
de l’angle de l’ceil, & parcourt toute la longueur
au tronc. La couleur principale des
côtés eft d’un brun argenté ; fur le ventre &
furies parties inférieures des côtés, les écailles
ont un éclat argenté, avec un point noir dans
le centre, ce qui forme autant de rangées de
joints qu’il y a d’écailles. L ’Orvet parvient
a la longueur de douze à quinze pouces. On
a cru pendant long-temps que là morfure
étoit danger eu fe ; mais outre qu’il n’a point
de crochets venimeux dans la gueule , les
expériences qu’a faites M. Laurenti ne lad-
lent aucun doute à cet égard. Lorfqu’on l’irrite,
il contrafle fes mulcies, & fe roidit au
point qu’il fe caffe comme du verre, fi peu
qu’on le frappe avec une baguette. On ajoute
qu’après fa mort, il relie encore cafiànt jnf-
qu’à ce qu’il fe corrompe. M. Emery préfume
que- la caufe de la fragilité de ce ferpent
vient de ce qu’il fe nourrit d’alimens chargés
de rouille qui condénfent & endurcilfent fa
fttbllance, principalement à l’extérieur. Les
femelles font leurs petits vivans. Linn. f . n.
392. Laur. fpec. med.p. 178. L'Europe.
K — i i s a— 135
L e C olubrin 13. A . Colubrma A , corpore
pallido fufcoque egregiè pido.
Le corps panaché de taches brunes &
pâles, qui produifent, par leur affortimelit,
un effet agréable.
Nous n’avons que ces détails fur une ef-
pèce d’Anguis qu’Haffelquill a trouvée en
Egypte, mais dont il a donné une defcription
trop fuccinâe. HaJJ'elq.lt. 321 ,n . 65. Linn.
f . n. L'Egypte.
A — 180 a-— 18
• L ’A nnelé 14. A . Annulata A. corpore fub-
oequali , albo ; fafciis fu fc is , redis, fubtùs
concjurrentibus : caudâ attenuatâ. Laurenti ,
fpéc. med. p. 69 , n. 131.
Le corps blanc , d’une groffeur prefque
• égale ; des bandes brunes , droites vont fe
réunir fous le ventre : la queue amincie.
La furface inférieure de la queue eft garnie
d’une double rangée d’écailles pofées à recouvrement.
M. le Comte de Turri polfédoit
dans fa colleétion un individu de cette efpèce.
-* L e R ouge iy.., A . Rubra A . capite ovato,
brevi , convexo .* corpore fuprà rubro ,* fafciis
nigris, tranfverjîs : abdomine croceo.
La tête o va le, courte, convexe : le corps
• rouge par deffus , avec des bandes noires ,
tranfverfales t le ventre couleur de fafran.
( PI- 42 ! %■ 7-8j '
Il paroît que le ferpent dont il eft ici quef.
tion, eft le même que celui qui â été décrit
par Séba, fous le nom de Pétola. Suivant
cet Auteur, fon corps eft d’un rouge foncé
fur le dos, & d’une couleur de fafran fur le
ventre. Il ajoute qu’il fe trouve dans le BréGJ
où il porte le nom de Serpent de corail ou
d’Amphibène rouge. Tous ces. caractères conviennent
parfaitement à celui-ci. En effet,fa
tête eft courte, d’une forme ovale & convexe
par deffus ; le dos eft d’un beau rouge, avec
des bandes tranfverfales., noirâtres, & annulaires
; l’abdomen offre une teinte rouge beaucoup
plus claire. Toutes fes écailles .font
exagones & bordées de blanc ; on a remarqué
que les écailles du milieu du dos 6c celles
qui recouvrent la queue, font plus grandes
que les autres. Sa morfure eft- venimeufe.&
très-dangereufe. M.. de la Borde a envoyé
de Cayenne une femelle de cette efpèce au
Cabinet du Ro i, avec deux petits fortis vivans
du ventre de leur mère. Cet individu a
un pied fix pouces de longueur totale ; la
queue n’a que fix lignes. M. le Comte de la
Cepède conjecture, avec fondement , que
c’elt encore le même animal dont parle le
P. Gumilla, fous le nom de Serpent cor al,
• dans fon Hifioirè Naturelle de l 'Orenoque.
Tradud. franç. to rn 3 , p. 85). Séb. 1 , pl
7 3 , n. 3. M. le C. de -la Cepède, Hiß. Nat,
des ferpens , 430. Cayenne , le B refil ,
V Orenoquei.
A — 240 a —12
* L e L o n g -nez 16. A. Roflratus A. capite
parvo ; nafo elongato dorfo nigro-viridi ;
caudâ fafciis duabus lutefcentibus, obliquis :
abdomine flavo.
La tête petite, avec un prolongement en
forme de nez : le dos d’un noir tirant fur le
verdâtre ; deux bandes jaunes, obliques fur la
queue : le ventre jaune.
Le caractère principal & diftinétif de cette
efpèce confîfte dans une faillie en forme de
nez , qui termine la lèvre fupérieure : celle
dè deffous eft moins avancée 3 & la bouche
fe trouve par conféquent un peu au deffous
du mufeau. Le tronc, qui eft d’un noir plus
ou moins foncé, tirant fur le verdâtre, finit
par une queue très-courte, dont i’extrénute
eft armée d’une pointe dure. On voit une
tache jaune fur le niufeau 8c à l’extrémité de
la queue, fur laquelle on remarque encore
deux bandes obliques de la même couleur.
Le deffous du corps eft pareillement jaune?
cette teinte s’étend même, dans certains en-
droits, fur les-.parties latérales du tronc... La
longueur totale de l’individu qui a fervi de
modèle à cette defcription, étoit d’environ
dôtize pouces. M. LTèigel, Mém. des cur.de
la Nat. de Berlin, vol. 3 ,p . Jpo. Surinam.
A— 218 a— 12
* Le Rubané 17. A . Fafciata A . ~ capite ïm-
hricato ; ocülis invifibilibus : corpore oequali,
albo ; fafciis fufcis ; ' irregularibus , obliqué
coricurrentibus , fubindè incompletis & con-
Jluentibus. Laurenti, fpec. med. p . 7 0 , n.
?La tête garnie d’écailles pofées à recouvrement
; les yeux à peine vifibles : le corps
blanc, d’une groffeur égale, & orné de bandelettes
brunes, irrégulières, .difpofées obliquement;
elles deviennent enfuite incomplètes
& fe réuniflent.
Nous, ne connoiffons point les dimenfions
de ce ferppnt , ni i e nombre des rangées
d’ccailles qui recouvrent la furface inférieure
du corps, pas même le pays qu’il habite ; mais
nous favons qu’il y en avoit un individu dans
le cabinet de M. le Comte de Turri.
: Le Rayé 18. A. Lineata A. capite fuprà
âorfoquè .albo , dijlindijfimo : corpore fub-
oequali y .nigricante $ lineâ media à verdce in-
ceptà9per totum. corpus excurrenté. Laurent,
fpec..med.p. 68, n. 126.
La tête très-diftinéle du corps, 8c blanche fur
le fommet, ainfi que le dos : je corps d’une
groffeur égale 8c noirâtre; une ligne partdè la
nuque & s’étend fur toute la longueur du dos.
M. Laurenti a1 trouvé un individu de cette
efpèce dans le cabinet de M. le comte de
Turri. Sa ..defcription fèroit complète , s’il
; avoit ajouté à ces caractères le nombre des
; rangées-d’écailles qui recouvrent le ventre 8c
. le deffous de la queue.
V e. G E N R E.
ÂM PH ISBÈN E , Amphisbena. Linn. f . n. ■ #* Eli ■ Corpus apodum , teres, lôngum , oequaluer
\ utrinquè crajfum, albo , flavo aut nigro va-
• tiegatum.
Caput ïndiflihdum , parvum, anticè rotun-
datum , in vertice cataphradum. Oculi vix
confpicui, niembranâ iedï. Maxilloe cequales
vel inoequales. D entes brèves, fed crajfiores
quant in colübris.
Truncus cyLindricus , fulcatus 9 fquamis
qiiadratis , annules circulares formantibus t
te dus.
, Cauda craffa , obtufa, vix à capite dif-
tinda , eodem modo ac truncus annutis
v édita.
Caudâ capïtequè dubùs , animal ijlud
biceps dicitur. Hujus generis ferpentes à
morfibus venenojis abj'olvit Clariff. Linneus $
verum folo tadu puflulas prurientés in cute
facere, hijlorici plures contendunt.
Le corps dépourvu de membres, lo n g ,
arrondi, d’une épaifleur égale vers les deux
extrémités, panaché de blanc, de jaune, ou
de noir.
La tête confondue avec le tronc, petite,
arrondie pardevant , garnie de plaques fur
le -fommet. Les yeux à peine fenfibles 8c
couverts d’une membrane. Les mâchoires
égaies ou inégales. Les dents courtes , mais
plus grofles que celles des couleuvres.
Le tronc cylindrique , fi lion né , revêtu
d’écailles carrées , qui forment des anneaux
autour du corps.
La queue épaiffe, obtufe, à peine diftin-
guée de la tête, 8c environnée d’anneaux,
comme le trônç.
La difficulté qu’il y a de diftinguer la tête
de la queue , eft caufe qu’on appelle cet
animai Serpent à deux têtes. Linné affure
que v fa morfure n’eft point venimeufe ;
cependant plufieurs Auteurs prétendent que
le feu! contact de ce ferpent produit des
pullules 8c des démangeaifons fur la peau.
L ’E n fumé i . A. Fuligmofa A . capite miiùmo,
in vertice fulcato : corpore cylindrico ,Jlriato ,
maculis nigris albifque variegato.
La tête très-petite, fillonnée fur le fommet :
le corps cylindrique, ftrié ; & marbré de blanc
8c de noir. •( PI. 3 3 , fîg. 1. )
Cette efpèce d’Amphisbène a la tête petite ,
lifte, 8c obtufe; elle eft marquée par deffus
d’un fiiion dirigé en Jongueur, de plufieurs
rides latéralés, 8c garnie de iîx grandes écailles
difpofées fur trois rangs. Les ouvertures
des narines & les yeux font à peine fenfibles ;
les dents font pareillement petites & nom-
breufes. Le corps a une forme cylindrique 5
il eft compofé d’environ deux cents fegmens
annulaires, convexes, & femblables à ceux
qui forment le corps du ver de terre. De
plus, il eft fillonné par une quarantaine de
llries longitudinales; celle qui difîingue, de
part 8c d’autre, l’abdomen du dos, & qui
eft la douzième en partant de celle du mi