deffous du corps efl garai de plaques qui
furpaffent en grandeur celles des autres fer-
pens de la même famille. D e plus, les écailles
dont la furface inférieure de la queue efl
recouverte , préfentent prefque la même dif-
pofîtion que celles des couleuvres ; mais les
proportions du corps, la forme de la tête &
de la queue démontrent évidemment qu on
doit ranger ce ferpent parmi les Anguis. Sa
tête eft liffe : le tronc efl; varié de brun & de
blanchâtre; & ces deux couleurs produifent,
par leur mélange, un effet agréable. Il a
environ deux pieds de longueur ; & une
grolfeur égale à celle du doigt : la longueur
de la queue n’eft que la douzième partie de
celle du corps, Linn, mufi. Adolph, Frid. 2,
p. 48. L'Egypte,
A— 186 a - 2 3
J,a P eintàde 2. A. Meleagris A. capite elon-
gato, minimo : corpore glauco ; pundïs nigrisy
piultiplid or dîne longitudinali digefiis. ^
La tête alongée, très-petite : le corps d’un
vert de mer, marqué de points noirs, dtfpofés
fur plufieurs lignes longitudinales. ( PI. 3°>
fie. 1 .) ..
La tête de la Peintàde, non plus que celle
des autres efpèces de ce genre, n’eft point
diftinguée du tronc ; elle eft oblongue, & le
termine par un mufeau pointu, L intérieur
de la gueule eft armé de petites dents. Le
tronc eft d’une groffeur à peu près égale, &
revêtu d’écailles, dont chacune offre un point
poir , fur un fond verdâtre. L ’arrangement de
ees points, qui font difpofés avec fymétrie
fur plufieurs rangées longitudinales, a quelque
rapport avec le plumage de la Pemtq.de ,
de là lui eft venu le. nom de Méléagris. Séba
obferve que la diverlité du climat ne produit
que de légères différences fur la vivacité des
couleurs. Les individus qui viennent des
Indes occidentales , font dftui rouge brun ,
félon le même Auteur ; tandis que ce fond a
qpe teinte plus obfcure, fur les memes 1er-
pens qui habitent les Indes orientales ; les
taches dont leur corps eft moucheté , font
pareillement plus foncées. Séb. 2 , pl, 2 1 ,
fig. 4, Linn. muf. Adolph. Frid, 2 , 48, y,
a, ^po. Les Indes orientales & occidentales.
a^-32
a, Je crois, avec M. le Comte de la Ce-
n çdg, qu'on doit regarder comme une var
flété de cette efpèce, l'Anguis que M. Pallas
g tp ü v é fur les bords de la mer Cafpienne.
i l itis eft gfife f Hghetçe de noir ; le tfçnc
moucheté de gris fur le dos, & de blanchâtre
fur les côtés. La queue eft longue de deux
pouces & variée de blanc. Ce ferpent a tin
pied de longueur, & une groffeur égale au
petit doigt. Voyage de M. P atlas dans différentes
provinces de l'Empire de Rujfîe, fup,
plein, vol. 2.
A— 70 â— 32
Le Miguel 3. A . Maculata A . capite parvoj
fquamis imbricato : corpore fupràfiavo; toenijl
' fufcâ longitudinali in dorffb lineïs 45 fff.
ci s , tranfverfis.
La tête petite, couverte d’écailles poféesà
recouvrement : le corps jaune par deffiis,
avec une bande brune fur la longueur du
dos, & quarante-cinq lignes tranlverfales,
pareillement brunes. (PL 30. fig. 2. )
Cette efpèce a beaucoup de rapports avec
le Rouleau. Sa tête fe rétrécit par la partie
antérieure, & s’abaiffe en pente vers le mu-
feau. Le fommet, félon Gronou, eftcouvertl
de plaques polygones, dont celle qui occupe I
le centre a la figure d’un triangle à côtés iné-l
gaux, SuivantLinné, au contraire, rtoute lapar-1
tie fupérieure de la tête eft revetue d’ecailles I
difpofées à recouvrement. Les narines copfif-1
tent en deux petits trous à peine vifibles ; les
yeux font très-petits, La mâchoire fuperieurel
dépaffe un peu celle d’en bas, qui eft fiflon,I
née en deffous par une ligne longitudinale. LeI
tronc eft cylindrique & d’une couleur jaune;
fur ce fond, on voit environ quarante-cinql
lignes brunes, tranfverfales, & une bande-l
lette de la même couleur, qui parcourt toutel
la longueur du dos, & forme un carré à l’en-l
droit où elle partage en deux les lignes tranl-1
verfales. La furface inférieure du corps eitl
blanche, &'marquée tranfverfalement de qin-l
rante-cinq bandelettes brunes, La Jongueiirl
de ce ferpent eft d’environ quinze pouces; lai
groffeur égale celle-du doigt : la queue a ^
environ quatre lignes de longueur, Lim-t
muf.yAdqlph. Frid. 1 , 3,1, f . n, 351-
manque,
A__I9 S f . 7, Qron,
•f*- "204 ' ~ 12 Linn,
a. Je penfç qu’on défit regarder comme 11«
variété de cette efpèce, l’individu dontoe
a donné la defeription & la-figure, B
pl. 100, fig. 2. Sa tête eft blanche, tachete
dé brun ; le corps couleur de fafran, marqu
de. trois bandelettes & de lignes nomWfu
qui font paraître fa furfaçe comme diyuee
^compartimens, y j
Le Réseau 4. A. Reticulata A . capite fub-
globofo , cataphraäo : corpore fuprà cinereo-
jiigricante ; Jquamis margine fufcis : abdo-
xnine ex fiavo-albicante.
La tête arrondie , revêtue de plaques : le
deflus du corps d’un gris noirâtre, garni d’écailles
brunes en leur bord : le ventre jaune,
mêlé de blanc. ( Pi. 5 1 , fig. 4. >
Gronou, qui poffédoit un individu de cette
efpèce, en a donné une defeription exaéte.
Sa tête, dit-il, eft très-petite, un peu arrondie,
terminée pardevant en pointe obtufe,
& couverte fur le fommet de grandes écailles
polygones; La langue eft large, légèrement
fendue à l’extrémité. Le corps eft garni de
très-petites écailles difpofées à recouvrement ;
& fe termine par une queue arrondie, obtufe,
prefque aufli groffe que le tronc; fa longueur
égaie le tiers de celle du ferpent pris dans fa
totalité. Les écailies du tronc font d’un gris
noirâtre dans leur centre, 8c brunes en leur
bord , ce qui donne l’afpeâ d’un réfeau étendu
inr le dos du ferpent. L ’abdomen eft mélangé
de blanc & de jaune. Gronou. muf. 2 ,
p. 54, 7z. 7. Zooph. p. 18, n. 85. Linn. f. n.
391. Surinam.
A — 177 a— 37
Le Céraste y. A. Cerajles A. capite fubtrian-
gulari , cornuto : corpore nigrefeente , ma-
culis màgnis, irregularibus , albidis varie-
gato.
La tête prefque triangulaire’, avec deux
petites cornes : le corps noirâtre, parfemé de
grandes taches blanchâtres, d’une figure irrégulière.
Ce ferpent extraordinaire a été décrit dans
les Mémoires d’U pfal, par le célèbre Haflel-
quift. Sa tête eft prefque triangulaire, petite,
renflée par les côtés, & un peu aplatie fur le
fommet. Le mufeau eft obtus. La mâchoire
fupérieure dépaffe celle d’en bas ; mais le
caradère diftinétif de cette efpèce çonfifte en
deux groffes dents mobiles au gré de l’animal,
pofées à la bafe de la mâchoire ftipé-
rieure ; 8c qui , après avoir traverfé l’os
maxillaire, formént deux efpèces de cornes
au deffus de la tête. La partie de la dent qui
paroît fur le fommet, imite, félon Haffel-
quift, l’ongle d’un oifeau. On trouve encore
plufieurs autres petites dents fur le contour
des mâchoires. Les écailies de la tête font
arrondies ; celles du dos font très-petites,
d’une forme elliptique, rapprochées les unes
des autres, 8c pofées à recouvrement ,* Celles
des côtés font en lofange & très-nombreufes.
La tête eft panachée de blanc & de noir ; le
tronc noirâtre, & parfemé de grandes taches
blanches, d’une figure irrégulière; le ventre
eft blanchâtre. Le Cérajie a environ dix-huit
pouces de longueur ; il n’a que deux pouces
depuis l’anus jufqu’au bout de la queue : fa
groffeur égale celle du petit doigt. Il paffe
pour venimeux en Egypte ; cependant il 11’a
point de crochets dans la bouche. Hafelq.
a3. Upjal. ann. 17^0,/?. 2p. Linn.f.n. 376.
L’Egypte.
A — iy o a— 25*
L e Lombric 6. A . Lumbricalis A. capite irt
rojlrum producto , cataphraâo : corpore ex
albido ■ flavefcente : caudd corpore duplo
crajjiore.
La tête prolongée en forme de mufeau 8c
revêtue de plaques : le corps d’un jaune blanchâtre
: la queue une fois plus épaiffe que le
corps. (Pl. 30, fig. 3. )
Il y a une grande reffemblance entre ce
ferpent 8c un ver de terre. Sa tête eft arrondie
pardevant, dirigée en pente vers le mufeau,
demi-cylindrique par deffous, revêtue fupé-
rieurement de neuf grandes écailles polygones
, difpofées fur trois rangs, 8c garnie en fes
bords d’antres écailles oblongues 8c étroites.
La mâchoire fupérieiire forme un prolongement
fenfible en forme de mufeau. Les narines
font percées, de part 8c d’autre, d’un très-
petit trou; elles occupent le bas de la partie
antérieure de la tête. La langue eft blanchâtre
, fourchue. Les yeux font couverts d’écailles
épaiffes, qui permettent à peine de
les voir. Le tronc va en groffifiant infen-
fiblement depuis la tête jufqu’à l’anus ; c’eft
la partie la plus renflée du corps : de plus , il
eft garni d’écailles très-liffes , luifantes, d’une
grandeur égale, d’une forme arrondie, un peu
convexe ; elles font très-ferrées entre elles 8c
pofées à recouvrement. La queue eft trcs-
courte, une fois plus épaiffe que la tête,
terminée en pointe obtufe,. & couverte par
deffous de plaques de la même forme que
celles du tronc. La couleur du Lombric eft
d’un jaune blanchâtre 8c éclatant. Il y a au
Cabinet du Roi un individu de cette efpèce,
qui a huit pouces onze lignes de longueur,
& deux lignes de diamètre à l’endroit le plus,
épais : l’anus n’eft éloigné que d’environ
une ligne & demie de l’écaille pointue qui
termine la queue. Ce ferpent paffe pour