
* L a QüATRE-rAies II2. C, Qu a tu o r -lin ea tu s
C. capite o v a to , ca ta p h ra ä o : corpore oliva ceo ;
lin e is u tr in què duabus lon g itu d in a lib u s .
L a tête o v a le , revêtue de plaques : le
. corps couleur d’o liv e , avec deux raies, de
part 8c d’autre , longitudinales. ( Pi. 35? ,
iig. 1 .)
Cette efpèce de couleuvre, qui n’etoit pas
encore connue, quoiqu’elle habite nos provinces
, a la tête ovale, & garnie par deffus
de neuf grandes écailles pofées lur quatre
rangs; celles du dos font relevées par une
i arête ; celles des côtés au contraire font très-
unies. Tout le corps elf plus ou moins olivâtre
ou fauve : fur ce fond, on voit quatre raies
ob feu res qui en parcourent toute la longueur.
Les deux raies extérieures fe prolongent juf-
qu’au deflus des y eu x , & forment en cet endroit
une efpèce de tache noire très-alongée ;
elles s’étendent enfuite jufqu’au deffus du
mufeau, où elles fe réunifient. On.eonferVe
au Cabinet du Roi un individu qui a trois
pieds neuf pouces de longueur totale ; la
queue n’a que huit pouces fix lignes,, Un
, caraéfère remarquable dans cette efpèce ,
c’eû d’avoir -deux paires de petites plaques
• entre l’anus & les grandes plaques. J’ai vu
- l ’année dernière , à la foire Saint-Germain,
quatre .individus vivans, qui fe laifîbient manier
& entortiller fans faire le moindre mal.
L e plus gros avoit plus de quatre pieds de
longueur, & environ deux pouçes de circon-
. férenee à l’endroit le plus épais. Les perfonnes
qui en avoient fo in , m’ont affuré que tous
les mois ils quittaient leur vieille peau pour
en reprendre une nouvelle. En effet, j’ai vu
plufieurs de ces dépouilles de la plus belle
conservation. M . le C. de la Cepède, H iß . N a t .
d e s f e r p . p . 16 3 . L a S i c i l e , la Proven ce.
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L e Serpent a collier i 13. C. N a t r i x C . capite
lanceolato , depreffo cotpore fa tu r a t è o liv a -
c e o j l in e i s utrinquè a ig r is , tranfve rfis : v it ta
d u p le x a lb id a a d collum.
La tête lancéolée,.aplatie : le corps d’une
-couleur olivâtre foncée, avec des lignes noi-
• res , tranfverfales de chaque côté : deux pe-
t tites bandelettes blanchâtres autour du. cou.
(P i. fig. 3.)
Ce ferpent, qu on trouve fréquemment
dans nos contrées, a là tête en fer de lance»,
aplatie, revêtue de neuf grandes écailles dif*
pofées fur quatre rangs ; favoir, deux pre(que
carrées au bout du mufeau; deux demi-cir.
culaires compofent le fécond rang ; trois rem.
plifient l’efpace qui fe trouve entre les yeux; I
8c deux plus grandes que les autres , confor,
niées, en trapèze, forment la quatrième rangée.
Les yeux font vifs & pleins de feu ; les narines I
très-ouvertes, 8c fituées, de part 8c d’autre, I
vis-à-vis le premier rang des plaques qui re- I
couvrent les mâchoires ; celle d’en haut ,eft I
bordée de quatorze écailles blanchâtres, I
marquées d’une ligne noire au point de leur I
réunion , & dont la grandeur augmente à me-1
fure qu’elles s’éloignent de l’extrémité du I
mufeau. Il n’y en a que neuf fur le contour I
de la mâchoire inférieure ; elles font plus I
petites que celles d’en haut. L a gueule eft
armée, de part & d’autre , de deux rangées de I
dents crochues, inégales , & creufes en de-1
dans : il y en a quinze au premier rang, I l ■
dix au fécond. Le tronc eft revêtu d’ecaillesl
ovales, oblongues, relevées par une arête,
excepté celles de la rangée inférieure des I
côtés ; celles-ci font prefque en lofauge &|
entièrement liffes. Tout le corps eft d’une I
couleur d’olive foncée ; le mufeau eft marqué
d’une tache plus fombre ; 8c le cou de deux
bandelettes blanchâtres, qui ne font pas tou-1
jours très-fenfibles. On voit fur les côtés des I
bandelettes noires, qui s’étendent tranfverfa-1
le nient. La furface inférieure du corps eft
mélangée de noir , de blanc, & de bleuâtre;
de manière que ces taches augmentent eu
nombre, en grandeur,- & en intenfité, à me-
fure qu’elles approchent de la queue, où les
écailles font prefque entièrement noires. J,ai
compofé cette defeription fur un individu qui
a été tué le 30 juillet 1785?, dans un des folies
du château de Binanville, près Manies-fur-
Seine. Sa longueur totale étoit de trois pieds I
trois pouces; & fa circonférence, dans lendroit
le plus épais d’environ trois pouces
quatre lignes. La tête avoit dix-huit lignes de
longueur., & un pouce de large derrière les
angles de îa gueule. La queue avoit fix pouces
8c demi de longueur ;. elle fe terminoit P^r
une pointe dure d’environ trois lignes.. Ce
ferpent eft très-doux 8c fufceptible d’éducation.
En Sardaigne, les Dames en nourrillent
avec beaucoup de foin , leur donnent à mander
fur la main, 8c reçoivent les car elfes dç
cet animal fans éprouver la moindre frayeur.
I l fe plaît dans les lieux humides , .au niyie^
des eaux, 8c parvient quelquefois à la lo°'
mieur de quatre pieds,. Linn, fi n. 230«
l'Europe ; il eft très-commun en Rouergue.
« M E---53 -
On diftingue deux variétés dans cette efpèce,
qui ne different entre elles que par la
teinte ou la difpofition des couleurs.
a. Le corps d’un beau b leu , parfemé de
points noirs 8c de bandelettes tranfverfales,
M. Laurenti en a vu un individu dans le cabinet
de M. le Comte de Turri.
b. Le corps bleu , marqué .d’une petite
ligne blanche de part & d’autre, 8c parfemé
de taches noires ; celles du milieu du dos
étoient blanches : le ventre étoit pareillement
blanc, avec une tache noire de chaque côté.
Cet individu faifoit également partie de la
K colleftion de M. de Turri.
|* L’Hydre 114. C. Hydras C. capite parvo ;
ponè nucham maculis quatuor oblongis : cor-
y pore olivaceo ; maculis fu fe is , altérais, qua-
druplici ordine digeftis.
La tête petite ; quatre taches oblongues
derrière la nuque.: le corps olivâtre, avec
j quatre rangs de taches brunes, difpofées en
| quinconce.
M. Pallas a obfervé cette couleuvre dans le
cours de fon voyage en differentes provinces
de la Rulfie. Selon la defeription qu’il en a
donnée, fa tête eft petite; fa langue noire,
très-longue; 8c l’iris des yeux jaune : elle n’a
point de crochets mobiles dans la gueule,
i On aperçoit fur le derrière de la tête quatre
I taches noires , alongées, dont deux fe réuniffent
en formant un angle plus ou moins ouvert.
Le defîus du corps préfente, fur un fond
] olivâtre mêlé de gris , quatre rangs longi-
| tudinaux de taches noirâtres , difpofées en
; quinconce. Le deffous du corps eft tacheté
de jaunâtre 8c de brun ; cette dernière couleur
domine vers l’anus, fur-tout au deffous
delà queue. Elle a cent quatre-vingts grandes
plaques , fans compter quatre écailles qui
garniflent le deffus de l’anus. Sa longueur
I ordinaire eft de deux ou trois pieds. Cette
I couleuvre forme, par fes habitudes, la nuance
I entre l’ordre des ferpens 8c celui des poiffons.
Elle vit continuellement dans l’eau, 8c ne va
a terre que très-rarement, pour, pondre fes
oehfs ou pour mettre bas les petits. On la
trouve dans la mer Cafpienne & dans les
eaux des rivières qui fe jettent dans cette mer.
Voyage de M , Pallas y vol, 1,
* La D ione 11 ƒ, C. D io d e C , ca pite e v a t o ,
cataphraclo : corpore fu p r à g r ife o c c c ru le j-
cente ; v it t ï s tr ib u s f u f e i s & lacteis , a lt é r a is«
La tête ovale, garnie de plaques : le deffus
du corps d’un gris bleuâtre, relevé par trois
bandelettes brunes 8c blanches, pofées alternativement.
A11 rapport de M. Pallas , la teinte’& la
difpofition des couleurs de ce ferpent produi-
fent un effet agréable à la vue. Sa tête eft ovale 8c
garnie fur le fommet de grandes écailles. La
gueule eft dépourvue de crochets venimeux.
Son corps eft très-délié , orné par deffus d’un
gris tirant fur le bleu : ce fond eft relevé par
trois raies longitudinales , d’un blanc très-
éclatant, que font reffortir d‘es raies brunes ,
placées alternativement entre les raies blanches
; le défiions du corps eft blanchâtre, gri-
velé de brun & fouvent moucheté de rouge.
L ’arrangement 8c la teinte de ces diverfes
couleurs font fi bien affortis, que M. Pallas
a donné à la Dione l’épithète de Très-élégante,
A une fi belle parure , elle joint encore la
légèreté des mouvemens & la douceur des
habitudes. Sa longueur ordinaire eft d’envi-
• ron trois pieds ; fa queue alors n’a que fix
pouces. On la trouve aux environs de la mer
Cafpienne, dans les de fer ts qui environnent
cette mer, & dont la terre eft, pour ainfi dire ,
imprégnée de fel. Elle fe plaît auffi fur les
collines arides qui font près de l’ Irtish. Voy.
de M. PalL vol. 2. Les environs de la mer
Cafpienne,
p _200
La C haîne 116. C. Getulus C. capite ovato y
catqphraâo : corpore nigro cocrulefcente ; fa f t
dis linearïbus, fla v is , tranfverfis 5 quafi con~
catenatis,
La tête ovale, garnie de plaques : le corps
d’un bleu foncé , avec des taches étroites,
jaunes, tranfverfales , comme enchaînées les
unes avec les autres. ( pl. 1S , -fîg. 33. )
Çatesbi a donné la defeription 8c la figure
de cette couleuvre qui a été enfuite obfervée
par je Doéleur Garden. Sa tête eft o va le,
aplatie fur le fommet, & an gui eu fe fur le con-
>. tour des mâchoires. Le tronc eft d’un bleu
noirâtre; 8c marqué, de diftance en diftance,
d’une file tranfverfale de petites taches jaunes,
qui représentent, en plufieurs endroits, une
efpèce de chaîne. La continuité de ces bandelettes
ne s’étend que jufques fur le bord
des plaques du ventre ;. là , elles fe partagent