
cinq doigts fi déliés, qu’on les diftingue à
peine. Le tronc eft revêtu d’écailles h-ffes,
brillantes, & d’une couleur grife : cette teinte
eft moins foncée fous le ventre. La tête 8c la
queue , qui eft fort courte , font dépourvues
d’écailles. Thunberg, n ou vMém . de Stock,
trimefl. d’avril 1787. U île de „ Java &
Amboine.
* L e. Q u j s t z - p a l e o 4.9. L . Quet^-paleo- L.
pedibus pentadady lis , fejfts,. unguiculatis :
trunco fubtùs & fiiprà fquamis minutis tedo :
fquamis in caudâ, majoribus, carinatis.
Cinq doigts libres & garnis d’ongles aux
pieds de devant 8c de derrière : le troue couvert,
par .deffus 8c par deftous r de petites
' écailles; celles de la queue font plus grandes
que celles du c o r p s 8c relevées par une
arête.
M. le Comte de. la Cepède vient de donner
la defcription de cette éfpèce dans un fupplé-
ment. qu’il a publié fur les- Quadrupèdes
ovipares : l’individu qu’il a décrit lui a été
communiqué par M. l’Abbé Nolli-n, Directeur
des pépinières du Roi» C e légard a
beaucoup de reffemblance avec le Cordyle,
particulièrement par la conformation de fa
queue. Sa tête eft aplatie par deffus, comprimée
latéralement, 8c revêtue de petites
écailles» Les mâchoires font armées de dents
ferrées , 8c qui deviennent plus petites à me- ,
fure qu’elles font plus près du mufeau ; il y
en a trente à chaque mâchoire. Les écailles
du dos & de la furface fupérieure des jambes
font encore plus petites que celles de la tête ; ;
8c comme elles font fîtuées à côté les unes
des autres, elles font paroître la. peau chagrinée.
Le ventre & le deffous des pattes '
préfentem auffi des écailles un peu- p lu s . ;
grandes, mais placées de la même manière,
8c allez dures. Plus- de quinze tubercules,
percés à leur extrémitégarniffem le deffous
des. cuiffes ; d’autres tubercules plus, élevés ,
très-forts, très-pointus, & de grandeur iné- ■
g a le , font répandus fur la furface intérieure '
des jambes de derrière r on. en voit auffi quelques
uns. ,. mais moins élevés, le long des
leins de l’animal & fur les jambes de devant,
auprès des pieds. La queue eft couverte de !
. très-grandes écailles pointues , piquantes,
. relevées par une arête, 8c d'ifpo'fées en anneaux
larges » très-diftinds les uns des autres.
Le lézard que M. de la Cepcde a obfervé :
a voit le deffus du, corps g r is ,.le Ventre blan- J
châtre, 8c la queue d’un brun foncé.' Sa •
longueur étoit de dix-fept pouces la-. queile
feule avoit plus de huit pouces de long. M,k
C . de la C ep èd e , Hifi.- des f e r p . p , 49-7.
1 > F^ 97 ■> fig - 4* L d u r e n t i , fp e ç .. med, p, <■
C o rd ilu s -B ra filién fis :. L e B ré fil.
* * * * E fp è c e s q u i ont de grande# écailles difL
pofiées en recouvrement Fur- la fu r fa c e inférieure
d e s d o ig ts .
L e L. G ecko 70. L . Gecko L .-p ed ib u s penta•
d a d y li s , f i j f i s , u n g u icu la tis : d ig itis fubtùs
imbr icatis , membranâ d ila ta t is : femoribus
tuberculorum fe r ie ..
Cinq doigts féparés 8c pourvus d’ongles
aux pieds.de devant 8c de derrière : les doigts
cou verts en deffous- d’écailles en* recouvrement,
8c élargis par une membrane : une
rangée de tubercules fur la furface intérieure
des cuiffes.. (PI. 10., ftg»6~),
La tête de- ce lé z a r d eft conique, convexe
fur le fonimet, un peu renflée fous la gueule,
terminée, par un mufeau pointu , & toute
couverte de tubercules. Les yeux font gros;
la. langue plate, revêtue de petites écailles,
8c échancrée au fommet. A u rapport de
Bon tins, les dents font aiguës & fi fortes,
qu’elles font impreffion fur les-'corps les pkis
durs ,. même fur l’acier. Le tronc eft légère*
ment renflé vers- la région de l’anus. Q11
- voit fnr la partie intérieure des cuiffes, une
rangée de tubercules élevés- comme ceux
du Lé V e r t. La ft ru dure des pieds; de cet
animal eft remarquable ,■ en ce que chaque
doigt eft couvert par deffous ,. d’une rangée
. d’ceailles qui fe recouvrent les. unes les autres
, comme les. ardoifes des toits : de plus,
les côtés des doigts font- garnis d’une petite
membrane qui- en augmente la largeur, fans
cependant les réunir. Linné prétend que le
Gecko n’â point d’ongles mais M. le Comte
d é jà Cepède en a trouvé fur tous, les individus
q.ui font au Cabinet du Roi : celui qui
a fervi de modèle à la figure que je viens
d-’affigner, en avoit auffi. La queue eft tantôt
auffi longue».tantôt plus courte que le corps*
A fa bafe , elle eft entourée de bandes très-
fenfîbles ; chaque bande renferme plu heurs
rangées-de petites écailles, dont le nornfre
8c l’arrangement ne préfentent aucune régularité.
Toute la furface du* corps eft c o u v e r t e
d’écailles & de petits tubercules.. Le J®11
de la couleur eft d’un vert clair, tacheté ®1'n
rouge très-éclatant, félon Bontius. Le Gecw
décrit dans les D é lic e s de la nature de K n o r r
eft d’un gris bleuâtre, principalement fur la
parue poftérieure du dos ; là tête , les côtés,
8c les -cuiffes font .parfemés de teintes jaunâtres;
les tubercules font blancs ; le bout de la
queue d’une couleur fombre; & la membrane
•des doigts brune. Ce lé z a r d rend , pendant
la nuit, un. fon femblable à celui ‘de la grenouille.
Sa morfure eft venimeufe, au point
que fi on ne coupe la partie bleffée, on meurt
peu d’heures -après z l’attouchement feul de
fes pieds, eft même très-dangereux. Linn. f i
n> M . le C. de la Cepède , H if i. des qu a d • ovip.
413. Knorr, d e l .n a t . f e l e d . p t 132,/»/. L 6 ,
fig. 3. L ’E g y p t e , le s In d e s .
Xe L . G e c k o tT£ 5 1 . L . M a u r ita n ien L . p e -
dïbus p en ta d a d y l i s , f i j f i s , u n g u icu la tis : d igltis
fu b tù s im b r ic a t is , membranâ. d ila ta t is :
femoribus a bfquè tu b e r cu lis .
Cinq doigts féparés 8c garnis d’ongles aux
pieds de devant 8c de derrière .: les doigts
couverts par deffous d’écailles en recouvrement,
8c élargis par une membrane ^ -point
•de tubercules fur la furface intérieure des
.cuiffes. (Pi. i i , fig. 1. )
En jetant les yeux fur les différent G e ckos 8c
Geckottes qu’011 çonfierve au Cabinet du R o i,
on trouve de fi grands rapports entre ces deux
efpèces, qu’il eft difficile de ne pas les .confondre.
M. le Comte de la. Cepède; , qui a
examiné avec foin c es deux lé z a r d s , obferve
qu’ils diffèrent confia minent entre eux par
trois caradères fenfibles. i°. Le Ge ckotte a le
‘ -corps plus'court *& plus épais ; 20. il n’a point
I de tubercules ’fur la furface intérieure des
•cuiffes, comme le Gecko ; 3°. enfin fa queue
eft plus courte 8c plus gföffe. Pendant que
l ’animal eft encore jeune, cette partie eft re -
'Couverte d’écailles, chargées chacune d’un
tubercule en forme d’aiguillon, & q u i, par
leurs difpofîtions , la font paroître garnie
d anneaux écailleux ; mais a mefure qu’il
grandir, les anneaux les plus voifins ded’ex-
.îremité de la queue difparoiffent; il n’en refte
plus que quelques-uns à la bafe, qui.tombent
enfin comme les autres. Les doigts font conformés
comme ceux du précédent , 8c le
^orps eft également couvert de tubercules,
• eft auffi venimeux ; cependant
julqu ici il n’y a, point de preuve pofitive à
fujet. Linn. f . n. 3 6 1 . M . le C . de la Ce-
ïPfde, H ifi, d es quad . o vip . 420. L ’A f r iq u e ,
es Provinces, méridionales.
M, LesLe pofsède dans fon Cabinet une
variété de cette efpèce , dont la queue eft
entièrement liffe. Du refte, tout le corps eft
hériffé d’aiguillons, 8c préfente tous les autres
caraâcres qui appartiennent au Geckotte•
Muf. Lcsk. p. 29.
* L e L . T ête-*pla te . 5*2. L. Capite-plana Z .
pedibus pentadadylis, fi j f i s , unguiculatis z
digitis membranâ dila tis , fubtùs imbricatis -
membranâ utrinquè laterali, fimbriata.
Cinq doigts féparés & pourvus d’ongles
. aux pieds de devant 8c de derrière ; les
. doigts élargis par une membrane, 8c co u verts
par deffous d’écailles difpofées en recou-
, vrement ; une membrane frangée de chaque
côté du tronc. (P I ..1 1 , fig. 2. )
M. le Comte de la Cepède eft le premier
Natnraiifte qui ait parle de cette efpèce
de lèzyird. Il reffemble au Caméléon par
4a conformation du corps , de la tête» 8c
par fes couleurs ; à la Salamandre aquatique
, par fa queue membraneufe ; & au
Gecko 3 par la ftrudure des pieds. Il a la tête
triangulaire \ très-aplatie en deffus & par
deffous ; le mufeau en pente ; les yeux gros
8c faillans ; la gueule fendue jnfqu’au delà
des yeux ; les mâchoires hériffées d’un grand
nombre de petites dents ; la langue plate,
fourchue, & affe-z femblable à celle du Gecko»
Les ouvertures des oreilles font très-petites ;
.elles.font placées auprès des angles de la
gueule. Les quatre, pieds de cet animal font
divifés en cinq doigts réunis à leur origine
par la peau des jambes qui les recouvre à la
bafe ; mais à leur extrémité, ils font féparés ,
8c garnis d’une membrane qui les élargit. La
furface inférieure de ces doigts eft revêtue
d’ècailles qui fe recouvrent comme, les ardoifes
des toits; elles font communément au
nombre de v ingt, & difpofées fur deux rangées.
Le petit,intervalle qui fépare ces deux
rangs, renferme un ongle fort & crochu,
replié en deffous. La queue eft beaucoup
plus courte que lé corps; elle paroît large
8c aplatie, parce .qir’elle eft g a rn ie ,‘de parc
8c d’autre, d’une membrane qui lui donne la
forme d’une rame. La peau qui revêt le corps
eft hériffée d’un grand nombre de points
* faillans, très-ferrés, qui la font paroître chagrinée.
Ce qui caraétérife d’une manière particulière
cette efpèce. de lézard, c ’eft que la
furface fupérieure du corps eft diftinguée de
l’inférieure, par un prolongement de la peau
■ qui règne , en forme de membrane frangée ,
depuis le bout du mufeau jufqu’à l’extrémité