mouchetés. Les uns font bariolés de zones
tranfverfales bleues , jaunes , & rouges ;
d’autres font comme divifés par plufieurs
bandelettes longitudinales de différentes couleurs.
Les plus gros n’ont pas plus de fept à
' huit pouces de longueur, & un demi-pouce
de diamètre. Leur conformation eil par-tout
la même ; mais les proportions de la queue
varient félon la différence des individus. Dans
les uns, la queue égaie la longueur du corps ; •
dans les autres, elle efl tantôt plus courte,
tantôt plus aiongée. Ce lézard eft fort v i f ,
Irès-lefte, & fi familier, qu’il fe promène fans
crainte dans les appartemens, fur les tables,
& même fur les convives. Je crois qu’on peut
regarder comme une variété de cette efpèce
le petit lézard dont parle M. de Saint-Pierre
dans fon Ployage à Vîle de France ? « Les
» appartemens $ dans certaines faifons de
» l’année, dit-il, font remplis de petits pa-
» pillons qui viennent fe brûler aux lumières;
» ils font en fi grand nombre, qu’on eft obligé
» de mettre les bougies dans des cylindres
» de verre; ils attirent dans les maifons un
.» petit lé z a r d fort jo l i , 'de la longueur .du
» doigt. Ses yeux font vifs ; il grimpe le long
» des murailles, & même fur le verre. Il fe
» nourrit de mouches & d’infeâes qu’il”guette
» avec beaucoup de patience : il pond de
» petits oeufs ronds 8c gros comme des p o is ,
» ayant coque, blanc, 8c jaune comme les
» oeufs de poule. J’ai vu de ces lé za r d s ap-
y> privoifés venir prendre du fucre dans la
>> main. Loin d’étre malfaifans, ils font fort
i> utiles-. Il y en a de magnifiques dans les
» bois. On en voit de couleur d’azur 8c de
» vert changeant, avec des traits cramoifis fur
» le dos , qui reffemblent à des caractères
» arabes ». V o y . à V île d e F r a n c e , v o l. i , p .
'1 3 3 . Lirin. f i n. 368. F JJ a i f u r VHiJl. N a tu r ,
de S a in t-D om in g u e , p . 348. A n o lis .
L e L . T eguixin 44. L. Teguixin L. pedibus
pcntadaäylis, fif fis , unguiculatis : corpore
einereo ; Jiiprà p un dis albidis confperfo : la-
teribus plicatis.
Cinq doigts féparés 8c garnis d’ongles aux
pieds de devant & de derrière : le corps gris,
parfemé en deffus de points blanchâtres : des
plis fur les côtés. (PI. 10 , fig. 2. ) .
Ce reptile a beaucoup de reffemblance
avec VAmeiva; il doit cependant être regardé
comme une efpèce diftinâe. Sa tête
çft oblongue, ovale, aplatie, un peu con-
Vfxe au deffus yeux 2 parquée fupérieu?
rement de plufieurs futures, revêtue d’écaillej
de différentes grandeurs , 8c terminée par ^
mufeau pointu. On trouve une peau lâche fous
le cou , qui forme en cet endroit trois p|js
bien apparens. L e tronc eft fillonné par un
grand nombre de ftries circulaires, divifées
par articulations. I l règne tout le long des
côtés , depuis la tête jufqu’aux cuiffes, ung
multitude de plis obtus, garnis d’un rebord,
La queue eft compofée d’environ deux cents
fegmens qui s’étendent alternativement •
uns feulement en arc fur la partie fupérieure;
les autres circulairement tout à l’entour : elle
n’eft point fillonnée comme celle de VAmeiva]
mais elle eft une fois plus longue que le corps,
8c fe termine en pointe aiguë. Les trois doigts
intermédiaires des pieds de devant font à
peu près de la même longueur ; les deux
latéraux font plus courts. Les doigts intérieurs
des pieds de derrière croiffent graduellement
depuis le pouce jufqu’au quatrième ; le cinquième
eft un peu plus long que le premier:
les uns 8c les autres font pourvus d’ongles
aigus, 8c légèrement recourbés. La couleur
de ce lé z a r d eft d’un gris qui tire fur le bleu;
ce . fond eft diverfifiée par des bandes d’un
gris fombre. Tout le dos 8c la partie extérieure
des cuiffes font marqués de points blancs,
ovales, 8c épars ; il y en a auflî fur la queue,
mais en plus petit nombre. L in n , Amen. Acai,
amph. g y lle n b . n. 14. L e s In d e s .
I l y a plufieurs variétés dans cette efpèce,
diftinguées entre elles par la diverfité des
couleurs.
a. Le dos bleuâtre, orné fur les côtés de
taches blanches en forme d’yeux. M u f. Lesh
P- 29- I ' . ' 1 1 . J
b. Le dos couvert de bandelettes noires «
bleues , longitudinales ; de taches blanches|
en forme d’yeux fur les- côtés. Ibid .
c. Le dos n o ir , parfemé tranfverfaleiffl®
de points 8c d’anneaux d’une couleur pâle. M •
L e L. T riangulaire 45*. L . N ilç t ic a V fil
d ïb u s p e n ta d a d y lis , f i j f t s , unguicuhiM •
fq u am is d o r fa lib u s an g u lo o b tu fo , &
lin e is n ota tis z caudâ a p ic e triquetra. •
Cinq doigts féparés 8c garnis d’ongles a1'
pieds de devant & de derrière : les
du dos bombées en carène obtufe, “ ^
quées de quatre, lignes : l’extrémite e j
queue relevée par trois arêtes. ^
En recueillant tous les détails , j
quift 8c Linpé nous ont laiffés fur ce J
pi paroît que fes caraflères diftin&ifs confif-
tent eu ce que fon corps eft liffe , 8c couvert
fur la furface fupérieure de quatre rangées
d’écailles , qui different par leur figure de
celles qui les avoifînent. La queue eft ronde,
aiongée, & fe termine par une efpèee de
py.
à trois faces. Du refte, il a beau
coup de reffemblance avec le S-cinque. On
I le trouve dans les ' endroits marécageux 8c
K voifins du Nil. Haffelq, itin, 3 1 1 , n. y$>.
I- U t in . f n. 369. VEgypte. ,
|L e L- D o u b l e - r a ie 46. L. Fundata L. p e-
I . dïbus pentadactylis , f i f i s , unguiculatis :
I corpore pundis fu fe is confperfo ; lineis dua-
K,; i,Us fiavefeentibus in dorfo.
Cinq doigts féparés 8c garnis d’ongles aux
B- pieds-de devant 8c de derrière : le corps par-
I . femé de points bruns ; deux lignes jaunâtres
I : furie dos. f PI. 10, fig. 3. )
La tête de ce reptile eft à peine diftingùée
I : du tronc ; elle eft petite, ovale , 8c revêtue
I . d’écailles comme celle des ferpens. Le- tronc
eft arrondi, épais, 8c enduit d’une humeur
K vifquetife. On voit de chaque côté, fur les
I-, bords du dos, une ligne jaunâtre, qui s’étend
| depuis le bout -du mufeau jufques vers le
I ' milieu de la queue. L ’efpace qui fépare ces
I- deux lignes eft couvert de points bruns, dif-
pofés fur fîx rangées longitudinales ; il y en
■ ; a autant fur les côtés. La queue fnrpaffe une
K fois le corps en longueur ; elle eft ronde,
B épaiffe à la bafe , 8c marquée fur toute fa
■ - furface, ainfi que lespattes, de petites taches
K- brunes. Les doigts, tant des pieds de devant
1- que de derrière, font garnis de petits ongles
■ aigus. Séba avoit reçu de Ceylan un individu
de cette efpèce. Suivant cet Auteur, les oeufs
■ - de ce lézard font de la grofleur d’un petit
pois. L in n .f.n . 369. Ceylan.
Le L. SputateUr 47. L. Sputator L. pedi-
B bus pentadadylis, f i jf i s : digitis fubtüs fqua -
■ înofis : unguium loco lamina, fubrotundâ.
I ç Cinq doigts féparés aux pieds de devant
& de derrière : les doigts garnis par deffous
■ ' de petites écailles : une- écaille arrondie à la
■ . place des ongles. ( PI. 10, fig. 4. )
?n trouve une defeription détaillée de ce
■ petit lézard dans l’ouvrage de M. le Comte
1 , ^ k Cepède, 8c dans les Mémoires de l’Aca-
1 . des Sciences de Stb'ckolm , année
I V7o4* Sa tête eïl conique, convexe au deffus
K f es yeux, 8c terminée en pente vers le mu-
I / ai^* langue eft plate, large, & un peu
I endue à l’extrémité. Il n’y a pas d’ouverramide
ture apparente pour les oreilles. L’épaif-
feur du cou égale à peu près celle du corps.
L e tronc eft un peu renflé vers le milieu de
fa longueur. Les pattes font partagées en cinq
doigts garnis par deffous de petites écailles,
8c terminés par une efpèce de pelote ou de
plaque écailîeufé arrondie , qui tient la place
de l’ongle. La queue eft auflî longue que le
corps. Toutes les écailles font luifantes. Le
fond de fa couleur eft d’un gris varié de brun,
foncé fur le dos, & blanchâtre fous le ventre*
Quatre bandes tranfverfales, d’un brun pref-
que noir, régnent fur la tête 8c fur le dosj
une autre bandelette de la même couleur
borde la mâchoire fupérieure; 8c fix autres
bandes femblables forment autant d’anneaux
autour, de la queue. Il n’a que deux pouces
de longueur, depuis le bout du mufeau jufqu’à
l’extrémité de la queue. Ce le\ard court le
long des murs 8c ne nuit à pejfonne; mais"
lorïqu’on l’irrite, il lance contre celui qu’il
prend pour fon ennemi., un crachat noir 8c
venimeux, qui fait enfler aufli-tôt la partie
fur laquelle il tombe. De là lui eft venu le
nom de Sputateur.
a. M. le Comte de la Cepède & M. Spar-
man regardent comme une variété de cette
efpèce, un autre petit Uryird femblable au
Sputateur par fa forme 8c fes dimenfions ,
mais qui eft très-différent par la teinte 8c la
difpofition des couleurs. Le dos eft d’un gris
foncé, varié par de très-petites ondes d’uu
brun noirâtre , qui forment des raies longitudinales
: le deffous du corps eft grisâtre ,
mêlé d’une teinte couleur de chair. Fl. 10 ,
fig. y. M. le C. de la Cepède, Hifi. des quad.
ovip. 40p. M. S par m an, Même de Suède,
ann. 1784 , p . 164. L'île Saint-Eufiache ,
Saint-Domingue.
* L e L. A b d om in a l 48. L. Abdotninalis L.
pedibus remotijfimis, pentadaâylïs , unguiculatis
: corpore cinereofquamis Iccvibus.
Les pattes très-éloignées , divifées en cinq
doigts garnis d’ongles : le corps "gris & couvert
d’écailles liffes.
M. Thunberg a publié dans les Mémoires
de l’Académie de Suède , 1787» b deferip-
tion 8c la figure de ce lé za rd , dont il a vu
deux individus dans quelques Cabinets de
Hollande. Il n’eft guère , dit-il , plus long
que le doigt. Sa tête eft courte, arrondie, 8c
prefqite cylindrique; l’ouverture des oreilles
très-apparente ; le tronc alongéÿ 8c de IfL
même épaiffeur. Chaque.pied eft diyifé en