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enfuite différentes rivieres fur lefquelles j’obfervai le baromètre,
&t je reconnus qu’il varioit perpétuellement, puifque m approchant
des fources de ces rivieres le mercure montoit, tandis qu il
auroit dû defcendre, & donnoit le niveau de ces rivieres plus
élevé vers leur embouchure que vers leurfource, ainfi qu’on peut
le voir par les obfervations rapportées dans la Table X IX ; elles
font par conféquent infufïifantes poeir déterminer la pente de
ces rivieres : on voit feulement quen approchant de Tumen,
ces variations avoient rendu l’atmofphere' a-peu-près la meme en
.route & à Saint-Pétersbourg, Në pouvant faire ufage des obfer-
vations faites à mon retour depuis Tobolsk jufqu’aux environs
de Tumen, je me fervirai de celles que je fis en allant en Sibérie:
on détermine par leur moyen la pente de ces rivieres avec
la plus grande exaéfitude , ainfi qu’on le verra dans la fuite de cet
Ouvrage.
CCLX V I, Suivant ces obfervations (Table X IX , colonne j )
la Tura eft plus élevée à Tumen qu’à Bérozoviar, de 2 lignes
i douzième: & puifqu’elle eft au-deffus de la mer a Tumen, de
8 lig. 11 douz. ou de 11 o toifes 3 pieds 9 pouces ( N vC C L X lV ),
la hauteur de la Tura à fon embouchure fera donc de 6 lignes
xo douzièmes au-deffus de l’Océan, ou de 83 toifes 3 pieds
8 pouces : d’où l’on déduit la pente de la Tura de %~j toifes o pied
1 pouce , fur une diftance de trente-quatre lieues, & de 4 pieds
6 pouces 3 douzièmes par lieue ; mais cette détermination fuppofe
que l’atmofphere n’a pas varié en route depuis Tumen jufqua Be»
rozoviar. On aura plus exactement cette pofition en faifant ufage
de la pente moyenne de la riviereTura, que j’ai fuppofée de 3 pieds
7 pouces 9 dixièmes par lieue : d’après cette fuppofition on aura
la hauteur relative de Tumen à Bérozoviar de 20 toifes 4 pieds
5 pouces , qui ne différé, à la vérité, de la première que de 6 toifes
, mais qui eft jnconteftablement plus exacte, O r , d’après cette
fuppofition,
N i v e l l e m e n t d e l a R o u t e . y i i
fuppofition, & la hauteur de Tura à Tumen de 110 toifes 3 pieds
9 pouces ( N°. C C L X IV ) on aura la hauteur de la Tura à Bérozoviar
de 89 toifes y pieds 4 pouces, qui font égales à 7 lig. 4 douzièmes.
Hauteur du niveau de l'Irtyf^ à Tobolsk.
CCLXVII. Je partis de Bérozoviar le 9 Avril àquatre heures dtt
foir, & j’arrivai le 1 o à onze heures du matin à Tobolsk, où j’ob-
fervai le baromètre au niveau de la riviere d’Irtyfz ; il s’y foutenoit
plus haut qu’à Bérozoviar de 1 ligne 8 douzièmes ( Table X IX ,
coh y ). J’ai déterminé ( N°. C C L X V I ) la hauteur de Bérozo-
viar de 7 lignes 4 douzièmes au-deffus de l’Océan, ou de 89 toifes
y pieds 4 pouces; d’où l’on conclut la hauteur de l’Irtyfz à Tobolsk
, de y lignes 8 douzièmes au - deffus de l’Océan, qui font
égales à 68 toifes 4 pieds 1 o pouces ; & l’on a la pente de la riviere
de Tobolsk de 21 toifes o pied 6 pouces, fur une diftance de quarante
cinq lieues, & de 7. pieds 9 pouçes 7 dixièmes pour une 1 jette.
L’accord de çette pente avec la pente moyenne de la Tura, qui eft
un peu plus grande, ainfi que cela doit être, fait voir que s’ij y a
eu une variation dans l’atnjpfphere, elle doit avoir été très peufen-
fible ; ,5c ainfi la pofition de Tobolsk ne peut s’écarter que très peu
de la véritable.
CCLXVIII. Ce réfultat, en me donnant le niveau de l’Irtyfz
.de 68 toifes 4 pieds 10 pouces au - deiTus de l’Océan, m’étonna
dautant plus, que j’étois dans le préjugé que cette partie de la Sibérie
étoit prodigieufement élevée: mais avant de faire aucune réflexion
à ce fujet, il eft bon de mieux cpnftater la pofition de
Tobolsk.
CCLXIX. Je fis, pendant mon fejour à Tobolsk, avec le
meme baromètre une fuite d’obfervations depuis lè 2 3 Avril juf»
quau 28 Août. J’ai comparé ces obfervations dans la Table fui«
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