
Cinq doigts féparés & garnis d’ongles aux
pieds de devant & de derrière : les mâchoires
égales : une bande noire, de part 8c d’autre,
fur le dos : la queue plus courte que le corps.
( PI. s , fig. i . )
Quoique ce lézard, ait une très-grande
reffemblance avec le Scinque 8c le Doré, il
a été néanmoins décrit féparément par M. le
Comte de la Cepède ; 8c en effet, les traits
qui le diftinguent font trop caraétérifés pour
ne pas en faire une efpèce particulière. Sa
tête paroît tenir immédiatement au corps ;
elle fe termine antérieurement par un mufeau
obtus. Les mâchoires font d’une longueur
égale -, 8c les oreilles, d’une grandeur médiocre.
Le tronc eft long , appuyé fur des
jambes très-courtes. La queue eft groffe à fa
b a fe , 8c s’amincit fubitement ; elle ne forme
à peu près que le tiers de la longueur totale
de l’animal. Les doigts font armés' d’ongles
crochus. Tout le corps eft couvert d’écailles
arrondies , difpofées en recouvrement : le
fond de leur couleur eft d’un jaune doré ; plu-
lieurs de celles qui garnirent le dos font
quelquefois d’une couleur plus foncée, avec
une petite ligne blanche au milieu. On voit,
de chaque côté du corps, des écailles noirâtres,
qui forment une bande longitudinale :
la couleurxlu fond s’éclaircit le long du côté
intérieur de ces deux .bandés , 8c on y voit
régner deux autres bandelettes prefque blanches.
Au refte, la couleur de ce lézard, varie
fuivant la différente pofîtion des contrées
qu’il habite. Ceux qui vivent dans les vallées
profondes 8c dans les endroits marécageux,
font prefque noirs : leur longueur ordinaire
eft d’environ huit à neuf pouces. On dit qu’ils
grimpent fur les arbres, fur le faîtes des cafés
des Nègres, 8c qu’ils fe logent communément
dans les creva fies des vieux bois pourris : ce
n’eft que pendant la chaleur du jour qu’ils quittent
cette retraite. Ils paffent pour venimeux
en Amérique ; cependant Brown & Sioane
a {furent qu’ils n’ont jamais pu avoir une
preuve certaine de l’exiftence de leur venin.
M . le C. de la Cepède, H ß . des quad. ovip.
p . 378. M. Cecti, Hiß. Nat. de s amph. de la
Sardaigne , p. 21. Les Antille s , les contrées
chaudes de VAmérique , VAfie , la Sardaigne.
a. M. Thunberg a publié dans les Mémoires
de l’Académie de Stockolm, 1787,
la defcription 8c la figure d’un lézard qu’il
a trouvé dans i’île de Java, 8c que M. le
Comte de la Cepède regarde comme
variété du Mabouyp. Le dos eft gris , &
marqué de quatre rangs de taches noires
entremêlées de taches blanches: de plus, on
v o it , deqpart 8c d’autre, une raie noire.
b. M. Afzélius, Naturalifte fiiédois, a vin
dans la colleétion de M. Bæitiger, à Velleras
un autre lézard qui differoit de celui que
M. Thunberg a décrit, en'ce qu’il n’avoitl
point de taches fur le dos ; mais les raies
^ latérales étoient plus noires 8c plus égales.
Mém. de V Acad, de Stockolm, trimejl.,d'avril\
*787 yp‘ 123' Lacer ta lateralis.
L e L . D o r é 3 6. L. Aurata L. pedibm peu J
tadaclylis, fijffts, unguiculatis : maxillis fil.\
oequalibus : lineâ utrinquè laterali albiàâ\
caudâ corpore longiore.
Cinq doigts féparés 8c garnis d’ongles aux
pieds de devant 8c de derrière : les mâchoires
prefque égales en longueur : une ligne blanchâtre,
de part 8c d’autre , fur les côtés : lai
queue plus longue que le corps. ( PI. 9,
S j B H H
Suivant Gronou, la tete de ce levanta
la même épaiffèur que le cou ; elle eli
d’une formé ovale , convexe en deffus,&
fe termine par un mufeau aflez poimu. La
mâchoire fupérieure dépaffe un peu l’inférieure
; l’une 8c l’autre font armées de
petites dents coniques^ égales, & obtufes.1
La langue eft aiguë, large, charnue, échan-
crée à fa bafe, 8c mince à fon fommet. Les
narines font arrondies , & fituées fur le
fommet antérieur du mufeau. Les yeux occupent
l’extrémité des parties latérales delà
tête; ils font à peu près également éloign«
des oreilles 8c de la pointe du mufeau. Les
. ouvertures des oreilles font grandes , &gar‘
nies intérieurement de petites écailles, f 1
les font paroître un peu feftonnées. Le tronCj
eft élargi par les côtés , aplati fupcrieurej
ment, 8c terminé par une queue qui dccroi
infenfiblement' depuis la bafe jufqua m
extrémité : elle a deux fois, la longueur j
corps. L ?anus eft percé d’une fente tranlveH
fale. Les pieds de devant fe partagent e
cinq doigts d’unë forme un peu °'^|C.J
laire , pourvus d’ongles recourbés c
gu s ; l’intérieur 8c le cinquième font «e
même longeur ; le fécond 8c le quatl,eJ
font’ égaux entre eux •, le troifième e
plus long. Les doigts des pieds de «er|M
croiffent graduellement, depuis le Pie..J
- intérieur jufqu’au quatrième ; le cinq111'-
efl un peu moins court que le premier. Tout
le corps eft couvert de petites écailles arrondies
ilriëes , & brillantes. Le fond de la
couleur eft d’iui gris argenté, tacheté d’orange
fur le dos & fur les côtés : lôrfque l’animal
eft vivant, cette dernière couleur brille d’un
éclat, femblable à celui de l’or. Il règne fur
les parties latérales du tronc une bandelette ,
blanchâtre, qui s’étend depuis.les pattes de
devant jufqu’à celles de derrière. M. {.eske
poftède un individu de cette efpèce qui a
trois bandelettes jaunes fur le dos. C e lézard
aies pieds fi courts, qu’il rampe plutôt qu’il
ne marche. Il fe tient prefque toujours dans
les creux dés rochêrs, d’où il fait entendre,
pendant la nuit, une forte de coaflement plus
céfagrcable que celui des grenouilles. I l fe
nourrit des viandes corrompues , & de petites
efpèces de crabes de mer. Suivant
Slôane, il eft regardé comme trèsrvenimeux;
cependant il n’y a encore aucun fait pofitif
qui prouve que ce lézard pofsède cette fu-
• liejle qualité. Un individu de cette efpècé»
qu'on conferve au Cabinet du R o i , a quinze
pouces huit lignèsdelongueur,depuis le bout
• dumufeaii jufqu’à l’extrémité de la queue,
qui eft longue de onze pouces une ligné. Les
jambes de derrière ont un police onze lignes
: dé longs;. celles .de devant font plus -courtes.
Lhm. f . n. 368. M i le C. de là, Cepède, Hift.
- des quad. ovip, 384. VAmérique, les A n tilles
, Vile de Chypre.
Le L. T apaye 37. L. Orbicularis L. pedibus
• pentadaâylis , jij j is , unguiculatis : capite
Jyharico, rojlro adunco, brevi : trunco orbital
nri , muricato.
Cinq doigts féparés & garnis d’ongles aux
pieds de devant de derrière : la tcte fphé-
rique, terminée par un petit bec' crochu:
le tronc arrondi. & hé ri lié de piquans. (PI.
■ 9 , K g - 3- ) .
A juger de ce reptile par la groüeur &
■ les proportions du corps , on le prendre,it,
au premier coup -d’ce il, pour un crapaud.
Sa tête eft courte, fphérique, anguleufe par
les côtés, & fe termine par un bec raccourci,
• aflez. femblable à celui d’un oifeau. La langue
eft courte & épaiffe. Son corps , que l’on
croiroit gonflé , eft prefque aufli large que
long. Les pattes de devant & de derrière font
tutrices , & partagées à leur extrémité,en cinq
■ doigts inégaux, garnis d’ongles crochus : le
troifième doigt eft le plus long. La queue
grêle & plus courte.que le corps, Toute
la furface du tronc, principalement celle du
dos, eft couverte d’écailles très-minces, 8c
hérilfée d’aiguillons. Le fond de la couleur
eft d’un gris b lanc, plus ou moins tacheté
de brun & de jaunâtre, Ce lézard devient
très-familier : on peut le manier fans qu’il
cherche à mordre; il a même l’air de défirer
les careffes. On dit qu’il eft très-fenfible dans
•certaines parties du corps, comme vers les
narines & les yeux. Des Voyageurs affurenc
que pour peu qu’on le touche dans ces en-,
droits , on en voit couler du fang. Linn. f n„
363. Les montagnes de C Amérique méri—
didtxale.
a. Il y a dans cette efpèce une variété distinguée
par la forme triangulaire de la tête ,
qui reflemble à celle du Caméléon , & par une
forte de bouclier qui recouvre le fommet.
Tout le corps eft revêtu d’écailles blanches ,
brunes ,• Cendrées , rougeâtres, & d’épines
blanche s . L in n . f . n . 3 6 $ . V a r ie t . B . L e
M e x iq u e .
L e L . Strié 38. Z. Q u in q u e - binedta. L .
p ed ib u s p e n ta d a â y lis j f i j j î s , Un g u icu la tis :
ca p ite lin e is f e x f la v id i s ; qu in qu e verà in
d orfo.
Cinq doigts féparés & garnis d’ongles aux
pieds de devant- & de derrière : fix lignes
jaunâtres fur la tête ; 8e cinq fur le dos.
Nous ne connoilfons ce lé z a r d que pac
la defcription que Linné en a donnée dans
fon S y flém e de la N a tu r e . Sa tête, dit-il, eft
marquée de fix lignes jaunes , dont deux
font fituées entre les yeux ; deux autres au
deffus- 3 & les deux dernières au deffous de
- ces mêmes organes. La furface fupérieure
du corps eft d’une couleur noirâtre, avec
cinq autres lignes jaunes ou blanchâtres , qui
s’étendent depuis la tête jufques vers le milieu
de là queue. Le ventre eft chargé de
plis qui font d.ifpofés'comme en recouvrement.'
La queue eft une fois & demie plus
longue que le corps j & ne forme point d’anneaux
comme on en voit dans plufieurs autres
efpcocs de lé za r d s . Un individu de cette e l-
pèce fut envoyé au célèbre Linné par le Docteur
Garden. L in n . f . n. 366. L a Caroline,,
L e L . Marbré 3p. L . M a rm o ra ta L . p ed ib u s
p en ta d a â y l i s , f i j f i s , u n g u icu la tis : g u ld fu b -
c r ifla tâ : dorfo Icev’ï : caudâ lon g ijjim â , an-
g u la tâ .
Cinq doigfî féparés & garnis d’ongles aux
pieds dé devant & de derrière: une efpèce
i de crête fous la gueule : le dos liffe : la