pattes eft revêtu d’écailles à peine fenfibles ;
celles du ventre font grandes, carrées, & rangées
par bandes tranlverfales. La queue, dont
la longueur eil double de celle du corps, eft entourée
d’anneaux compofés d’écaiiles, dont la
figure imite celle d’un carré long. On obferve
fur la furface intérieure des cu iffe su n e rangée
de tubercules. Les deux doigts latéraux
des pieds de devant font plus courts que ceux
du milieu ; .ceux des pattes de derrière croif-
fent graduellement depuis le pouce jufqu’au
quatrième ; le cinquième eil court & féparé
des autres : tous les doigts font,garnis d’ongles
forts, un peu crochus. L ’individu qui a
iervi de modèle à notre figure , & qui fait
partie de la riche 'collection du Cabinet du
R o i , a viîTgt-un pouces de longueur, depuis
le bout du mufeau jufqu’à l’extrémité de la
queue : la circonférence du corps, à l’endroit
le plus gros, efl de quatre pouces neuf lignes :
la queue feule a un pouce fix lignes de longueur.
La couleur de ce lézard varie beaucoup
fuivant le fexe , l’âge , & le climat
qu’il habite. Le fond eil tantôt brun , tantôt
gris, plus ou moins'diverfifîé par des taches
ou des bandes d’une couleur plus vive ; &
qui étant quelquefois arrondies, font paraître
fa furface oeillée : les côtés, les cuiffes, &
les parties latérales de la queue font quelquefois
ornées de belles taches d’un bleu
célefte. Sa chair paffe pour un mets affez
délicat. Linn. fi. n. 362. AI. le- Comte de la
Cepède , E f l . des quadrup. ovip. p . 328.
Cayenne.
* a. M. Bloch, Médecin à Berlin &, Na-
turalifle très-connu par fon Hfloire des poif-
fo n s , a eu la complaifance de.me communi
quer une variété de VAmeiva , deflinée de
la main du P. Plumier , fous le nom de
Lacer tus varius americanus. D ’après la
courte defcription dont cette figure efl accompagnée
, le deffus du corps & la tête
font d’un jaune fale -, les côtés & la partie,
inférieure de la queue, jufqu’aux deux tiers
de fa longueur, font marbrés d’un fuperbe
bleu célefte; la partie antérieure des cuiffes,
les mâchoires, & le c o u , font panachés de
bleu & de rouge; le dos eft d’une couleur
uniforme ; le deffus de la queue eft feulement
’ tacheté de brun. Les ongles des doigts font
très-longs & brunâtres. La figure que je
donne pi. 6 , fig . 1 , eft une copie de celle
du P. Plumier.
L e L. G a lo nn é 25. L, lemnifcata L. pedîlut\
pentadaâylis , fijfis , unguiculatis : dorfi
viridi y lineis ■ albidis feptem ad undeck
firiato : femoribus albo punâatis.
Cinq doigts léparés & garnis d’ongles aux I
pieds de devant & de derrière : le dos vert,
& marqué de bandelettes blanches, dont le
nombre varie depuis lept jufqu’à onze : iej
cuiffes mouchetées de blanc.
C ’eft une espèce qui a beaucoup de rapports
avec l'Ameiva. Le deffous du corps
eft garni de grandes écailles difpofées fut
des bandes tranfverfales ; & l’intérieur des
cuiffes , d’une rangée de tubercules. Sa
queue eft menue, plus longue que le corps,
Le fond de la couleur eft d’un vert plusoir
moins foncé, & le dos marqué, dans toute
fa longueur,. de raies blanchâtres, dont le
nombre n’eft: point déterminé. ^ Linné h \
M. Laurenti en ont compté huit ; M. le
Comte de la Cepède n’en a trouvé que fept
fur deux individus qui font au Cabinet du
Roi. M. Dantiç polsède un petit lé^arl
de cette efpèce, qui a onze raies fur le dos;
mais elles fe réunifient de manière à n’en
former que fept du côté de la tête , & dix
vers l’origine .de la queue, fur laquelle ces
bandelettes fe perdent infenfibiement. Les
pattes font conftamment mouchetées de noir.
L t . Galonné qu’on voit chez M. Dantic a fix
pouces de longueur depuis le bout du mufeau
. jufqu’à l’extrémité de la queue : cette dernière
partie, mefurée féparément, a quatre pouces
8c une ligne de longueur. Linn. f . n. 3^9*
Laurenti, fpec. med. p . 60* M, le C. delà
Cepède, H fl. des quadrup. ovip. 335’. b
Guinée•
L e L. L io n 16. L. Sex-lineata L. pedm\
pentadaâylis , fijfis , unguiculatis : colh
Jubtùs rugâ duplici : dorfo medio albicatilh
tribus utrinquè lineis albis , totidenupi
ni gris.
Cinq doigts féparès & munis d’ongles
pieds de devant & de derrière : deux rides
fous le cou : trois lignes blanchâtres & autant
de lignes noires de chaque côté du dos, dont,
le milieu eft blanchâtre. •
Ce lézard reffemble encore au Galonm
par la forme du corps. Le dos eft marjJ!ie’
de part & d’autre, de trois bandelettes pla -
ch e s , étroites, entre lefquelles font dip
fées alternativement d’autres lignes cl"
couleur noire. La partie du dos qui occupe
i’efpace intercepté entre ces lignes, èft d’une
eouleur blanchâtre. Les cuiffes font garnies
d’un rang de petits tubercules, comme dans
ŸAmeiva. Suivant Catesbi, ce .lézard n’eft:
point dangereux ; il fe tient ordinairement
dans les creux des rochers qui fe trouvent
fur le bord de la mer. Comme il a les jambes
très-alongées, il court avec beaucoup d’agilité.
Sa très-grande vîtefîë ne peut cependant
[ le dérober à la pourfuite des oifeaux de mer,
qui le recherchent avec avidité. Linn. f . n.
264. Catesb. Carol. 2 , p. 6 8 , tab. 68. La
Caroline, Cuba, Saintr Dom ingu e.
Le L. Exagonal 27. L . Angulata L. pedibus
pentadaâylis , fijfis , unguiculatis : capite
I nudocaudd exagond : J quamis omnibus ca-
rmatis, mucronatis.
Cinq doigts fëparés & garnis d’ongles aux
pieds de devant & de derrière : la tête nue :
. la queue exagonale : toutes les écailles rele-
l vées en carène & terminées en pointe.
Linné n’a décrit ce lézard que d’après les
I obfervations qui lui furent communiquées
\ par le D. Rolander : aufii les cara&ères
I qu’il donne fuffifent à peine pour le diftin-
I guer. Il a la tête renflée fur le fommet *
I dirigée en pente vers le mufeau , dépour-
I vue d’écailles , & fiiloiinée par différen-
I tes. rides très-fenfibles : de plus , elle ell
I comme tronquée par derrière, à l’endroit
I où commencent les écailles du cou , 8c
K femble former continuité avec lui. On re-
I1. marque fous la . gueule deux grandes lames
I arrondies. Toutes les écailles dont le corps
I eft revêtu , excepté celles du ventre , font
I triangulaires, attachées par leur bafe au corps
B de l’animal, 8c relevées en carène très-fenfî-
■ ble; ce qui fait paraître le corps hériffé dé
I piquans. La queue, de moitié plus longue
I que le corps , eft comprimée de manière
K' quelle préfente fix côtés, 8c fix arêtes bien
K marquées. La couleur du dos eft rouffe, les
I cotes , l’extrémité des pieds , le bord des
I lèvres., la place des oreilles, 8c le bout de
[ b queue font jaunes. Linn. fi. n. 364. V A -
1' rnérique.
I Le L. Cordyle 28. L. Cordylus L. pedibus
I pentadaâylis , fijfis , unguiculatis : caudd
I verticillata fquamis denticulatis.
Cinq doigts féparés 8c munis d’ongles aux
I Pleds de devant 8c de derrière : des écailles
I dentelées & difpofées par anneaux autour de
I I Ja queue. (PI. 6 , fig. 4 .)
La tête de ce lézard eft très-aplatie, trian-
I guiaire 9 8c revêtue fur le fommet & par les
côtés de grandes écailles, diftinguées entre
elles par *9ès futures. Les mâchoires font
couvertes d’un double rang d’écailles difpofées
en recouvrement, 8c armées de petitess
dents fortes 8c aigues. Suivant Séba , fa
langue eft fourchue ; cependant Gronou l’a
trouvée entière fur trois fujets qu’il a obfer-
vés. Les deux trous des narines font petits
8c fîtués au bout du mufeau. Les oreilles
occupent les deux angles de la bafe du
triangle, dont le mufeau eft le fommet. L e
tronc eft aplati, un peu renflé vers l’abdomen
, 8c couvert fur toute fa furface d’écailles
prefque carrées ;. celles des côtés, étant relevées
en carène, font paraître les flancs
hériffés d’aiguillons. Quant à l’abdomen, 011
y compte vingt fegmens, qui le partagent
tranfverfalement depuis les pieds de devant
jufques aux cuiffes. La queue eft d’une
forme arrondie , 8c d’une longueur à peu
près égale à celle du corps : elle eft partagée
par des coupures difpofées en anneaux, .qui
. la font paraître étagée ; leur nombre varie
depuis dix-neuf jufqu’à vingt-fix. De plus ,
chaque fegment eft compofé de longues
écailles relevées par le bout , 8c dont le
fommet eft garni, de part 8c d’autre, de
deux très-petites dents. Les écailles des
pattes font aiguës, 8c relevées par une faillie.
On voit fur la furface antérieure des cuiffes ,
des tubercules comme dans I''Iguane , le
lézard Vert> 8cc. La couleur des écailles
eft bleue, plus ou moins mêlée de châtain
par taches ou par bandes. Le Cordyle habite
l’Afie 8c l’Afrique. Suivant Quelques Natu-
raliftes , on le trouve auffi dans l’Europe
méridionale : Ray en a vu un individu au-,
près de Montpellier. Linn. fi. n. 361.
a. Suivant M. le Comte de la Cepède ^
il y a une. variété de cette efpcce dont les
écailles font beaucoup plus petites. Hifi. des.
quad. ovip. p . 326.
* * * * Efpèces dont la queue efl ronde, & qui
nont point de bandes tranfverfales fous le
corps.
L e L . Q u e u e - b l eu e 29. L. Fafciata L j
pedibus pentadaâylis y fi j f i s , unguiculatis :
corpore fufco , lineis quinquè fiavefeentibus :
caudd cceruled.
Cinq doigts fépàrés 8c garnis d’ongles aux
pieds de devant 8c de derrière : le corps brunx
avec cinq lignes jaunâtres : la queue bleue.