
& les côtés du corps blanchâtres. ( PI. 4 2 ,
fig. 3* ) . . . . .
On conferve au Cabinet du Roi un individu
de, cette efpèee., qui a été envoyé de la Martinique.
Sa tête eft garnie fur le fornmet de
neuf grandes écailles ; celles du dos font
ovales, liffes, & verdâtres. Sur ce fond, on
remarque deux rangées longitudinales de
petites taches blanches & alongées : le def-
fous & les côtés du corps font blanchâtres.
Sa longueur ordinaire eft d’environ trois
pieds ; la queue a neuf pouces ‘fe.pt lignes.
La morfure de ce ferpent ri’eft point dange-
reufe. I l le cache auffi-tôt qu’il aperçoit
quelqu’un , 8c s’enfuit avec précipitation : de
là lui eft venu le nom de CoüreJJ'e. M. le
C. de la Cepède , Hijfi. Nat. des ferp. p. 281.
Rochefort, Hijl. des Antilles, vol. i >p. 294.
La Martinique.
P— i8y E— 105*
* L a C ouleuvre cqjmmune 60. C. Vulgaris
C. capite ovato, cataphraâo corpore fub-
yiridi, punUïs & lineïs flavefcentibus, or dîne
digejlis.
Xa tête o va le, garnie de plaques : le corps
verdâtre,parfèmé de points 8c de petites lignes
jaunes, difpofés avec ordre, (pl.38, fig. 3).
Ce ferpent, fi commun dans nos provinces
méridionales, a la tête d’une forme ovale»
'lin peu aplatie, 8c garnie fur le fommét de
neuf grandes écailles difpofées fur quatre
rangs. Les yeux font brillans, & environnés
' d’écailles couleur d’or. Les mâchoiresdont
le contour eft arrondi » font pareillement revêtues
de grandes écailles d’un jaune plus
ou moins pâle : oit en compte dix - fept à
la mâchoire fupérieure *, & vingt à l’inférieure.
Dans l’intérieur de la gueule , on
trouve, de chaque côté, une double rangée
•de dents immobiles, crochues, blanches , 8c
îranfparentes ; il y en a communément treize ,
de part & d’autre, au rang extérieur de chaque
mâchoire $ 8c dix feulement à la rangée intérieure
: ainfî le nombre des dents dont la
gueule eft armée, fe porte communément à
quatre-vingt-douze. La phis grande épaifleur
de l’animal eft vers le milieu du tronc ; il
‘s’amincit enfuite vers les deux extrémités,
mais fur-tout du côté de la queue. Tout le
‘corps eft revêtu d’écailles ovales, d’une couleur
verte plus ou moins foncée, fur laquelle
on voit s’étendre, d’un, bout à l’autre , un
'grand nombre de raies compofées de petites
'taches jaunes de différentes figures, les unes
alongées, les autres en lofange , 8c un
plus grandes vers les côtés que fur le milieu
du dos. Le 'deffous du corps eft jaunâtre*
les plaques qui le recouvrencffont bordées de
noir, 8c marquées d’ùn point noir à chaque
bout -, ce qui produit, de chaque côté de h
furface inférieure du corps , une rangée très*
fymétrique de points 8c de petites lignes
placés alternativement. L a longueur ordinaire
de ce ferpent eft de trois à quatre!
pieds; celle de la queue ne forme que la
quatrième partie de celle du corps. Cette
efpèee de couleuvre eft fort douce & très-
timide ; elle prénd la fuite auffi-tôt qu’on la
découvre, & ne cherche à mordre que lorf*
qu’elle eft très-irritée. Dans cet état, fes mot-,
fures , quoiqu’elles ne foient pas très-dange-
reufes caufent néanmoins,-fur les hommes &
fur les animaux, des inflammations 8c des fup-1
purations fort abondantes. J’ai vu deux oui
trois perfonries, qui en àvoient été mordues,I
foùffrir pendant long-temps des bleflures
qu’elles a voient reçues. Du refte , ce n’eftl
que dans ces momens de fureur que cet
animal eft à craindre. Quand on le careffe J
il ne fait aucun mal ; il eft même fufceptiblei
d’une efpècê de domefticité. On en a vu fe
laiffer entortiller autour dles bras 8c du cou,
fe rouler en fpirale , fe fufpendre, fe retourner
en différens feus , & obéir aux divers
mouvemens qu’on vouloir lui infpirer. Les
Empiriques fe fervent de ce ferpent pour
a mu fer oc pour tromper le peuple. Lesbonnes
gens de la campagne croient que ces Char-I
latans ont le pouvoir de fe faire obéir aul
moindre gefte, tandis qu’ils ne peuvent quelquefois
regarder cet animal qu’en trembiant.1
JVi. le C. de la Cepède 7 Riß. Nat. des fitfà
p. 15*7. La France*
P— 206 E— 107
a. Il paroît que le ferpent nomme pan
M. Cetti Colubro u c ce lla tor e ,- n’eft qu’unel
variété de cette efpèee. La couleur du d°sl
eft noire, variée de jaune; le ventre efl j a j i
nâtre. Il a ordinairement quarante pouces de
longueur, 8c deux pouces de circonférence
dans fa plus grande groffeur. Il grimpe lu£l
les arbres pour prendre les oeufs & les petusi
oifeaux dont il fait fa nourriture. M. Cetti A
H iß . Nat..d e sam p h ib . de la Sardaigne.
F— 21 $>E-—102
L e Bo isa 6 i . C . Â h æ tu l la C. capite fubovcM>\
' cataphraâo > fuprà ocifios conye-xo : corpo I
txVtridi & durô nltidljjlmo i f quamis dorfali*•
bus apice nigris.
La tête un peu ova le, couverte de grandes
écailles 8c renflée au deffus des yeux : le
corps mélangé- d’une couieufc verte 8c dorée,
! très-éclatante ; les écailles du dos noires vers
leur fornmet* ( PI. 2 7, fig. ; ; . )
Le Boiga eft dans- cet ordre d’animaux, ce
que le paon eft parmi les oifeaux ; c’eft le
plus éclatant, le plus riche, 8c le plus beau
de tous les ferpens. Sa tête , qui eft affez
groffe en proportion du corps, forme une
petite convexité au deffus des y eu x , 8c fe
termine par un mufeau obtus : le fornmet eft
recouvert de neuf grandes écailles difpofées
par paires, excepté entre les yeux , ou il y
en a trois; celles de la fécondé 8c de la der* jj
nière paire font plus grandes que les autres.
‘ La mâchoire fupérieure eft blanche, 8c le
deffus de la tête d’un bleu foncé : ces deux
couleurs font féparées par une bandelette
noire,.qui s’étend derrière les yeux. L e tronc
; eft revêtu d’écailles liffes; celles du dos font 1
marquées de brun à leur fornmet : de forte
que toutes Ces taches forment, fur la partie
.fupérieure du tronc, une efpèee de réfeau
| dont l’effet eft très-agréable, & font reffortir
la.couleur principale , qui eft un mélange «
! refplendifiant d’o r, de vert, & de bleu. La
queue eft prefque auffi longue que Je tronc :
[ de plus, elle eft très-déliée, aplatie par deffus
& par deffous , 8c anguleufe par les côtés*
Les plus longs individus de cette efpèee ont
L plus de trois pieds ; leur plus grande groffeur
égale celle d’une plume de cygne. Le Boiga
I eft très-doux. Dans l’île Bornéo, les enfans
| jouent avec lu i , le manient fans crainte,
I & l’entortillent autour de leur corps. Ce
ferpent vit ordinairement fur les arbres, 8c
[' fe nourrit de petits oifeaux : on prétend qu’il
| les attire par un petit fifflement qui lui eft
f propre , & que , trompés par certains fons
! qui leur font agré'ables, ces oifeaux avancent
, jufques fur le ferpent , qui en fait fa proie.
Linn. f tl. 387* Séb. 2 , tab. 82 , fig . I .
F A fie , V Amérique.
* . p— '63 E— i j o ■
Réseau noir 62. C* Atro-îeticulata C.
capite ovato , anticè obtufo : corpore albo-
coerulefcente, fquamis margine nigris.
La tête oyale, obtufe pardevant : le corps
d’un blanc tirant fur le bleu, avec des écailles
bordées de noir.
On trouva la figure d’un ferpent de cette
efpèee dans la Fhyfique facrèe de Scheuchzer.
Sa tête, fuivant Gronou, eft ovale, aplatie,
obtufe pardevant, 8c couverte fur le fornmet
de très-grandes écailles polygones. Le tronc
eft aminci du côté de la tête; il fe termine
poftérieurement par une queue effilée, dont
la longueur n’égale pas la moitié de celle du
tronc. Tout le deffus du corps eft d’un blanc
qui tire fur Je bleu : ce fond eft relevé par *
de petits traits noirs qui bordent les écailles,
8c qui font paroître ce ferpent couvert d’un,
réfeau.noir : la partie inférieure du corps eft
blanchâtre. Gron. Zooph. p. 2 4 , n. 127.
ScheuchPhyfi facr. pU 74 6 , fig. 2. La
Guinée.
P— 141 E— 56 ,
f L e G liricapa 63. C. Gliricapa C. capite
ovato , oblongo : corpore fuprà cïnereç-coeru-
leo ^fafciis duabus nïgro-coeruleis, laierall* (
bus ; abdomine Jubalbido.
La tête ovale, a longée : le corps d’un bleu
cendré fur le dos; deux bandes d’un bleu
foncé fur les Cotés ; le ventre blanchâtre.
Ce ferpent a la tête d’une forme o v a le ,
alongée, 8c couverte de grandes écailles fur
le fornmet, comme on en trouve fur la plupart
des efpèces qui compofent ce genre.
Le tronc, qui eft allez mince, eft plus épais
dans le milieu de fa longueur, & effilé vers
les deux extrémités. La queue eft penta.gone,
très-flexible : Gronou n’a point déterminé fa
longueur, parce qu’elle avoit été tronquée.
La partie fupérieure de la tête , du tronc , 8c
d e là queue eft d’un gris bleuâtre : les côtés
font marqués, de part 8c d’autre, d’une large
bande bleue plus foncée , qui eft prefque
; interrompue, à l’endroit de fon origine, par
-un amas de taches blanches : enfuite, elle eft
comme divifée en deux bandelettes bleues,
par une ligne blanche qui la partage dans
toute fa longueur : le deffous de la tête, du
tronc, & de la queue eft blanchâtre. L ’individu
que Gronou a obfervé avoit près de
trois pieds de longueur totale. Gronov. mufi.
de ferp. p . d o , n. 21 ; Zooph. p. 2 2 , n. 107.
ScheuchFhyf. Jac. tab. 629, fig. 6. Séb. 1 ,
p i. I0p, fig. 1. Surinam, Ceylan,
P^— 176 p— 166, & au delà.
L e R homboïdal d q . C. Rhombeatus C. capite
ovato , coiivtxo : corpore coerulefcente, ma-“
cutis nigris, rhombeis, in medio coeruleis, triplt
ordine digefiïs.
La tête ovale, convexe : le corps bleuâtre,
avec trois rangées de taches noires, rhom