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ces deux derniers réfultats & celui de M. de la Hire corrigé f on
aura la vraie hauteur moyenne du baromètre à l’Obfervatoire de
i y . 9 . o ; mais en admettant la hauteur moyenne du baromètre au
niveau de la merde x 8. o . o , ainfi qu’on l’a toujours fuppofée,
l’Obfervatoire ne fera élevé au-deffus du niveau de-la merque.de
trois lignes, tandis que cette même hauteur a été déterminée par
MM. Maraldi, Lacaîlle, Caffini, &c, de quatre lignes,
XXVII, Défirant vérifier cette hauteur par des obfervations
faites au niveau de la mer,je priai en 17/4 M, Duhamel de
l’Académie, de me procurer à Breft un Obfervateur exaét qui voulût
bien y faire des obfervations correfpondantes à celles que je ferois
à Paris. M. de Seeval fon neveu, Officier de Marine, voulut bien
s’en charger, & il les commença au premier Juin r 75 4. Je fus envoyé
par le Roi avec M, Duhamel au mois de Septembre de la même
année pour y vérifier la pendule des longitudes de M. Berthoud,
Cette circonftance me mit à même de niveler le terrein de Paris à
Breft, de comparer le baromètre de M. de Seeval au mien, & de
déterminer ainfi immédiatement la différence de hauteur eptre
l’Océan & l’Obfervatoire.
XXVIII. Je partis de Paris avec un baromètre portatif, ( je
n’en donne pÿ ici les dimenfions, parce que j’aurai occafion d en
parler dans un autre endroit où cela fera plus néceffaire ), Ce baro.
metre s accordoit parfaitement avec celui que j’emploie communément
a l’Obfervatoire, & j’avois chargé M, Nobles ( 1 ) de faire des
obfervations avec cet infiniment, pendant que j’en ferois de correfpondantes
en route. J’arrivai à Breft le4 0 £t.&le 5 je pris un loge,
ment à côté de celui de M. de Seeval, Ayant comparé nos deux
baromètres plufieurs jours de fuite, je reconnus que le fien fe fou.
il) L'endroit de l'Obfemtoire où ilobfervoit eft plus éleyé que la M e , d’environ
j 5 toifes, & le baromètre s'y foutient trois douzièmes plus bas. J'ai ajoute, en conftr
fluence j cette quantité à fes obferyations dans la Table fuivai)te,
N i v e l l e m e n t d e l a R o u t e . 397
tenoit conftamment 6 lignes 7 douzièmes plus bas que le mien.
Ayant auffi tranfporté mon baromètre au niveau de la mer (1), je
trouvai que l’endroit où il faifoit fes obfervations , étoit plus élevé
que le niveau de l’Océan d’une ligne fept douzièmes ; de forte que
pour corriger fes obfervations & les réduire au niveau de l’Océan,
il faut ajouter à toutes les hauteurs du baromètre huit lignes deux
douzièmes. Cette correftion indifpenfable nous fait voir en même
temps la nécelfité de comparer les baromètres pour avoir des réfultats
exafts.
C H A P I T R E S I X I E M E .
Détermination de la hauteur de la Salle de HObfervatoire au-deJJus
du niveau de l ’Océan, par la çomparaifin des obfervations faites
dans le même temps à Brefe & à Paris en 1/6 4.
XXIX, ï - i a Table fuivanje contient les Obfervations de M. de
Seeval, telles qu’il les a faites ; je les ai corrigées & réduites au
niveau de l’Océan dans la cinquième colonne ; la feptierae renferme
les obfervations de Paris ; & l’on trouve dans la fixieme la hauteur
de l’Obfervatoire au-deffus de la mer. J’ai placé de même à côté
des obfervations de Breft & de Paris, les variations du baromètre
dans les deux endroits, afin de favoir fi elles étoient à-peu-près
les mêmes.
(1) J’ai pris pour niveau de l’Océan le milieu entre la haute 8c la bafle mer, qui m’a
paru être le fol du premier baifin en entrant dans le port, 8ç dans lequel on conftruifoit
le vaiiTeau ÏArtéJici}* ,