
*xx I N T R O D
» nonobftant leurs mauvais outils, de tirer
» de même de la gueule, la plus grande ou
» du moins la meilleure partie de Tes barbes,
v 8c font honte à nos matelots & pêcheurs ,
» à qui il faut tant de gros & de précieux
j> inftrumens pour en venir à bout ».
Mais la pêche la plus étonnante & la plus
hardie, c’eft cdle qui eft en ufage parmi les
Sauvages de la Floride. Lorfqu*ils aperçoivent
une Baleine, ils attachent à leur ceinture deux
tampons de bois 8c un maillet: ces inftrumens
forment, avec leur canot, toutleur équipagede
|>êche. A l’inftant ils fe jettent à la nage, vont
jskpit à elle* 8c pnt f adrçfie de fe jeter fur fon t
ü C T I O N.
co u , en évitantfes nageoires 8c fa queue. Lorf-
que la Baleiné a lancé fon premier jet d’eau’, le
Sauvage met le tampon fur l’ouverture de
l ’un des évents, 8c l’enfonce à coups de maillet.
Celle-ci plonge aufli-tôt 8c entraîne avec
elle le Sauvage, qui la tient fortement em-
| braffée, La Baleine, qui n’a plus qu’un évent,
* ne tarde pas à reparoîtrp fur l’eau pour ref-
pirer ; 8c fi l’Indien parvient à mettre l’autre
tampon dans le fécond évent, elle replonge
à la vérité dans le fond de la mer, mais*un
inftant après, elle reparoît fans mouvement
fur la furface de l’eau, faute de pouvoir faire
évacuation de fes eaux pour refpirer.
I N T R O D U C T I O N . XXXJ
..... ' — — ■
P R É C I S A N A T O M I Q U E
D E S C É T A C É S ,
'Avec 1‘ explication de quelques mots techniques quon emploie ordinairement dans.
les deferiptions.
| L e corps de ces animaux a beaucoup- de
I rapports avec celui des poiffons. Au premier
E coup - d’oeil , leur conformation extérieure
I paroît la même ; ils diffèrent cependant par
m des caraétères bien prononcés, fur-tout par
h l’organifation intérieure»
* Figure du corps (i)V
I I est CYLINDRIQUE (' Cylindricum). La hàu-
* teur & la largeur font à peu près égales : le
BL Cachalot-Cylindrique.
K-r Elliptique ( Ellipticum J. Le diamètre de
| la longueur ftrrpaffe celui de la hauteur : la
i Balèine-Franche\
Et Ovale ( Ovatum ). La longueur furpaffe un
K; peu la hauteur ; la forme du corps imite
K celle d’un oeuf : le N a rhwa l, quelques ef-
■ pèces de Dauphins.
— C onique ( Conicum )« La grofîeur diminue
K par degrés infenfibles, depuis la tête jufqu’à
K la queue : le Gibbar, le Rorqual, la Jubcarte y
8 8c plufieurs- efpèces de Cachalots
* * Surface du corps.-
I t est nïïD' .( Nudum J. La peau qui'recou-
K vre ces animaux n’eft point garnie d’écailles
K Comme celte des poiffons,, ni de poil comme
K celle des quadrupèdes.
Lisse , poli ( Glabrum ,. Lave )« La peau
R eft dépourvue d’afp élites elle brille fou vent
K d’un éclat femblable à celui de certains poif-
0 fons r la Bal eine'-Franche.
— Jaspé, marbré ( V^ariegatum , NLarmoratum.)..
(0 La- figure do corps dont- il s’agit ici eft celle cjne
grefeme 1 animal vu<-de. profil«.
La furfaçe de la peau eft ornée de plufieurs
couleurs difpofées comme celles du marbre :
la Baleine-Franche , le N a r h w a lquelques
efpèces de Dauphins.
On divife le corps des cétacés comme celui
de tous les autres animaux, en parties ex-té^
rieures, 8c en parties intérieures.
P A R T IE S E X T É R IE U R E S D U CO R P S .
§- I er-
L A T Ê T E . j
La tête dés cétacés eft bien1 différente, cfe
celle des poiffons : elle s’étend depuis le
bout du mufeau jufqu’à l’articulation du
crâne avec la première vertèbre du cou.
Elle fait le quart , le tiers ou la
MOITIÉ DE LA LONGUEUR DU CORPS
( Quartam , tertiam aut mediam partent
.. corporis attingens ) r la Baleine 8c plufieurs
elpèces de Cachalots'.
Elle est monstru-euse ( Monjfrofûm). Elle,
préfente une forme & dés dimenfions ex'-
rraordinaires d'ans fe genre des- Baleines% &
des Cachalots.
— En pente ( Declive ). Sa partie antérieure9
depuis le fommet de la tête jufqu’au bout du
mufeau r forme un plan plus ou moins incliné
: le Gibbar, la Jubarte, plufieurs espèces
de Dauphins'.
—- T ronquée ( Trimcatum'). L’extrémité antérieure
paroît comme coupée verticalement s
toutes les efpèces dé Cachalots►
L a tête contient la b o u ch e , fe nRifeatij»