
fifiée par une efpèce de réfeau noir, avec des '
bandes blanches longinidinales de part &
- d’autre. Linn. f, n. 38 2 , Améri. acad. 1 , p.
30 2 , n. 30. L'Afie.
P— 160 E— 100
* L e C hapelet 150. C. Margaritiferus C.
capite magno , depreffo : corpore coeruleo;.
vïttis tribus dorfalibus ; media nigrefcente,
albo-maculatâ ; lateralibps verb albis.
La tête grande, aplatie : le corps b leu ,
orné fur le dos de trois bandelettes ; celle du
milieu noire, tachetée de blanc; les deux latérales
blanches. (P I .4 1 , fig. 1.)
L ’ordre & l’arrangement des couleurs offrent
dans cette efpèce un caraétere fi fenfi-
blç , qu’il eftprefque impofiible de ne pas la
reconnoitre. Sa tête, qui eft grande en proportion
du corps, eft aplatie par deftus , ainfî
e par les côtés, 8c revêtue fur le fommet
neuf grandes écailles. Il n’y a point de
dents venimeiifes dans la gueule. Le tronc
eft délié, & garni jufqu’àu bout de la queue
d’écailles lifies , rhomboïdales. De chaque
côté de la tête, on remarque trois, quelquefois
quatre taches à peu près de la grandeur
des yeux, rangées à la file, & formant une
ligne qui pafle par l’endroit de ces organes.
L e fommet de la tête préfente auffi des taches
d’un bleu clair, bordées de noir, 8c placées
avec fymétrie. Le deflus du corps eft bleu 8c
marqué de trois bandelettes longitudinales ;
celles des côtés font blanches ; celle du mj-r
lieu eft noire, & chargée de petites tacftes
blanches , ovales , entremêlées de points
blancs ; la furface inférieure eft garnie de
plaques blanches, ponétuées de noir à chaque
extrémité , ce qui forme deux rangées de
points noirs fous le ventre. Cette defcription
a été faite fur un individu de cette efpèce,
qu’on conferve au Cabinet du Roi ; il a un
pied cinq pouces fix lignes de longueur totale;
la queue a cinq pouces fix lignes. M. le
Ç. de lu Cepède, Eifl. Nat. des ferp. p. 246.
Ùn ne fait pas quel pays il habite.
P— 166 E— 103
X/A mmodyte i y i . C. Ammodytes C. capite
triangulari ; rojlro apice quaji cornuto : cor-
porefubviftdi ; fafciâ'dorfali nigrâ, dentiçulis
cilternis.
La tête triangulaire ; une efpèce de petite
corne à l’extrémité du mufeau : le corps verdâtre,
avec une bande noire fur le dos, dentelée
dans un ordre alternatif, ( PI. y , fig. I ,
% 8c 3 ) , fous le nom de vipère*
L’Ammodyte a la tête plus large par der-
rière, & terminée antérieurement par un ma. I
jfeau rèdreffé, haut de deux lignes, femblable I
à une corne par fa figure, mais d’une fubf-1
tance charnue, mobile en arrière, & couverte,
ainfi que toute la furface de la tete, de très-1
petites écailles. Entre cette efpèce de corne I
& les yeux, on obferve, de chaque côté, un I
tubercule faillant. Les narines font limées,
de part & d’autre , à la bafe de ces tubercu-1
les. Les yeux font couverts d’une écaille uni-1
que, qui fait la fonftion de paupière : il y a I
-auiïi fur l’occiput deux écailles un peu plus I
grandes que les autres. La mâchoire lupé-|
rieure eft armée de deux dents affez grandes,
aiguës, & renfermées dans une véficule pleine I
de venin ; la mâchoire inférieure n’a que de I
très-petites dents incapables de nuire. Le trqnc I
fe termine par une queue déliée, & longue!
feulement d’un travers de doigt. La couleur!
de ce ferpent eft d’un vert pale ; le dos ell I
comme partagé dans le milieu par une bande!
noire & dentelée alternativement ; le bord des!
lèvres eft panaché de blanc & de noir. Sa I
longueur eft d’environ un pied. L’individu!
que Linné a décrit fut pris au moment où iil
faifoit fon repas d’un lézard aufti gros que lui,!
& qu’il avott déjà avalé jufqu’aux pattes de I
devant, Sa morfure communique un poifpnI
très-aftif, On prétendque ceux qui _en ontctél
atteints , mèiirênt pu bout de trois heures.!
C ’eft le ferpent connu fous le nom de VipèreI
cornue d’illyrie. Il me paroît que l’individu j
repréfenté fur la planche feptieme , eft i™|
Ammodyte. Aldrov. ferp. idp, Linn,
acad. i ,p . f o 6 . En.Orient.
P-^142 E—-32
M. Laurenti a vu , dans le Cabinet dé M. le I
Comte de Turr i, deux Ammodytes qniavoientl
été apportés des environs de Cajlelde Duitio ,1
en Illyrie, & qui paroiffoient former deuxva-l
riétés dans cette efpèce.
a. L ’un avoit tout le corps brun. Laurent,l
fpec. med. n. 220.
b. L ’autre étoit d’un bleu pâle. Ibid.
L a V ipère Ip2. C. Berus C. capite oblongoA
pofiicè dildtato : corpore fufco j vittâ dorftu>\
acre, dçntato-repandâ. , ,
La tête oblongue, élargie par derrière : ]t\
corps brun, avec une bandelette noire, aeP'l
telée en zig-zag fur la furface dù dos.
Qn reconnoitra facilement ce ferpent clan-l
gereux pàr la forme de fa .tête qui eft aP1* |
. lupçrjeuretn'ept , élargie par derrière ,
amincie du côté du mufeau , où elle fe
termine en s’arrondiffant. Le bord des mâchoires
eft revêtu d’écailles plus grandes que
celles du dos, tachetées de blanc & de noir ;
elles forment un rebord alfez faillant. Le def-
fus du mufeau eft garni de plaques polygones;
le fommet poftérieur préfente une multitude
de petites écailles difpofées à recouvrement.
Les.yeux font pleins de feu. Le nombre
des dents varie fuivant les individus; il eft
fouvent de vingt-huit à la mâchoire fupé-
rieure , & de vingt-quatre à l’inférieure ;
mais toutes les vipères ont, de chaque côté de
la mâchoire fupérieure , une ou deux, &
quelquefois trois ou quatre dents longues
d’environ trois lignes, blanches, diaphanes,
crochues, & très-aiguës. Ordinairement elles
font couchées en arrière le long de la mâchoire
, & alors leur pointe ne paroît point ;
mais lorfque la vipère veut mordre, elle les
relève & les enfonce dans la plaie, en même
temps qu’elle y répand fon venin. Auprès de
la bafe de ces greffes dents, & hors de leurs
alvéoles, on trouve, dans des enfoncemens
de la gencive , un certain nombre de petites
dents crochues, inégales en longueur, conformées
comme les dents canines, & qui pa-
roiffent deftinées à remplacer ces dernières,
lorfquè la Vipère les perd par quelque accident.
M. l’Abbé Fontana en a trouvé depuis -
deux jufqü’à huit. Le cou eft beaucoup plus
étroit que la tête: il augmente enfuite de
groffeur, par degrés infenfibles, jufques vers
le milieu du tronc ; & s’amincit dans la même
proportion en tirant vêts la queue qui eft
groîfe , très-courte, & obtufe. Toutes les
écailles de la furface fupérieure font ovales
& relevées par une arête, excepté la dernière
rangée de chaque côté, où les écailles font
unies, arrondies, & un peu plus grandes que
les autres. L e fond de la couleur eft d’un roux
tirant fur lejbrun dans les mâles, & d’un gris
cendrp dans les femelles. Sur l’un & fur l’autre,
individu on remarque une bande noire, dentelée
en zig-zag, qui parcourt toute la longueur
du dos, jufqu’à l’extrémité de la queue :
il y a de chaque eôte une rangée de points
noirs, dilpofés de manière que chacun répond
a l’angle rentrant de la bande' dorfale. Le fom-
tnet de la tête, eft marqué de deux taches noires; j
oblongues, qu i, [par leur réunion, forment
un angle aigu au delfus des yeux. Le ventre
ett garni de grandes plaques couleur d’acier,
& d’unp teinte pj.us ou moins foncée. La longueur
totale de la Vipère eft communément
de deux pieds ; la queue n’a que trois ou
quatre pouces. On a obfervé que cette partie
eft plus longue & plus greffe dans le mâle que
dans la femelle. Il réfulte des expériences
que M. l’A bbé Fontana & M. Laurenti ont
faites fur la morfure des Vipères , que ce
poifon dangereux n’a point d’effet fur les animaux
qui n’ont pas de fang ; il paroît aufti
qu’il ne peut pas donner la mort aux Vipères
elles-mêmes : & à l’égard des animaux dont
le fang eft chaud, la morfure de ce ferpent
eft d’autant plus funefte, que leur groffeur eft
plus confiderable, de telle forte qu’on peut
préfumer qu’il n’ell pas toujours mortel pour
l’homme, ni pour les grands quadrupèdes ou
oifeaux. On s’ell affuré, par des expériences
faites avec fo in , que ce venin eft d’autant plus
dangereux, qu’il a été diftillé en plus grande
quantité dans les plaies , par des morfure*
répétées. En un mot, on peut conclure que
le poifon de la Vipère eft funefte en raifon de
fa quantité, de la chaleur du fang, & de la
petiteffe de Tanimal mordu. Il eft encore
d’autres cautés, comme la chaleur de la fai-
fon, la température du climat, & l’état de la
Vipère plus ou moins irritée , qui peuvent
exalter le principe venimeux. Nous avons
indiqué, dans lTntroduâion à cet Ouvrage,
les remèdes les plus efficaces qu’on ait découverts
jufqu’ici-contre la morfure de ce ferpent.
Linn.f.n. 377. Laur. fpec. med.p. Iÿ2.
Les contrées de VEurope.
P— 146 E— 39
On diftingue plufîeurs variétés dans cette
efpèce , qui ne diffèrent entre elles que par
- l’intenfité ou la difpofition des couleurs.
a. L e fommet de la tête marqué d’une tache
divifée en plufieurs parties ; une bandelette
dentelée en zig-zag fur le milieu du dos ; les
taches antérieures des deux rangées latérales,
réunies ; celles de derrière féparées & difpofées
à la file. Séi. 1 1 , pl. 59, fig. 1.
b. La tête variée de blanc & de noir : le
corps roux , aveG une bandelette en zig-zag
d’un jaune foncé, fur le milieu du dos. Séb,
I I , pl. 36, fig. 2. Vile Saint-Euflache.
c. Le fommet de.la tête marqué, de part
& d’autre , • d’une tache blanche , renfermée
dans une efpèce d’arc noirâtre ; la bandelette
du milieu du dos d’un jaune noirâtre, dentelée
en zig-zag pardevant, & compofée pac
derrière de taches rondes, réunies. Séb. n .
pl, 33 , fig, p. Les Indes orientales„