verrues hériflees de pointes. Une ride Taillante
, qui commence au c o u , s’étend, de
part & d’autre , jufques fur les pattes de
devant, & fe replie vers le milieu du dos»
La queue eft arrondie, couverte de très-
petites écailles difpofées en anneaux prefque
invifibles : fa longueur eft double de
celle du corps. Les doigts font alongés,
garnis par deffous d’ëcailles aiguës ^ & pourvus
d’ongles aplatis. Tout le corps eft couvert
d’écailles coniques, qui rendent fa fur-
face femblable à du chagrin : fa longueur
eft d’environ trois ou quatre pouces -, en
exceptant la queue. Linn. f . n. 367» Les
Indes•
* * * Efpèces dont la queue efi ronde, & qui ont
des »bandes écailleufes fous le corps.
L e L . Gbis 17. X. A g îlis X. pedibus penta-
daclylis , f i f i s , unguiculdtis .*• collari Jqua-
mis confiructo »* toeniâ fujcd utrinquè late-
■ tali.
* Cinq doigts féparés 8c garnis d’ongles aux
pieds de devant & à ceux: de derrière ; une
efpèce de collier compofé d’écailles : une
bandelette brune de chaque côté du tronc»
(PI. 6 ,fig . 2.)
Ce petit lézard a la tête triangulaire,
aplatie, 8c couverte en deffus de feize écailles
de figure irrégulière. Son mufeau arrondi
préfente un contour gracieux. Les yeux font
v if s , garnis de paupières ; les oreilles rondes
, bien ouvertes, placées derrière la tête.
On voit au deffus de ces organes, un efpace
couvert de petits tubercules, 8c comme chagriné.
Les deux mâchoirés font d’une longueur
égale 9. revêtues à l’extérieur de larges
écailles, 8c armées intérieurement de petites
dents fines , recourbées vers la gueufe. La
langue eft rougeâtre ,. allez longue, aplatie ,
& fendue en deux à fon extrémité. La furfaee
Inférieure du cou eft ornée d’une efpèce de
co llie rcom p ofé ordinairement de fept écailles
un peu plus grandes que les autres, & qui
réunifient très-fouvent l’éclat 8c la couleur de
For. Le tronc eft cylindrique , un peu plu$
épais que le cou , 8c d’üne forme prefque
quadrangulaire. Les pattes de devant font
plus .courtes que celles de derrière ; elles fe
terminent chacune en forme de main à cinq
doigts très-déliés 8c de longueur inégale;
le plus long eft celui qui tient la place de
Vindex ; le quatrième doigt extérieur des
pieds de derrière eft le plus long * les uns
8c les autres font munis à l’extrémité de
petits ongles pointus 8c recourbés. La plante
des pieds eft garnie en deffous d’une efpèce
de rugofité , qui , conjointement avec les
ongles , donne à ce reptile la facilité de
grimper fur les arbres 8c le long, des murs. La
queue qui eft ronde, 8c un peu plus longue
que le corps, diminueinfenfiblementdegrof.
leur : de plus , elle eft . revêtue d’écailles
pointues., relevées en carène , 8c difpofées
par bandes circulaires. Tout le deffus du
corps eft d’un gris cendré ou olivâtre, par-
femé très-fouvènt de quelques taches irrégulières
» On obferve encore, fur ce- fond une
bandelette brune liferée de jaune, qui parcourt,
de chaque côté, toute la longueur du |
dos. L e ventre eft tantôt rougeâtre tantôt
d’un blanc qui tire fur le j a u n e & couvert
de plufieurs rangées- de petites écailles carrées
, 8c beaucoup plus grandes, que- celles !
qu’on trouve fur le dos. Du refte, la- teinte
' & la diftribution de ces couleurs- varient félon
l’âge , le fexe*, 8c le pays que ce le\arê
habite. J’ai obfervé plufieurs individus, cet
été dernier, dans nos provinces, méridionales
, 8c je n’ën ai pas trouvé deux dont la
reffemblànce fût parfaite. Le X» Gris k
nourrit de mouches , de criquets, de fourmis,
& fur - tou f de vers de terre. I l eft doux,
pamble, 8c fert communément dè jouet aux
énfans, qui le mutilent impitoyablement. Sa
queue eft fragile 8c fe cafle facilement : elle
repouffe prefque toujours , fuivant qu’elle
a été divilée dans- la longueur en deux ou trois
parties,. elle eft. fouvent remplacée-par deux on
trois queues plus où moins parfaites, dont
une feule renferme des vertèbres ; les autres
11e contiennent qu’un tendon» La femelle
dépofe fes oeufs dans les vieilles mafures»
où elle fe retire pendant l’h iv er, & même
pendant la nuit. La figure que nous avons
donnée ne repréfente pas exactement l’efpece
que nous venons de décrire ; c’eft plutôt une
variété qu’on trouve en Angleterre. Luin»J>
n. 363. 12Europe*
I l y a plufieurs variétés dans cette efpèce»
a. L e corps d’un gris cendré , fans aucune
tache. M u lfiZ o o l. dm. prod. p ’. 2pp.
b. Le deffus du corps marqué de taches
noires, 8c de petits traits de la même couleut*
le venue fans aucune tache. Midi. ibid.^
c. Le deffus du corps d’un gris Ruflâtfê*
femé de points blancs & noirs ; la furfaee inferieure
d’un jaune doré, entremêlée de points
noirs. M.'Mull, ibid.
/.Tout le corps vert. M. Muller en a trouvé
nn individu dans la forêt de' Fridérichsdal.
M. Mull. ibid.
e. Le lézard que M. Laurenti a décrit fous
le nom de Seps terrejlris ne paroît être
! qu’une variété du l . Gris. L e corps eft
brun, avec une rangée de taches prefque
effacées dè chaque côté du dos.. Laurenti,
[ fpec. med. p . 6 .
* Le L. Soyeux 18. L. Sericius L. pedibus
j pentadadylis , f i j f i s , unguiculatis : collafi
E fquamis confiructo : corpore cute la x a , te-
nelld, fubpunSatâ veftito.
Cinq doigts féparés 8c garnis d’ongles aux
pieds, de devant & de derrière : un collier
| compofé d’écailles le corps revêtu d’une
[ peau lâché, très-fine, & comme ponétuée.
J’ai eu occalion d’obferver plufieurs individus
de cette-efpèce fur les montagnes du
l Rouergue. La tête eft moins aplatie que celle
I du £. Gris ; elle eft ovale , couverte d’é- I cailles, & comme fîllonnée, fur-tout vers
l’extrémité du mufeau. La langue eft échan-
I crée au fommet , comme celle du ferpent
i Fragile. Le collier eft lifte, & d’une couleur
I rougeâtre ; le corps eft recouvert d’une peau
I lâche, très-fine, qui forme des plis fur les
I côtés. Tous les doigts font féparés les uns
K des autres, 8c garnis d’ongles p mais ceux de
I derrière m’ont paru plus- longs que ceux du
[ L Gris. La longueur de la queue eft à peu
| près double de celte du corps p elle eft très-
I amincie à l’extrérnité , & revêtue d’écailles
[ plus longues que larges, difpofées fur une
j multitude d’anneaux qui deviennent prefque
imperceptibles. La furfaee fupérieure eft
d’un brun, foncé 8c comme ponéluée ;. le-
eollier 8c le ventre font rougeâtres. Toutes
! ces .diverfes parties préfentent des. reflets-
! très-variés, fel'on que les rayons du fofeil y
f tombeur plus ou moins perpendiculairement r
, on y diftingue quelquefois- des teintes ver-
r dâtres, relevées par un éclat aufti refplendif-
fantque celui de l’argent.- On trouve ce reptile
[ dans les endroits pierreux & aquatiques. J’en ai
vu fouvent dans les bruyères j’ài remarqué
qu’ils ma-rebent en ferpentan-t, 8c avec beaucoup
de peine. Une des principales raiforts
qui m’a déterminé à regarder ce' lézard 8c
tes trois fuiyans comme des efpèces diftincte
s , c’eft que M. Laurenti obferve expreffé-
ment qu’il en a nourri plufieurs individus
chez lu i , & qu’il s’eft alfuré par lui-même
que leurs couleurs étoient confiantes. J’ai
fait les mêmes obfervations fur l’efpèce dont il
eft ici queftion, & fur celle qui fuit. Laurent,
fpec. m ed .p .i6o ,ta b . i l , f i g- y -
* L e L. A rgus i <j. L. Argus L. pedibus pen-
tadaàylis, f i j f s , unguiculatis : collari fqua-
mis conflruSo : corpore fubfufco ; lateribus
ocellatis.
Cinq doigts féparés & garnis d’ongles au»
pieds de devant 8c de derrière : un collier
compofé d’écailles : le corps brunâtre ; le»
côtés ornés de taches rondes en forme
d’yeux.
Ce légdrd eft très-commun dans nos provinces
méridionales. Il m’a paru qu’il étoit
.co.nftamment plus petit que le Gris : du
refte, la conformation du corps, la longueur
relpeétive des doigts font à peu près les mêmes
fur l’un 8c fur l’autre. La tête-eft aplatie,
- couverte d’écailles , & comme ftriée fur le
fommet. Le tronc eft délié, & la queue un
peu plus longue que lé corps. L e fond de la
couleur eft brun ’, 8c parfemé de taches
rondes jaunâtres, environnées _ d’un _ cercle
noir.- Celles du dos font à peine vifibles }
mais celles des côtés font très-marquées s
lorfqu’elles font éclairées par les rayons du
fo le il, elles brillent d’un éclat femblable à
celui de l’or. Ces taches oeillées font diftri- -
buées fur trois rangs parallèles j celles de la
rangée fupérieure font les plus grandes; les
autres diminuent infenfiblement, & deviennent
prefque imperceptibles. Les plus gros
individus n’ont pas deux pouces & demi de-
longueur, depuis le bout du mufeau jufqu’à
l’extrémité de la queue. Cette • efpèce de-
lézard grimpe le long des murs, comme Je
L . Gris'. Laurenti, fpec. med. p~ 1 6 i , p l . i ,
fbg' y r Les prov inces' méridionales.
» L e L . R o u g e â t r e 20. X . Ruber L . pedibus
p en ta d a â y lis , fijfts , unguiculatis : collari
fquatnis confiructo : dorfb fubrufo ; lateribus
ocellis dimidiatis.
Cinq doigts féparés aux pieds de devant
& de derrière :: un collier compofé d’êcailles :
Je dosroufsâtre; des taches fur les côtés, en
: forme de croifiànt. _ _
Cette- efpèce n’a été encore décrit que par
M. Laurenti, qui en a donné une bonne
figure. Sa tête, vue par deffus , eft ovale &
couverte d’écailles d’une forme ïrrégufcèie.