les vertèbres du cou font garnies de fept apo-
phyfes pl. 7 , fig . I. Dans Je Crocodile, il y
; en a neuf; fayoir, quatre par deflous, & cinq
par deffus '. pl. 1 , fig • ï-
I I I. LES OS DE L A POITRINE ( Ojfa tho-
racis ) comprennent les os de ia colonne vertébrale
, correfpondans à la poitrine, les côtes,
& le flernum.
Les vertèbres qui correfpondent à la cavité
de la poitrine ne font pas en nombre égal
dans tous les individus de cet ordre : on en
compte douze dans les Crocodiles -, 8c dix-
huit dans les Caméléons. Chacun de ces os en
général eft garni de fept apophyfes, tantôt
fimples , tantôt épiqeufes. P l. 1 , fig . 1 -, 8c
p l . 7 , f i g . i .
Les côtes manquent dans les Reptiles fans
queue (p l . ï , fig . ï , ) & dans# le genre des
Salamandres. Dans les autres familles, onr
en trouve toujours, mais en nombre inégal.
La Tortue en a huit de chaque côté ; le Crocodile
douze, pl,. I , fig. 1 •, 8c le Caméléon
dix-huit, pl. 7 , fig. J. Il paroît qu’elles s’ar-
ti.culent avec une feule vertèbre. La flrudure
8c les articulations de .cés os préfentent un
phénomène particulier dans les deux dernières
efpèces d’animaux que nous venons de nommer
: les deux premières 8c les deux dernières
côtes du Crocodile ne vont pas aboutir au
flernum. Les cartilages . qui y attachent les
huit antres font brifés , de manière que chaque
côte, depuis la vertèbre jufqu’auÿ^mz/TTz,
eft compofée de trois parties; l’une offeufe,
8c les deux autres cartilagineufes. Dans le
Caméléon , les deux premières côtes antérieures
ne font point appuyées fur le flernum ;
les quatre fuivantes y Font attachées par des
appendices qui forment , au point de la réunion
, un angle avec les côtes , & qui ne
font pas d’une fubftance purement cartilagi-
neufe, mais aufti dure que celle des côtes.
Les dix autres côtes qui fuivent në portent
point fur le flernum ; chacune eft jointe à
celle qui lui eft oppofée par une appendice
offeufe, qui forme un are lur le milieu d e là
poitrine & du ventre. Les trois dernières font
libres, féparées, 8c comme tronquées vers
le milieu de leur longueur. P l, 7 , fig . 1,
Le sternum eft un os aplati, placé fur le deyam
de ia poitrine , dont la figure & les