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A V E R T I S S EME N T .
B l eft plus facile d’aflîgner les câraêtères qui appartiennent aux animaux de cet
Irdre que de fixer la dénomination qui leur eft propre. JufquJic i , on les a appelés
lantôt amphibies rampons, tantôt quadrupèdes ovipares, & tantôt reptiles ; mais
aucune de ces exprellions, malgré l ’autorité des Naturaliftes célèbres qui les ont
adoptées, ne peut convenir parfaitement. L e mot amphibie, fous quelque forme
qu’on L’envifage , ne préfente qu’une idée v a g u e o b f c u r e , indéterminée. Si l ’on
èntend par amphibies des animaux qui peuvent vivrç dans l ’eau &. hors de l ’eau,
à leur g r é , & aufli long-temps qu’ils le veulent; dans ce fens, il n’y a point
d’amphibie fur la terre dont l ’exiftence foit connue : & fi l ’on prend pour amphibies
des êtres qui peuvent relier dans l ’eau où hors de l ’eau pendant un temps limité
feulement, alors l ’homme & tous les animaux feront amphibies, puifqu’ils ont la' faculté
de plonger pendant un temps plus ou moins confidérable (i).
K Les animaux dont il s’agit ici n’ont pas été caraélérifés d’une manière plus
heureufe par le mot de quadrupèdes ovipares. Le premier terme de cette dénomination,
ayant été déjà confacré aux animaux qui font rangés dans le même ordre
que le cheval, leboe u f, Y éléphant, ne peut, ce me femble, être employé que pour
en défigner d’autres qui aient les plus grands rapports avec ces quadrupèdes (2).
On devrait donc s’attendre à trouver la plus parfaite identité de caractères entre
le cheval & la grenouille, le boeuf & la tortue ; & l’on eft bien étonné de voir que
lès principaux rapports qui unifient ces divers animaux font purement extérieurs ;
& que les oifeaux ont, avec les quadrupèdes vivipares, une analogie plus intime
qpe les animaux dont il eft ici queftion. D ’ailleurs, l ’épithète d'ovipare ne convient
pas généralement à tous les individus de cet ordre, puifqu’il eft certain que les
Wklamandres & le Lézard gris font leurs petits vivans : ainfi, quoique la dénomination
de quadrupède ovipare foit moins vicieufe que la précédente, puifque
tous les animaux qu’elle défigne ont quatre pattes, on ne peut point cependant
conclure qu’elle foit d’une exaélitude rigoureufe?.
■ Le mot reptile me paraît réunir moins d’inconvéniens. Tous les individus dont
L e s p l o n g e u r s d e p r o f e d ï o n , t e l s q u e l e s fauniers de Halle en Sa xe , u n g r a n d n o m b r e d e
| ç g r e s 4 l e s pêcheurs des perles de Ceylan , r e f i e n t T o n s l ’ e a u u n allez l o n g e f p a c e . d e t e m p s , fans
B o n p u i ü e p o u r c e l a m e t t r e c e s p l o n g e u r s a u r a n g d e s amphibies,
MLv) Nous ne confidérons ici les quadrupèdes ovipares > que relativement à l’idée que ce mot
nous rappelle.