Détail du nivellement de la Ruße:
C C LX X X IX . Les principales polirions de la Ruflie étantbien
conftatées, elles me ferviront de bafe pour le nivellement partie
culier de la Ruflie ; il ne fera même plus néceffaire d’entrer dans
\ un fi grand détail pour la détermination de fes nouvelles pofitions,
ni d’avoijr recours à cette multitude de çombinaifons dont j ai fait
ufage pour m’alfurer de leur exactitude. Ce détail demanderoit alors
un ouvrage de la plus grande étendue, vû la quantité de polirions
que comprend la Ruflie : de Amples Tables où feront rapportées
les obfervations & leurs réfultats, fuffiront pour ce détail, fans qu’on
ait à craindre aucune erreur conlidérable.
Méthodes dont j'a i fa it ufage dans le nivellement détaillé de k
Ruße.
C C X C . Etant donné, par exemple, la pofition de Solikams-
kaia & de Werkhotourie, par rapport à la Néva, & les hauteurs relatives
de tous les endroits intermédiaires entre ces deux termes ^¡1
eft aifé de déterminer leurs hauteurs abfolues, puifqu’il fuflitda-
jouter ou de retrancher la hauteur relative du terme précédent, ainfi
que dans les nivellements ordinaires ; mais cette méthode fuppofe que
l’atmofphere n’a pas varié dans l’intervalle des ftations, ce qui eft très
rare : de façon que dans de grands intervalles on pourroit commettre
des erreurs énormes, en ne faifant ufage que de cette méthode ; & elle
n’eft praticable que dans de petits intervalles, dont les extrêmes font
parfaitement connus. Les variations de l’atmofphere n’étant point fit
bites communément, mais fe faifant au contraire infenfiblement; ou
les petites erreurs font infenfîbles dans les petits intervalles, ou i l e
jfocile de les reCtifier par la pofition des extremes connus, &
N i v e l l e m e n t * d e l a R o u t e .
le cas d’tine variation fut&c , il eft toujours aifé de la connoître
quand on reunit aux obfervations du baromètre les autres moyens
que j’ai mis en ufage.
CCXCI. Pour vérifier les réfultats fondés fur cette méthode,
j ai déterminé, dans la Table XXVIII des hauteurs abfolues, la
pofition des mêmes endroits en comparant les obfervations faites à
Saint-Pétersbourg à celles faites en route. Ces nouveaux réfultats
fuppofent que l’atmofphere étoit la même en route & à Saint-Pétersbourg
, ce qui n’a lieu prefque jamais, fur-tout à de grandes distances
: mais les pofitions qui forment le canevas général étant bien
connues, elles donnent le moyen d’avoir exactement dans certains
cas la correction qui dépend de la différence de l’atmofphere,
CCXCII. Pour déterminer 1’ état de l’atmofphere dans chaque
endroit connu , & la correction qu’exigent les obfervations faites
dans les mêmes endroits, j’ai calculé la hauteur moyenne du baromètre
pour tous ces endroits, ainfî qu’on la trouve dans la Table
X X V I , colonne y. Ces hauteurs moyennes différent de celles
du niveau de l’Océan, que je fuppofe de a 8 . i . i , en raifon de
la hauteur de chaque endroit au-deflus du niveau de la mer. Soli-
kamskaiaétant, par exemple, de 14 lignes 6 douzièmes au-deflus
du niveau de l’Océan (Table XXV I , colonne 3 ), la hauteur
moyenne du baromètre doit être par conféquent plus petite de cette
quantité à Solikamskaia qu’au niveau de la mer, ou de 1 6 . 10.7.
Et files pofitions font exactes, il eft inconteftable que les hauteurs
moyennes du baromètre le font aufli,
CCXCIII. J’ai déterminé, dans la Table X X IX , colonne 6 ,
la hauteur abfolue de chaque endroit parrapport à la Néva ; & l’on
trouve, dans la même Table, colonne 7 , ces mêmes hauteurs cor-
rigées, en ajoutant 6 lignes à celles de la colonne 6. Cette correction
eft fondée fur les comparaifqns fuivantes : le baromètre fe
foutenoit à Saint-Pétersbourg, le z Avril, à z8 pouces 1 ligne
Tomel, Y y y