queue très-alongée & anguleufe. (P I . 6 ,
« g -4- ) l
Ce lézard, a la tête couverte de grandes
éeailles, & chargée d’inégalités dans l'a partie
fupérieure. Les ouvertures des narines. & des
oreilles font rondes; les dents petites, & un
peu obtufes. Le deffous dë la gueule eft
couvert d’écailles bombées : la rangée du
milieu ; qui. s’étend depuis l’extrémité de là
mâchoire inférieure jufques vers la poitrine,
forme une efpèce de crête compofée d’écail-
les plus alongé-es, & femblables à des dents :
cette crête eft plus fenfible dans le mâle que
dans la femelle. Les écailles du dos font arrondies
; & celles de l’abdomen, ovales 8c
. aiguës. Les os de la région iliaque forment
une faillie au dehors. Les pieds, tant de
devant que de derrière, font armés d’ongles
aigus, & recourbés : la couleur des ongles eft
noire vers le fommet, 8c bleuâtre-à la bafe.
L e deffous des euifies eft garni d’un rang de
huit ou dix tubercules difpofés longitudina-
. lement, mais moins marqués dans .la femelle
que dans le mâle. Un des caractères les plus
remarquables, c’eft d’avoir la queue beaucoup
plus longue en proportion du corps
qu’aucune autre efpèce de ce genre. Un individu
qu’on conferve au Cabinet du Roi a
la queue quatre fois- plus longue que le
corps. Les écailles dont la tête eft revêtue
font paroître cette partie comme relevée par
neuf arêtes longitudinales. La couleur de ce
lézard eft verdâtre fur la tête ; grife ■ & rayée
tranfverfalement de blanc 8c de noir fur le
dos ; elle devient ronfle fur les euifles 8c les
côtés du bas-ventre, où. elle eft marbrée de
blanc 8c de brun, La queue eft d’une couleur
fombre, 8c mouchetée de taches roufsâtres,
dont le centre eft blanc. La figure que nous
donnons repréfente les deux tiers de la grandeur
naturelle du Marbré. Linn. muß princ.
72. 13. VEfpagne , les Indes.
<2, M. le Comte de la Cepède croit qu’on
pourroit rapporter à cette efpèce le lézard
d’Afrique , appelé W'arral par Shaw. Sa
couleur eft d’un rouge très-vif, tacheté de
noir. Il a fouvent trente pouces de longueur.
M . le Cf de ta Cepède, Hiß. des. quad. ovip,
b. M. Leske pofsède dans fon Cabinet
plufieurs individus de cette çfpèee, qui pa-^
yoiflent conftituer autant de variétés, différen- -
tes. L e dos eft brun, avec'quelques taefles
b}eu|tres. Muß, Les fa p 9 2p9
c. L e dos eft brun, avec une bandelette
pâle qui s’étend longitudinalement depuis h
tête jufqu’à la queue. Ib id .
</. Le dos couleur de rouille. Ib id .
e. Le dos couleur de rouille , avec des
taches bleuâtres. Ib id .
ƒ. Le ventre pâle, tacheté de vert. Celui-ci
eft une fois plus petit que les précéder,
I b id .
* L e L. a m ou sta ch e s 40. L. Myflacea L,
p ed ib u s p en ta d a c ty lis , JiJJis , unguiculatis •
interme d iis tr ib u s fe r r a t is : or is angülis
u tr in q u è d ila ta t is in c riflam Jemi-orbicu-
la tam .
Cinq doigts féparéf 8c garnis d’ongles aux
pieds de devant 8c de derrière ; les trois du
milieu dentelés * une crête demi-circulaire,
. fîtuée de part 6c d’autre , fur les angles de
la gueule.
On trouve la defeription de ce lézard dm
le troifième volume des Voyages de M. Palias.
Sa tête eft courte, renflée, 8c couverte de
piquans fur la partie poftérieure des mâchoires.
Il y a , fur les angles de là gueule, une
efpèce de crête molle, demi-circulaire, dentelée
en fes bords, remplie de fang, 8c couverte
de points extérieurement :o n remarque
suffi deux elpèces de plis fous la gueule. Le
corps eft ventru , aplati, & hériffé de points
faillans, très- aigus ; ceux qui recouvrent les
pattes font plus fenfibles. Les parties latérales
de la queue font garnies, de part & d’autre,
d’un prolongement calleux. Chaque patte fe
divife en cinq doigts , dont les trois intermé-
'diaires font dentelés ; les deux extérieurs
offrent une dentelure double. Le corps eft
d’un gris cendré : ce fond eft obfcurci par
des taches jaunes , condenfées comme des
nuages, 8c par une multitude de points bruns.
Le ventre eft d’un blanc fale. Selon M. Palias,
-ce reptile parvient à la grandeur du Gecko.
P ail. It. tom. 3 , p. 13. Les collines fablon-
nèufes de Naryn & le détert de Carnau en
Ruffie.
* L e L . R o q u e t 41. L. R o q u e t L. pedibus
p en ta d a c ty lis , f i j j i s , u n g u icu la tis : ultuno
d igitorum a r ticu lo membranâ utrinquè dilar
tato : corpore J la v o nigroq uè maculatô.
Cinq doigts féparés 8c garnis d’ongles aux
pieds de devant 8c de derrière : la dermere
articulation des doigts élargie par une membrane,
fîtuée de part 8c d’autre : le corps
tacheté de jaune 8c de noir. ( PI. p , fîg* )
M. le Comte de la Cepède a trouvé tant
I de rapports entre un lézard qu’on conferve
I au Cabinet du R o i , 8c celui qui eft décrit
fous le nom de Roquet par Dutertre 8c Ro-
I chefort, qu’il lui a conferve le même nom
i dans la defeription qu’il en a donnée. Il fe
■ rapproche beaucoup du lézard Gris par fa
1 forme extérieure ; mais il en diffère princil,
' paiement en ce que le deffous du corps n’eff
■ point garni de plaques tranfverfales. Sa tête
■ eJft un peu renflée au deffus des y e u x , & fe
K termine par un mufeau aplati. Ses yeux font
m, brillans ; l’ouverture des narines aflez grande ;
K la langue large 8c fourchue ; le cou aufli gros
I. que le tronc. Les pieds, tant de devant que
B de derrière, fe partagent en cinq doigts, qui
B ont la dernière articulation élargie par une
B membrane fîtuée de part 6c d’aùtre. L e pre-
■ mier doigt intérieur eft le plus court ; le
B fécond 8c le cinquième des pattes de devant
B font égaux entre eux ; le troifième 8c le quatriè-
B me ont aufli la même longueur. Les doigts
B des pieds de derrière croiffent graduellement,
■ depuis le pouce jufqu’au quatrième qui eft
B le plus:long; le cinquième eft éloigné des
B. autres, & égale en longueur le troifième. La
■ queue eft une fois plus longue que le corps.
B Ce lézard eft d’une couleur de feuille morte,
B tachetée de noir 8c de jaune : il ne devient
B jamais bien grand. La figure que nous en
■ avons donnée préfente les dimenfîons de
■ l’individu qu’on voit au Cabinet du Roi. Il
B joint à la rapidité du .mouvement, l’habitude
B détenir la tête haute, 8c la queue repliée fur
B le dos. Malgré fa pétulance, il eft d’un ca-
B raâere aflez doux ; il aime la compagnie
B de l’homme, comme le L. Gris. Lôrfqu’ii
B fatigué 8c qu’il a trop chaud, il ouvre la
B gueule, tire la langue, 8c demeure pendant
B quelque temps haletant comme les petits
B chiens. Il vit dans les jardins, fe nourrit B dinfeâes, & creufe de petits trous dans
B les terrains qu’il fréquente. M. le C, de la
■ Cepède, Hiß. des quad. ovip. 397. M. de B ß mare, î)ict. d'Hifi. Nat. art, du lézard B La Martinique.
E !"• Rouge-gorge 42. L. Bullaris L. pe- B 1 lP^ peritadaäylis , fiß is , unguiculatis :
B veJ*ß.a rubrâ gulari : corpore viridi.
I • Sln<ï d°igts féparés & garnis d’ongles aux
I Plefk devant 8c de derrière : une véfîcule
B fîgU| e ^°US ^ §ueu^e • le corps vert. ( PL 9 ,
B ^ ouge~gorge a la tête un peu alongée,
I nvexe au deffus des y eu x , 8c dirigée en
pente vers le mufeau. Le caraflère diftinâif
particulier à cette efpèce, confifte dans une
veille rouge fîtuée fous la gueule, qu’il gonfle
a . fon gré , particulièrement lorfqu’on
l'effraie ou qu’on l’irrite. Le tronc eft un peu
renflé vers le milieu de fa longueur. Les
pattes font grêles, & divifées à leur extrémité
. en cinq doigts de longueur inégale, munis
, : d’ongles longs & pointus. Les trois doigts
intermédiaires des pieds de devant font de la
même longueur ; les deux extérieurs font plus
courts ; mais pareillement égaux en longueur.
Les doigts des pieds de; derrière croiffent fuc-
celfîvement depuis le pouce jufqu’au quatrième;
le cinquième eft plus court & féparé
des autres. Le fond de fa couleur eft vert: ,i
a environ fix pouces de longueur. Linn.fi.n.
368. Cacesbi. Carol, 2 , p . 66. La. Jamaïque,
la Caroline.
Le L. Goitreux 4?. L. Strumoja L , pedibus
pentadadylis , fijjis , unguicüLatis : pedore
gibho , protenfo : corpore cinereo , .fufcoqui
variegato.
Cinq doigts féparés & garnis d’ongles aux
pieds de devant & de derrière : une efpèce
de goitre fur la poitrine : ie corps d’un gris
cendré, avec des taches brunes. ( Pi. 10 .
... % • * •'ÿ s m m
Sa tête eft alongée, convexe fur ie fommet
, & fe termine par un mufeau aplati. Sa
langue eft petite , charnue , & arrondie au
fommet.’ Les y eux , qui, font vifs , noirs , &
garnis de paupières , occupent le milieu de
la tête. Vers la naiffance du c o u , on voit
de chaque côté l’ouverture des ouïes, qui eft
affez grande. Ce légard eft remarquable, eu
ce qu’il a , vers la région de la poitrine, une
efpècé de véfîcule toute couverte de petits
grains ou boutons femblables aux oeufs des
poiflons : cette tumeur eft d’un rouge pâle ,
& fe dilate extrêmement par le moyen de
l’air que ce reptile y introduit à fon gré. Les
pattes font fendues en cinq doigts inégaux , 8c
munis d’ongles blancs, pointus , & crochus.
Là queue eft ronde, alongée, entourée d’anneaux
verdâtres jufqu’au milieu , & blanchâtres
dans tout le relie de fa longueur. Tout
le corps eft d’un gris cendré , parfemé de
taches brunes : cette dernière couleur eft auiïï
celle des bandes longitudinales qu’on remarque
fur le ventre. L e P. Nicolfon obferve
.qu’on trouve à Saint-Domingue de nom-
breufes variétés de cette efpèce. On eri voit
de verts, de gris , de noirs, de ja u n e s d e