* L e Z èbre 161. C. Zébra C. fcutellis coeru-
lefcentibus ; lineis radiatis fufcis : corpore
albo-ccerulefcente ; fafciis fufco-nigris , quas
lineoe duoe longitudinales alboe dirimunt. Lau-
renti, fpec. med, p. 8 y , n. 180. Coronella
fafciata.
L e ventre bleuâtre, avec des lignes brunes,
pofées en forme de rayons : le corps d’un
blanc qui tire fur le b leu , marqué de bandes
d’un brun très-foncé, qui font partagées par
deux lignes blanches, longitudinales.
Ce font ià encore tous les détails que M.
Laurenti nous a donnés fur un ferpent venu
d’A frique, -qu’il a obfervé chez M. le Comte
de Turri. Je l’ai appelé Zèbre en françois,
jufqu’à ce qu’on ait trouvé une dénomination
plus convenable.
* L a Spatule 162. C. Lati-roftratus C. cor-
pore "loevigati ffîmo , dilutè fufcente ; fafciis
raris, albo Jïibfufcefcentibus : rojlro deprejfo,
plagioplateo. Laur. fpec. med. p.&6 , n. 184.
Coronella Lati-rojlra.
L e corps très-liffe, d’un brun clair, avec
quelques bandes d’un blanc tirant fur le brun :
le mufeau comprimé & aplati.
M. Laurenti ne donne-point d’autres caractères
que ceux qui font énoncés dans la phrafe
defcriptive. I l parle enfuite d’une variété de
cette efpèce, qu’il a vue chez M. le Comte de
Turri.
a. Les intervalles qui féparent les bandes
font plus petits que les bandes elles-mêmes,
& ont une forme elliptique : les bandelettes
font jaunâtres vers la région du ventre, 6c fe
réunifient en cet endroit. Ibid*
* L a T ête-ronde 163. C, Cerafldides C. capite '■
fubglabofo-, magno- .* corpore albo-fubfufcef-
cente ; maculis dilutè fufcefcentibus ; dorfali-
bus ellipticis, unâ ferie pofitis.
La tête greffe, prefque fphérique : le corps
d’un blanc lavé de brun , avec 'des taches
d’un brun clair ; celles du dos font elliptiques
& difpofées fur une feule rangée.
L e corps eft très-liffe, comme celui'de la
Spatule on voit de plus deux taches longitudinales.,
fiir l’occiput. M. Laur. fpec. med,p.
8(5, n. l8y. Coronella Cerafcoïdes.
a. L é ferpent que M. Laurenti a décrit
fous le nom de Coronella- Toeniata, ne paroit
être qu’une variété de celui-ci. Sa tête eft
pareillement groffe & fphérique 5 il y a une
bande brune, très-foncée fur le milieu du
' dos: le haut des côtés eft d’un brun clair»
le bas des parties latérales & le deffous du
corps préfentent une teinte d’un blanc qui tire
fur le brun. Le Naturalifte que nous venons
de citer a vu ces deux ferpens dans le cabinet
de M. le Comte de Turri. I l obferve qu’ils
ont de très-grands rapports avec la Spatule
6c qu’il eft très-difficile d’affigner les caradères
qui les diftinguent. Laurenti, ibidv p. 86
n. iS<5. 3
* L e P a r q u e t é 164. C. Teffellatus C. capite
elongato : corpore toto fuprà nigro , fufcoque
alterné tejfellato ; fubtus atro, utrinqüè maculis
aIbzs, fquammee-formibus, incequalïbus.
Laur. fpec. med. p . 87 , n. 188.
La tête alongée : tout le corps marqué par
deffus de taches noires 6c brunes , formant
alternativement des efpèces de comparti-
mens 3 le deffous du corps noir, avec des
taches blanches, inégales, qui imitent des
écailles.
Je ne fais que traduire la defcription de ce
ferpent qu’on lit dans l’ouvrage de M. Laurenti.
Il a eu occafion d’en voir un individu
„ chez M, le Comte de Turri. Pourquoi n#in-
dique-t-i! pas fes dimenfîons,, le nombre des
plaques & des écailles qui recouvrent le défions
du corps , &x les autres caractères ef-
fentiels pour reconnoître cette nouvelle efpèce
?
* L ’Â nguiformf 1 65 o. C. Anguiformis C.
corpore àlbido ; fafciis fu fc is , integris ; fubtùs
obliqué con currentibus 1 a/zulis. detifjfunis.
Le corps blanchâtre,. avée des bandes brunes,
entières, dont la direction eft oblique
par deffous le corps t les anneaux font très-
ferrés.
Il reffemble-, dit M. Laurenti, à l’efpèce
d’Anguis que nous "avons nommé le jfotye;
mais il en diffère pat le caractère effentiel a
cette famille. L’Auteur que nous venons de
citer a fait cette defcription fur un. individu
qu’il a vu chez M. de Turri. laurenti,
fpec. med. p.. 8y-,. n. 182. Coronella Anguiformis.
* L e J a v a n o is i 66. C . Javanus C. corpore^
albo ; macula tranfverfali rufâ in roflro ; alba
per oculos : teeniâ longitudznali duplici 111 a f
tred corporis parte exeurrente- y macuüfqu&
rhomboïdalibus versus caùdam..
Le corps blanc ; une tache rouffè , tram-
ver fale fur le mufeau une autre d’une couleur
blanche fitr les1 yeux : deux bandelettes
longitudinales fur la partie antérieure du dos,
6c des taches rhomboïdales vers la queue. <
iSéba eft le premier Naturalifte qui ait fait
niention d^ ce ferpent. M. Laurenti, qui a
vü un individu de cette efpèce dans le Cabinet
de M. le Comte de Turri, en a donné
une defcription un peu plus détaillée, mais
dont les caradères fuffifent à peine pour re-
connoître cet animal. Suivant ce Naturalifte,
le fond de la couleur eft blanc ; la tête eft
marquée tranfverfalement d’une bandelette
d’un roux foncé , fituée entre les yeux 8c
l’extrémité du mufeau ; une autre bandelette
blanche paffe fur les yeux; & une raie longitudinale
s’étend, de part 6c d’autre, fur la partie
antérieure du dos. De plus , on voit fur Je
milieu & fur la"partie poftérieuïe du tronc,
des taches rhomboïdales, dont le centre préfente
une teinte blanchâtre : celles des côtés
font plus petites, d’une figure irrégulière, 8c
d’une couleur uniforme 5 celles de la queue
font très-rapprochéês les unes des autres.
M. Laurenti n’a point alfigné le nombre des
plaques & des écailles qui recouvrent la fur-
face inférieure du corps, ni les dimenfîons
de ce ferpent. Séb. 1 , p l . 10 ,f ig . 2. Laur.
fpec. med. p . 9 6 , n. 212.
* Le Hikkanelle 167. C. Hikkanella C. corpore
cinereo ; maculis dilutè coeruleis, ordine
pojitis.
Le corps gris, orné de taches d’un bleu
célefte, difpofées aVec ordre.
A juger de la conformation extérieure de
ce ferpent par la defcription & les figures que
| Séba nous a laiffées, il paroît que fa tête eft
.d’une forme ovale , aplatie fur le fommet, &
! couverte de grandes écailles. Le fond de la
couleur eft gris, 6c parfemé de belles taches
bleues, difpofées en quinconce. La queue
eft rayée de bleu •, •& le ventre- blanchâtre,
I marqué tranfverfalement de bandelettes bru-
I nés. Séba a trouvé, fur tons les individus
qu’il a obfervés , deux tefticules hériffés de
piquans, & placés de chaque côté de l’anus.
On prétend qu’en Amérique , ce ferpent
! donne la chaffe aux rats 6c aux fou ris avec
autant d’àdreffe que le chat domeflique. Il
; y a apparence aufti que c’eft de cette efpèce
dont a parlé Schouten, lorfqu’il dit qu’on
trouve dans le Malabar , des ferpens que les
Hollandois on-t nommés Preneurs de rats,
parce qu’ils vivent effectivement de rats 6c de
fouris comme lès chats, 6c qu’ils fe nichent
dans les toits des maifons. Il ajoute encore,
que loin, de nuire aux hommes, ils p a fient
|jple corps 8c le vifage de ceux qui dorment,
tons leur caufer aucune incommodité. Us
defeendent dans les chambres d’une/maifon ,
comme pour les vifiter ; 6c fouvent ils fe
placent fur le plus beau lit. On embarque
rarement du bois de chauffage, fans y j«tei:
quelques-uns de ces animaux, pour faire
■ , la guerre aux infeâes. Séb. 1 1 , pl. 75*, fig»
1 , 2 , ?, 4 , y. Laurent, fpec. med. p. 88,
n. 192. Coronella-Catus, H if. gén.des Voy.
édit, in-1 2 , vol. 4 3 , p. 34 <5. U Amérique 7
les Indes. ..
L e Guimpe 168. C. Ovivorus C. corpore fupret
albo nigroquè variegato ; abdomine argenteo•
L e deffus du corps varié de blanc & de
noir ; le deffous argenté.
J’ai tiré les caradères que j’énonce dans la
phrafe defcriptive, de l’Hiftoire Naturelle du
Bréfil, par Marcgrave, fervant de fuite à celle
de Pifon. Cet Auteur s’ exprime ainfi, en parlant
des différentes variétés du Guimpe qu’il
a obfervées. « On m’apporta, dit-il, un«fer-
» pent long de quatre pieds, 8c dont l’épaif-
» feur varioit depuis un doigt jnfqu’à cinq.
» Les écailles du ventre étoient d’une couleuir
» argentée, très -éclatante 5 le refte du corps
» étoit mélangé de noir 6c de blanc : la queue
» paroiffoit formée de fix anneaux argentés.
» Ce ferpent avoit à chaque mâchoire fix dents
» aiguës.
» J’ai eu un autre individu, dont tout le
» corps étoit peint d’une couleur de rouille ,
» à l’exception du ventre qui étoit blanc. I l
» avoit environ trois pieds de lon g, fur deux
» pouces- de diamètre, à l’endroit de fa plus
» grande épaiffeur. Ces ferpens entrent dans
» les maifons, où ils dévorent les oeufs des
» poules »•. Linn.f. n, 387. Le BréfiL
P— 203 E— 73
* L e Serpent-nain 169. C. P u f i l a s Ç. cor-
p o r e fu f c û , p a llid o ; p u n c tis utrirtquè la te -
ra lib u s , oblortgis : abdomine a lbid o , p u n c -c
tato.
Le corps d’un brun p âle, avec' des points
oblongs fur les côtés ; le ventre blanchâtre 6i
pondue.
L ’Auteur anonyme des Ejfais philofophi-
ques fu r les moeurs de divers animaux étrangers
(1) , parle ainfi de ce petit lerpent qu’il
a trouvé dans l’Inde. «Un jour, d it- il, remuant
quelques pierres , je trouvai deux de
(1) Je c’otïnoi’s PAuteur cet ouvrage ; il a fait des
obfervations très-intéreffanles fur les animaux de Plnde,
& f oie affûter qu’on peut s’en rapporter à fes relations^