
y * O P H I O L O G I E .
Cauda te r es , a n g u jlijjim a , ûpice trune ata.
minimal v iv ipa rum .
Le corps dépourvu de membres , très-
long, arrondi, garni de tubercules, tacheté
de noir.
La tête aplatie, garnie d’écailles, tronquée
antérieurement. Les yeux placés fur les côtés
de la tête -, l’iris livide. Les mâchoires égales ;
la fupérieure eft échancrée en deflous.
De petites dents effilées, très-pointues , 8c
recourbées fur l’une & l’autre mâchoires.
La langue épaiffe, cylindrique, attachée à
la gueule.
Le tronc très-gros vers l’anus, 8c parfemé
de verrues.
La queue arrondie, très-étroite, tronquée
à l’extrémité.
Cet animal eft vivipare.
* L ’Acrochorde de Java i . A . Ja va n en fis A .
capite depreffo , imbricato : corpore Ju p rà
nigro , infernè albido : la te r ib u s nigro-ma-
culatis .
La tête aplatie, garnie d’écailles pofées à
recouvrement : le corps noir fur le dos,
blanchâtre fur le ventre, tacheté de noir fur
les côtés. (PI. 32, fig. 1. )
Nous devons la connoifîance'de ce ferpent
‘ à M. Hornftedt , qui l’a trouvé à l’île de
Java. Les traits qui le caradérifent femblent
exiger qu’il fort place dans un genre particulier.
Sa tête eft aplatie, couverte de petites
écailles ; 8c l’ouverture dé jà gueule petite. Il
n’a point dè crochets venimeux dans la bou^
che, mais on trouve une double rangée de dents
fur chaque mâchoire. L ’endroit le plus épais
du corps eft auprès de l’anus, dont l’ouverture
eft étroite. Il a la queue très-menue ;
celle de l’individu obfervé par M. Hornftedt ,
n’avoit que fix lignes de diamètre à fon origine.
Tout le corps de ce ferpent eft garni dever-
rues ou de tubercules relevés par trois arêtes ,
& qui, par la grande reffemblance qu’ils ont
avec de petites écailles , rapprochent YAcrocker
de, du genre des Anguis, & particulièrement
de la Queue plate dont les écailles font
pareillement petites. Çet animal avoit à peu
près huit pieds trois pouces de longueur totale;
fa queue étoit longue de onze pouces; &fon
plus grand diamètre excédoit trois pouces. Il
etoit femelle. L?on trouva dans ion ventre
cinq petits , tous formés, 8c longs de neuf
nouées. Il fut tué dans une vafte forêt de poivriers
, près de Sangafandans l’île de Java.
Qn afliirç que ft chair eft bonne à manger,
M. Hornfledt, Journal de phyfique, annk
1788, p. 284.
V I I I e. G e n r e .
CCECILE , Ccccilia. Linn.f.n.393.
Corpus apodum , teres , Iongum , verful
poßeriora paulo crajjius , lubrïcum , fufeurn]
Caput vix dißinäum, pdrvuin, anticè ro-j
tundatum , nudum. Oculi mimatißimi, mem\
brand obduäi. Maxillae oequales ; tentacuk
duo ad roßrum.
Truncus audits ^ ru g is innumeris }fquamofi$\
tran fve r fis opertus.
Cauda brevijjima, acutiufcula : anus fui
& juxtà apicem caudæ.
.Animalviviparum. Morfus hujus tumortà
& fuppuratïônem rriolitur. Perparvis oculii
gaudet & ad videndum non probe e ffeais : nec
mirum cum talparum more in ter ram fe condai
diuque in eâ maneat. Ciconioe Jummopm
Coeciliis deleäantur.
Le corps dépourvu de membres , long]
arrondi, un peu plus gros par derrière, glifj
fant, brun.
La tête.à peine diftinguée du tronc, petite,
arrondie pardevant, dépourvue d’écailles
Les yeux très-petits , couverts d’une membrane.
Les mâchoires, égales , avec deux
barbillons à l’extrémité du mufeau.
Le tronc nu , environné , dans toute fa
longueur, d’anneaux écailleux.
La queue très^courte , un p eu pointue]
L’anus fitué au deflous & 'à l’extrémité de la
queue.
Çet animal eft vivipare. Sa morfnre prodtiil
une enflure confidérabie 8c une fup punition
abondante, Il a des yeux très-petits , & dont
l’organifation annonce que ce ferpent na
point le fens de la vue excellent, II. ne faut
pas en être étonné , puifqu’il pafle fa vie foui
terre, comme la taupe. Les cicognes recher
chent avec avidité les Coeciles.
Le V isqueux i . C. Glutinofa C. capite parvol
anticè rotundato ; maxillis Juboequalibujl
çirris nullis : rugis tranfverfalibus ad abdominis
futuram angulo acuto coeuntibus.
La tête petite , arrondie pardevant : J
mâchoires pre.fque égales , dépourvues uj
barbillons : des rides tranfverfales forment uj
angle aigu fur les bords de l’abdomen. (
34, %• 2 ') ' . , . . B
Cette efpèçe de Cçccüe a la te te petite,
* ' dépourvue
O P H I O
dépourvue d’écailles 8c arrondie antérieurement.
La mâchoire fupérieure paroît être de
la même longueur que celle d’en bas; l’une &
l’autre font armées de deux rangées de petites
dents : on n’y voit aucun barbillon. Les narines
font fituées à l ’extrémité antérieure du
mufeau. Ses yeux font encore plus petits que
ceux de l’efpèce précédente. Le tronc eft un
peu plus gros vers la queue 8c couvert, dans
toute fa longueur, de rides tranfverfales, à
peine vifibles ; celles dé la partie poftérieure
du dos font un peu inclinées vers la queue
8c formént un angle aigu vers la future du
ventre. Les plis les plus apparens font au
nombre de trois cent cinquante. La queue
eft très-courte , un peu pointue : i’anus eft
fitué au deflous 8c à l’extrémité de la queue.
[Tout le corps de ce ferpent eft brun 8c marqué
d’une bande blanche fur les côtés* Il a
communément plus d’un pied de longueur ;
fa grofleur égale celle du petit doigt. On
prétend qu’il eft enduit d’une humeur vif-
queufe , comme les Lamproies. Linn. muf.
Adolph. Frid. 19, f n . 35)3. Les Indes,,
R— 350 r— 10
L’Ibiare 2. C.. Tentaculata C. capite parvo,
fubrotundo ; maxillâ fupetiore, longiore, utrin-
que tentaculatâ : rugis lateralibus, dijlinâis.
La tête petite, arrondie ; la mâchoire fupérieure
plus avancée 8c garnie, de part 8c
d’autre , d’un barbillon : les côtés fillonnés
par des rides diftinétes. ( PL 34, fig. 1. )
L O G I E. 73
Linné a obfervé plufleurs individus de cette
efpèce & en a publié la defeription. Suivant
ce célèbre Naturalifte , Ylbiare a de
très-grands rapports avec les Murènes, par fa
conformation extérieure. Sa tête eft pareillement
dépourvue d’écailles, ainfi que le tronc;
de p lus, elle eft aplatie fur le fommet & arrondie
pardevant. La mâchoire fupérieure eft
obtufe, plus avancée que celle d’en bas &
' garnie , de chaque côté des narines , d’un
barbillon fi court, qu’il eft prefque imperceptible.
Les yeux 11e font que comme des points
8c brillent à travers une membrane qui les
recouvre. Les dents font très-petites, comme
celles des ferpens qui ne font pas venimeux ;
cependant celles de la mâchoire fupérieure
font d’une grandeur médiocre. Le tronc eft
entièrement cylindrique d’un bout à l’autre
8c fillonné par des rides diftinâes 8c parallèles,
au nombre de cent , trente-cinq de part &
d’autre. L a queue eft obtufe , extrêmement
courte 8c couverte de rides femblables à
celles du Lombric. L ’anus eft à l’extrémité du
corps. L ’individu que Linné à décrit dans le
premier volume des Aménités académiques ,
avoit un pied de long 8c un pouce d’épaifleur.
Celui dont il a donné la figure dans la Description
du Cabinet du Roi Adolphe, avoit
les dimenfions d’un ver de terre. Luin. Amén•
acad. 1 , p. 489, muf. Adolph. Frid\ 19, f l
72,39 3. VAmérique méridionale,
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