
rains humides. Sa marche eft lente & pénible.
La femelle n’eft pas vivipare ; mais dans
les mois d’avril ou de m a i, elle pond des
oeufs qui font joints enfemble par une matière
vifqueufe ; & qui entrent ; en fortant de
l’ovaire , dans un tuyau formé extérieurement
de chaque côté du dos , depuis les pattes
de devant jufqu’à l’origine de la queue :
avant de fortir de l’ovaire , ils groiïif-
fent infenfiblement , & quand ils font parvenus
a leur maturité , ils defct-ndent dans
ces tuyaux, où ils font fécondés. Comme les
lézards 8c les grenouilles , cette Salamandre
change de peau tous les quatre ou cinq jours.
I l paroît, d’après les expériences de M. Lau-
ren ti, qu’elle n’elt pas venimeufe. Sur la
planche indiquée, la ligure a repréfente le
mâle; & b , la femelle. Linn. f n. 371.
Laurenti , fpec. med. p . 39 , Triton- Cri fla tus.
M . le C. de la Cepède, Mïfl. Nat. des quad.
ovip. p . 471* Les eaux f l agitantes de UEu-
* rope , de VAfie, & de V A frique.
L e Sarroube 5 * . S. Sarroube S. pedibus
anterioribus tetradadylis ; pofterioribus pen-
• tadadylis : digitis fijjis , aptes membranâ
dilatatis: caudaplana, utrinquè membranacea,
Quatre doigts aux pieds de devant ; cinq
à ceux de derrière : les uns & les autres
féparés, élargis au fommet par une membrane
: la queue horizontale, garnie d’une
membrane de part & d’autre.
M. Bruyères a trouvé ce reptile à laie de
Madàgafcar ; & M. le -Comte de la Cepède
en a donné la defeription dans fon Hifloire
Naturelle des quadrupèdes ovipares. Il a la
•. 'tête plate & alongée; les mâchoires grandes,
fendues jufqu’au delà des oreilles, dépourvues
de dents, mais crénelées fur leur contour.
La langue eft enduite d’une humeur
vifqueufe, qui retient les petits infedes dont
cet animal fait fa proie. Les yeux font gros ;
l ’iris ovale & fendu verticalement. La partie
fupérieure du cou, qui eft tçès-large, eft
revêtue d’une double rangée d’écailles d’un
jaune clair : on voit encore une multitude de
petites écailles rondes & jaunes'fur la furface
inférieure du corps.- Les bouts des doigts font
garnis, de part & d’autre, d’une petite membrane;
8c par dëfîous, d’un ongle crochu,
• placé entre un double rang d’écailles, difpo-
lees en recouvrement. Par la conformation
des dpigts & de la queue, le Sarroube fe
rapproche du lézard à Téte~plat'e ; mais il
çn diffère, en ce qu’il n’a pas comme lui une
membrane frangée j qui s’étend tout autotip
du corps : d’ailleurs celui-ci n’a que quatre
doigts aux pieds de devant ; tandis que |e
lézard à Tcte-plate en a cinq. Le dos eft
couvert d’une peau brillante, grenue, dW
couleur jaune, tigrée de vert. Il a environ
un pied de longueur. M. Bruyères le regarde
comme un animal peu dangereux. Il paroît
plus fouvent avec la pluie, que pendantim
temps fec ; 8c la nuit , plutôt que le jour,!
NI. le C. de la Cepède, Bifl. des quad. ovipt
3. Madagajcar.
* L a S. a trois-doigts 6 . S. Ter-digitataSt
pedibus anterioribus tridadylis ; pojlejioribu
tetradadylis : digitis fijjis, muticis : corport
fujeo. . ’ _
Trois doigts àiix pattes de devant; quatre
à celles de derrière : les uns 8c -les autres
féparés , dépourvus d’ongles : le corps brun,
(PI. 12,-fig. 2 .)
Cette nouvelle efpèce de falamandre, dont
M. le Comte de la Cepède a encore donné la
defeription, a été trouvée fur le cratère même
du Véfuve, par M. le Marquis de Nefle. Sa
...tête eft plate, 8c arrondie- par devant , à peu
près comme celle de la falamandre Terrejln,
Le tronc eft ova le, 8c les pattes grêles : celles
de devant font divifées en trois doigts ; &
celles/de derrière en quatre. La queue eft
déliée, flexible, plus longue que le corps:
il paroit aufli qu’elle eft garnie en deffus de
deux rangées de petites verrues formées de tubercules.
Sa couleur eft d’un brun foncé, mêle
de roux fur la tête, les pieds , la queue, & fe
le ventre. L ’individu apporté d’Italie étoit
de fléché & tranfparent, au point qu’on pou-,
voit facilement compter, à travers la peau ,
les vertèbres 8c les côtes, La tête avoit trois
‘lignes de longueur; le corps, neuf lignes; &•
la queue, feize lignes 8c demie. M. le C. m
la Cepède, Hift. Nat', des quad. ovip. 4P6,
* Ejpèçes douteufes, dont V exiflence ou les cd*
radèrés ne font pas encore bien connus.
* L a p e t it e - Salamandre 7, S. Exigua S.
cor pore fufco : cauda comptejjiufculâ. Laur>
fpec. ined. p. 4 1 , tab. 3 , fig. 4.
Le corps brun : la queue un peu compn
mée latéralement. Dans les vallées hum 'deU
auprès de Vienne en Autriche.
* L à S. blanche S. S. Candida S.'corpw
toto albo : cauda Jubte-reti. JVurfb, tab. h
fis - i _ \ I H
font le corps blanc : la queue prefque
tonde. Elle eft vivipare. P a d o u e .
* l a S. noire 5?. S . Â t r a S . a tra to ta , imma-
* culata. L a u r en ti, fp e c . med. p . 4 2 , tab. 1 ,
fig. 2. .
Tout le corps noir, fans aucune tache.
I* La S. BRUNE 10. S . F u fc a S . to ta f u f c a ,
I abfque m a cu lis , a bfque fp le n d o r e . L a u r e n t i,
I zbid.
Tout le corps brun 8c terne, fans aucune
f tache. Les A lp e s .
W La S. goitreuse i i . S . Strumofa S . flrum a
turgida, nodofa , co lo r is d ilu tè rofe i : corpore
I dilutè cinereo, m a cu lis fu f e i s d iflin d o : cauda
I obfoletè fa f e ia ta . Séb. 1 1 , 20, 4. L a u r e n t i,
1 ibid.
Un goitre faillant, d’une couleur de rofe :
I le corps d’un gris clair, avec des taches bru-
I nés : la queue marquée de taches prefque
I effacées. L e s In d e s or ien ta le s .
[** Reptiles p r i s p o u r d e s L a r v e s , m ais que
i plufieurs N a tu r a lifle s on t d é c r its comme des
I animaux p a r fa it s .
I, PROTÉE, P r o te u s . L a u r .p . 35. Animal à
quatre pattes, qui refpire par les branchies,
dont les mâchoires font dépourvues de dents,
I & dont la queue eft comprimée latéralement.
* Le P. grenouille i . P . R a n in u s P . p ed e s
I pofiiçi fa lta to r ii. Séb. 1 , tab. 78. M é r ia n
f fu r in .71. L a u r .p . 36,
I Les pieds de derrière difpofés pour fauter.
1 Surinam.
I* Le P. triton 2. P . T r ito n iu s P . p ed ib u s
F pofticis gradientibu s : ca p ite g u llo fo , o ccu-
I lato ; trunco b r evi : dorfo p in n a membra-
Les pieds de derrière conformés pour marcher
: une gueule 8c des yeux à la tête : le
tronc court : une nageoire membraneufe fur
le dos. Les la c s des A lp e s .
5 P- serpent 3. P . A n g u in u s P . p ed ib u s
pofiieis g radien tibu s : trunco t e r e t i , e lon-
gato , can d id ijfim u s , inpeniù : a p pen diculis
branchiorum co ra llin is : cauda com p r e jfd ,
membranâ c ind a : o cu lis n u l li s . L a u r . ib id ,
P ' î l > t a b .4 , f i g . 3.
À<es pieds de derrière conformés pour marcher
: le tronc arrondi, alongé, très-blanc,
^pourvu de nageoire : les appendices des
ranchies couleur de corail : la queue com-
prinice, environnée d’une membrane : point
yeux, L e la c T fc h irn is dan s la C aroline .
I I . T R IT O N , T r iton . L a u r . p . 37. Animal à
quatre pattes, qui refpire par les poumons,
dont ie corps eft nu , couvert de verrues y
8c dont la queue eft aplatie latéralement.
* L e T . de Gesner i . T . Ge fne ri T . n ig e r 9
p u n d is a lb is in abdomine. La u ren ti , ib id 9
P - 3 8
L e corps noir, avec des points blancs fut
le ventre.
* Le T . de Wurfbain 2. T . W u r fb d m ï i T ,
n ig e r , fa f c i i s alb ican tib u s . Lau r. ibid .
L e corps noir, avec des bandes blanches.
* L e T . d’Utine 3. T . U tin en fis T . ca pite
glo b o fo : dorfo n ig ro ; lu te is m a cu lis . L a u r ,
ib id .
La tête globuleufe : le dos noir , avec
des taches jaunes. L e s e a u x limoneufes
<T LJ tine.
*
*
#
*
L e T . A lpestre 4. T . A lp e f lr ï s T . corpor t
atro , tubercùlofo : abdomine croceo imma-
cu la to. La u r en ti , ib id , p . 38 , tab. i l 9
f ig - 4- .
Le corps n o ir , avec des tubercules ; le
ventre couleur de fafran, fans aucune tache.
L a montagne d 'E t fc h e r .
L e T . bourreau y. T . C a rn ife x T . corpore
a t r o , tubèrculofo : g u lâ p u n c la td ; abdomine
m aculato. L a u r . ib id , p . 38, tab. 1 1 , f i g . 3,
Le corps *noir, avec des tubercules : des*
points fur la gueule : le ventre tacheté. Ce
reptile a beaucoup de rapports avec celui
que M. Thunberg a décrit fous le nom de
L é z a r d d u Japon. Us font noirs l’un 8c l’autre
, 8c marqués -d’une bandelette blanche,
longitudinale fur le dos. M . T h u n b . nouv.
M ém . de S u è d e , 1787. L e s endroits humides
& fa b lo n n e u x .
L e T . de C eylan 6 . T . Z e y la n z c u s T .
corpus d ep r e jfum , fla vum , a lb um q ü è , n ig r is
d ifiin d um m a cu lis : la te ra rubicundo n ig ro v e
va r ieg a ta . Séb. 1 1 , 1 2 , 7 . L a u r e n t i, ib id ,
Le corps aplati, peint de jaune 8c de blanc 9
8c tacheté de noir : les côtés marqués d’une
teinte fombre 8c rougeâtre. C e y la n .
L e T . des marais J. T . P a lu f tr is T . cor~
p o r e g la b ro : g u lâ loe v i : m a cu lis cara d e r i-
fo rm jb u s abdomine, fu b r o lu n d is : dorfo p ia n o ,
u tr in què obtusè an g u la to : d ig it is te r e tibus.
'La u r . ib id . tab. 4 , f i g . 2.
Le corps 8c la gueule HfTes : des taches
rondes en forme de caradères fur le ventre :
le dos plat, avec des angles obtus de part &