
eft appelé Malin ( Malignus ). M. le Comte
de la Cepède vient de publier la defcription
d*un Rémachate qui a été envoyé depuis peu
4 e temps au Cabinet du Roi, Sa tête eft
courte, ovale, 8c garnie fur le fomraet de
neuf grandes écailles difpofées fur quatre
rangs; favoir, deux à la première & a la
fécondé rangée du côté du mufeau ; trois a
celle qui répond a l’intervalle qui fépare les
yeux ; & deux à la dernière. La mâchoire
fuperieure eft armée de deux crochets mobiles
, renfermés dans une efpèoe de gaine,
comme ceux des autres ferpens venimeux.
L e tronc eft revêtu d’écailles unies , rhom-
boïdales, Tout le corps eft ■ d’un rouge plus
ou moins éclatant ; ce fond eft parfemé de
taches blanches, dont la djfpofîtion varie fui-
vant les individus , 8c qui le font- paroître
comme jafpé. A u rapport de Séba, ces taches
repréfentent quelquefois des fleurs rofa-
çées. L’Rémachate du Cabinet du Roi a un
pied quatre pouces cinq lignes de longueur ;
la queue feule a un pouce dix lignes. Séb.
i l , pi. $“8 y fig- i 3» M. le C* de laÇepede,
Bifl. Nat. des ferpt p. ï i y . Le Japon} Iq
Perfe.
P— 132 E—%i
L ’Aspic 7 1 . C. Afpis Cf capite fübcordqto,*
corpore rufo, maculis fu fc is , margine nigris,
triplici ordine pojitis,
La tête en forme de coeur ; le corps roux ,
avec trois rangées de taches brunes, bordées
de noir. (PI. 3 7 ,fig . 1 ) ,
- Ce ferpent a de fl grands.rapports avec le
Cherfée, qu’il pomrroit bien n’en être qu’unë
variété , ainti que l’a foupçonné le célèbre
Linné. Sa tête eft en coeur, 8c revêtue d’é.caih
Jes ovales, relevées en carène, & entièrement
femblables à -celles du dos. La mâchoire
fupérieure eft garnie de crochets mobiles,
creux, avec une ouverture au fommet, d’où
il fort un poifon dangereux, La furface fupérieure
du corps eft roufsâtre, 8c marquée
de trois rangées longitudinales de taches
brunes, bordées de noir, qui fe réunifient
fur la queue, de manière à repréfenter une
bande difpofée en zig-zag : l’abdomen eft
marbré de brun 8c de jaunâtre. Un individu
de cette e fp è c e q u ’on voit au Cabinet du
Roi , a trois pieds de longueur ; la queue
feule eft longue de trois pouces huit lignes.
liq n .f n. 378. M, le C, dç lq Cepède. , ïüfi.
Nat* des ferp. p. 5*3. Les provinces fepttfal
tripnales de VEurope.
__1+6 jp 4e Lintt.
1 15 j ' _ 37 M . de la Ceptde.
* L a D o u b le - t a c h e 72, C, Bimaculatus d
ca p ite o b lo n g o , p o flic è d i la ta to , bïmacuiat^M
çprpore r u f o , m a cu lis o c e lla tis in dorfo,
La tête oblongue, élargie parderrière, Sc|
marquée de deux taches : le corps roux,1
avec des taches en forme d’yeux fur le dos. I
Les couleurs de ce ferpent, dit M. le Contl
de la Cepède, font auflî agréables que les!
1 proportions font légères. Sa tête efl un peu!
conformée comme celle du Molure, c’efi-a-l
dire, qu’elle eft oblongue, élargie parder-I
rière, garnie fur le fommet de neuf grande»!
écailles , & marquée derrière la nuque del
deux taches blanches, plus grandes que lésa
autres. On ne trouve pas de crochets mobile!
dans la gueule. Les écailles du tronc fon!
u n ie s , rhomboidales, & d’une -contai
roulfe ; ce . fond eft parfemé fur le dos del
petites taches blanches', irrégulières , bordées!
de noir, & alTez éloignées Tttne de l’auttel
Le ferpent de çette efpèce qu’on voit au!
Cabinet du R o i, a vingt pouces deux lignes!
de longueur totale ; la queue n’a que trois«
pouces dix lignes, AL le C. de la CepèdtjÊ
Hiß. Nat. des ferp. p . 222, On ignore isj
pays qui il habite.
P— 297 E— 72
* L a T ig r é e 7J. Ç. Tigr'mus C. .capite elon^
g a to , p o f lic è d ila ta to : corpore fu b ru fo ,
cu its margine n ig r is y a r ie g a to , ■
La tête alongée , élargie parderrière : wj
corps roufsâtre, parfemé de taches lilereea
de noir, . . , !
On pofsède au Cabinet du Roi un indivi(H|
de cette efpèce, qui a treize poüCes fix ligne!
de longueur totale ; la queué n’a que deffll
pouces. Sa tête reffemble à celle de la vipertM
elle eft oblongue, un peu plus large;paupj
■ rière, & couverte fur le fqmmet.'de pente!
écailles d’une forme ovale, relevées par “ni
arête, & parfaitement femblables à celles |
dos. La lurface fupérieure du corps elf d“l
roux blanchâtre , obfeurci par des tac ei
foncées, bordées, de, noir; etHes reflet®beJ
à celles qa’on voit fur la peau du tigre : J
là vient que M. le Comte de la Cepe
défigné cette couleuvre fous le nom de JW I
M . le C. de la C ep èd e , H ift. N at, B È B Ê Ê
p. J so. On ne f a i t pas y u ç l p a y s e ll f f l rfi I
P— 22? E— 67
a» Ce ferpent eft-il le même que celui qui
eft décrit dans l’ouvrage de Séba, où dans celui
de M. Laurenti, fous le' nom de Coronella
pygrina ? Les plaques de la tête font d’une
blancheur éclatante ; tout le corps eft tacheté.
Séb. 1 1 ,/ / . i y , f i g. 2. Laur.fpec. med. p.
S j , n. 187. ■ Amboyne.
[ I L e Dh ar a 74. C. Dhara C. capite ovato,
obtufo, anticè rotundato : corpore fubrufo ;
fquamis margine qlbis.
La tête ovale, obtufe, arrondie pardevant :
le corps roufsâtre, 8c garni d’écailles bordées
de blanc.
Forskal a obfervé dans l’Arabie heureufe
une efpece de couleuvre qui n’avoit pas été
encore décrite par aucun Naturalifte. Sa tête
j eft couverte fur le fommet de neuf grandes
écailles polygones, difpofées fur quatre rangs,
; & fe termine antérieurement par un mufeau
; arrondi. Le corps eft menu, garni fur le dos
f décaillés roufsâtres, bordées de blanc; 8c
■ par deflbus, de plaques blanchâtres. L’individu
dont Forskal a donné la defcription
n’avoit pas deux pieds de longueur; mais il
croyoït que la queue de cet animal avoit été
tronquée. Le Dhara n’a point de crochets
venimeux : par conféquem , il n’efl redoutable
ni par la force, ni par le poifon que fa
morfure diftille. Forskal, defcrïp. animal, p,
14*' V Arabie.
t Bp— 23 j E— 4S ^
Le Pale 75*. C. rallidus C. capite ovato, valdè
gibbo, cataphraclo : corpore pallido , maculis
grifeis , punctifquè fufcis varie gato ; lineis
duabus nigris in utroque latere.
La tête ovale, très-épaifie, couverte de
plaques : le corps pâle , femé de taches
grifes 8c de points bruns , avec deux petites
lignes noirâtres de chaque côté. (PI. 16 , fig.
2?.)
Les caraélères diftinâifs de ce ferpent con-
fiftent dans la forme monftrueufe de la tête,
qui eft fort -épaifîe , relativement à la longueur
du corps. De plus, elle eft couverte
de plufieurs lames; favoir, deux grandes gar-
luuent l’occiput ; trois autres font limées entre
les yeux j on en voit deux encore derrière
celles-ci, 8c deux autres enfin plus petites que
u pg| nneiie extreme. JJ 11 remarque quelques
Points noirâtres fur les joues ; 8c une double
hgne de couleur noire, derrière les yeux. Le
dps eft revêtu d’éçailles ovales, aiguës, liffes4
8c relevées, de part 8c d’m tre, en arête. La
queue fe termine en pointe très-effilée. La
couleur de la peau eft d’un gris pâle, moucheté
de taches blanchâtres 8c de points bruns.
Il y a fur les parties latérales du tronc, des
rangées de points & de lignes interrompues 9
noirâtres, qui féparent l’abdomen du refte du
corps, 8c fe prolongent fenfiblement fur la
queue. Un individu que Linné a décrit avoic
douze pouces de longueur;fon épaifîeur égaioie
celle d’une plume de cygne. Linn.f.'n. 38 r «
amen. acad. 1 , p. 494. Muf. Adolph. Frid*
p» S 1, Les Indes.
p__1 ss T? 94 Amen.Acad.^ 158 98 M u f. A dolph.
* L a B rasilienne 76. C. Brafilienfis C. capite
ovato , imbricato ; roftro valdè prominente :
corpore maculis rufis, margine atris variegato;
intermediis fu fc is , minoribus.
La tête ovale, garnie fur le fommet d’é-*
cailles à recouvrement; le mufeau très-fail-.
lant : le corps couvert de taches roufles «
bordées de noir ; les intermédiaires brunes 8c
plus petites. ( PI. 37 , fig. 3.) .
Nous devons la connoiflance de cette e£*
pèce de couleuvre à M. le comte de la Cepède
qui vient d’en publier la defcription., Sa tête,
dit-il, eft-couverte par deffiis d’écailles ovales,
relevées par une arête, & femblables à celles
du dos , tant par leur forme que par leur
grandeur. Le mufeau, qui eft très-fail lant,
le termine par une grande écaille prefquet
” perpendiculaire à la direction des mâchoires,
arrondie par le haut, .& échancrée par le bas,
pour laifler p a fier la langue. La gueule eft
armée intérieurement de deux crochets mobiles
, qui ont environ huit lignes de longueur
: ils font cependant plus courts de
moitié que les crochets de deux mâchoires
d’un ferpent venimeux, envoyées du Bréfil
au Cabinet du R o i, &'femblables en tout,
excepté par la grandeur, à celles de la Brafi-
lienne. S i ces grandes mâchoires ont appartenu
à un individu de la même efpèce, continue
toujours M , de la Cepcde, on pourroit
croire qu’il avoit fix pieds de longueur.
defliis du corps préfente de grandes taches
ovales, roufles, bordées de noir; & dans
les intervalles qu’elles laiflent entre elles, 011
voit d’autres taches très-petites , d’un brun
plus ou moins foncé. La longueur totale de
la Brafilienne qu’on conferve au Cabinet du
R o i , eft de trois pieds ; la queue- n’a que
. cinq pouces fix lignes. M. le comte de la