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la façon dont M. Braun fait fes obfervations ; il obferve le baromètre
trois fois par jour, & fes journaux ont une authenticité qui
ne permet pas de foupçonnerla plus petite négligence. Je fuppoferai
donc la hauteur moyenne du baromètre à Saint - Pétersbourg au
niveau de la Néva, de z y . i1 . y ; & ayant fuppofé la hauteur
moyenne du baromètre au niveau de l’Océan, de z8 . i . i , la Néva
fera donc élevée au-delfus de l’Océan de i ligne 6 douzièmes , qui
font égales à 17 toifes 4 pieds 3 pouces, & elles expriment la pente
de la Néva depuis Pétersbourg jufqu’à fon embouchure dans la
Mer Baltique,
Ç LX X V I . Cette hauteur me paroît encore trop grande ; mais
il elle différé de la véritable , elle doit s’en écarter dé fi peu que je
n’ai pas cru y devoir faire aucune correétion : d’ailleurs comparant
toutes mes obfervations faites en Ruifie à celles de Saint - Péters-
bourg, on aura toujours les hauteurs relatives de chaque endroit
par rapport à la Néva : & fi des obfervations poftérieures font con-
noître que la hauteur que je fuppofe à la Néva eft trop grande, il
fuffira de retrancher la même quantité de toutes les hauteurs qui
auront pour bafe le niveau de la Néva.
CLXXVII. Les baromètres que je fis à Saint-Pétersbourg, furent
caffés, l’un à Mofcow, & le fécond en route quelques jours
après mon départ de cette derniere Ville. N ’ayant fait que quelques
obfervations avec ces premiers baromètres, je les ai aband1
onné/es.
CLXXVIII. Les obfervations fuivantes ont été faites avec dès
baromètres différents : j’en conftruifis un à Solikamskaia le z Avril,'
j’ai fait avec cet inftrument les obfervations rapportées dans la
Table XVIII, depuis Solikamskaia jufqu’à Tobolsk. Ce baromètre
fe foutenoit 1 o douzièmes plus bas que celui de M. Braun, ainli
qu’on le verra par la fuite.
Ç LX X IX .. Je fis à Tobolsk un nouveau baromètre avec lequel
j’ai
N i v e l l e m e n t d e L a R o u t e . 4 7 3
j’ai fait toutes les autres obfervations rapportées dans la même
Table X IX , depuis Tobolsk jufqu a Saint Pétersbourg. Je reconnus
par une longue fuite d’obfervations qu’il fe foutenoit plus
haut que celui de M. Braun de z lignes 1 o douzièmes : m’étant
affuré à Tobolsk que le même baromètre fe foutenoit plus haut que
celui fait à Solikamskaia de 3 lig. 8 douzièmes, on conclut que celui-
ci fe foutenoit plus bas de 1 o douzièmes que celui de M. Braun.
C LX X X . J ai rapporté dans la Table fui vante les obfervations
dont j ’ai fait ufage pour déterminer la hauteur des principales polirions
de la Ruifie. On trouvera dans la troifieme colonne mes obfervations
telles qu’elles ont été faites en route : elles font réduites
dans la quatrième au baromètre de M. Braun , d’après les
corrections rapportées ( N°. CLXXIX ) : la cinquième contient
la différence de hauteur du mercure d’une ftation à l’autre. Les
lignes -+- & — lignifient que le dernier terme de comparaifon eft
plus élevé ou plus bas que le premier. On trouve, par exemple,
dans la cinquième colonne vis-à-vis Verkhotourie , le y Avril,—
z lignes 7 douzièmes : cette expreifion lignifie que Verkhotourie
eft moins élevé que Solikamskaia de cette quantité, &ainfi de fuite.
J appelle cette différence ( hauteur relative \
La huitième colonne contient les obfervations de M. Braun,"
faites à Saint-Pétersbourg: j’ai pris parmi fes obfervations faites
dans la journée, celles du matin ou du foir, fuivant que j’avois obfervé
le baromètre en route le matin ou le foir.
La feptieme colonne contient fes mêmes obfervations réduites
au niveau de la Néva, ainfi que je l’ai expliqué ( N°. CLX VIII ) ;
& enfin la fixieme colonne contient la hauteur de chaque ftation
par rapport a la Ne va, qui réfulte de la comparaifon de mes obfervations
avec celles de M. Braun : je lès appelle hauteurs abfolues.
Le figne H- fignifie que ces endroits font plus élevés que le niveau
de la Néva, & le figne — qu’ils font au-deffous,
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