eft 6 toifes au-deffus du niveau de la riviere, & par conféquent de
131 toifes au-deifus du niveau de la mer (1).
Ce gypfe ( N°. X X X , Fig. 1 ) eft blanc, compofé de fi.
bres longues & brillantes : il eft c.ompaéte & fe divife par lames : i[
eft rude au toucher. Ces lames fe pulvérifent difficilement entre
les doigts : elles repréfentent d’abord de petites fibres, qui fetédui-
fent en une poudre aifez fine, mais dure au toucher. Il ne fait aucune
effervefcence aux acides. Lorfqu’il eft calciné , il devient d’un
blanc de cérufe. Les fibres parallèles dont il eft compofé, fefépa-
rent à la plus légère impreffion ; il s’attache alors au doigt : il eft
doux au toucher, & fe réduit en une poudre favoneufe femblableà
celle du gypfe de la Chine (N°. X X IX , lig . 9 ), avec lequel il a
quelque rapport ; mais il ne décrépite pas au feu comme ce dernier;
& d’ailleurs fes filets mêmes, avant la calcination, font plus
grolhers, moins étroitement unis, & il n’a pas le foyeux de celui
de la Chine.
Ce gypfe eft compofé de trois couches. Les filets des deux couches
inférieures font dans les mêmes plans perpendiculaires à fa
bafe, tandis que la couche fupérieure eft compofée de filets inclinés.
II. Gypfe cryjlallifê, tranjparent, femltable à une plume.
Ce gypfe ( N°. X X X , Fig. % ) repréfentë aifez bien une plume.
Les lames, ou cryftaux dont il eft compofé , aboutifTent toutes fur
une même ligne, ainfique les barbes furie tuyau d’une plume. Les
plans des grandes lames font avec cette ligne des angles de yo de-
grès environ , & les petites de 70 degrés.
(1) Niz Nowogorod eft au-deiTus du mveau de la mer de 127 toifes 3 pieds (Ta.
ble LV du Nivellement). Etant donné cette hauteur & la pente de l’Oka de 4 piec^
6 ponces 6 dixièmes, ou trouve la hauteur de la couche de 13 0 toifes 4 pieds.
Ce gypfe fe divife par feuillets fuivant des plans perpendiculaires
à ceux des grandes lames : fa furface eft auffi unie & lui-
fante qu’une glace des mieux polies. Ces feuillets n’ont aucune
efpece de foupleife, & par conféquent fe caifent facilement. On
peut les divifer en d’autres aifez minces, pour qu’ils ne changent
que foiblement la couleur du papier. Les parties qui com-
pofent ce gypfe font fi petites & fi unies/ qu’il n’eft pas poffible
de les appercevoir avec la loupe. Les petites lames forment des
efpeces de parallélipipedes. Si l’on frappe fur ces folides dans
une direétion perpendiculaire à leurs bafes, ils -fe divifent tous en
parallélipipedes compofés de lames femblables à celles dont on a
parlé plus haut.
Ce gypfe ne fait aucune effervefcence à l’eau-forte. Il décrépite
au feu; il perd fa tranfparence, & fe divife par lames parfaitement
unies. Elles font de la couleur d’un gris de perle. Ce gypie
eft foyeux, lorfqu’on le pulvérife entre les doigts ; doux au toucher,
ainfi que celui ( N°. I ) , mais il eft beaucoup moins friable. On le
trouve fur le Volga, à quelques lieues au fud de Cazan.
III. Gypfe tranjparent, cryjlallifê en parallélipipede.
Ce gypfe ( N 9. X X X , Fig. 3 ; & X X IX , Fig. y ) forme
une efpece de parallélipipede incliné. Il eft compofé de deux parallélogrammes
& de huit trapezes ( il eft repréfenté dans la figure
de grandeur naturelle ). La bafe inférieure, ainfî que la fupérieure ,
eft un parallélogramme, dont les angles correfpondants font égaux,
les autres font obtus & aigus. Parmi ces derniers, les uns font de 119
degrés, & les autres de y 1. La bafe inférieure eft fur tous les fens
un peu plus grande que la fupérieure. Chaque face eft compofée
de deux trapezes inclinés, dont tous les côtés font inégaux, même
ceux des trapezes correfpondants. Ces furfaces font inclinées & forment
des angles obtus dans. leurs points de réunion. Ces angles font