CLXXXVIII. Si l’on fuppofe la hauteur du baromètre du 1 z,
Oét.trop grande de 1 pouce, ainfi que le prouve la variation énorme
obfervée à Mofcou, ce qui pourrait avoir fa fource dans une erreur de
Copifte, on aura alors la variation du baromètre à Mofcou de 1 pouce
1 o lignes 1 o douzièmes, variation qui paraît plus naturelle. La hauteur
moyenne du baromètre à Mofcou feroit alors de 16 . 9 . 11 ;
& en la comparant à celle que M. Lecre a déterminée à Saint-
Pétersbourg de 17 . 8 .8 , on aura la hauteur de la Mofcoua au-
deifus de la Néva de 1 o lignes 9 douzièmes, & de 1 z lig. 3 douzièmes
au-deifus de l’Océan : elle ferait de 1 y lignes z douzièmes
en comparant directement la hauteur moyenne de Mofcou à celle
de l’Océan que je fuppofe de z8 .1 . 1.
C LX X X IX . En comparant la même hauteur moyenne de
Mofcou zé . 9 . 1 1 , à celle que M. Braun a obfervée la même
année i7yo à Saint -Pétersbourg de z8 . o . 8, la Mofcoua ferait
plus élevée que la Néva de 14 lignes 9 douzièmes, & elle feroit
de 16 lignes 3 douzièmes au-delTus de l’Océan.
C X C . Si l’on compare la plus petite hauteur du baromètre à
Mofcou indépendante de la plus grande, où je foupponne une
erreur, à celle qui fut obfervée dans la même année i7 y o à Saint-
Pétersbourg , & qui tient un milieu entre toutes celles qu’on y
obferve , la Mofcoua fera 13 lignes au-deifus de la Néva, 6c de
14 lignes 6 douzièmes au-deffus de l’Océan.
CX C I. Suivant ces différentes combinaifons on a les réfultats
fuivants t
1. N°. C L X X X V I , par les hauteurs abfolues ,
la Mofcoua eft élevée au-deffus du niveau de l'Océan
de . I 8 ....................................... - + 7 ^ 9 ^
z. N \ C LXXXVIII , par lobfervation de
M. Lecre corrigée , . . . . -tr i z 3.
N i v e l l e m e n t d e l a R o u t e . 4 8 3 ,
b N\ CLXXXVIII , par lobfervation de
M. Lecre corrigée . . . . , + ty
4 - N°. C LX X X IX , par lobfervation de
de MM. Lecre & Braun . . , -4-16 3,
y. N°. C X C , par lobfervarion de M. Lecre
non corrigée .. . . . . . - t- 14 6.
En prenant un milieu entre ces cinq déterminations, le niveau
de la Mofcoua feroit de 13 lig. % douzièmes au-deffus de l’Océan
& de 14 lignes 8 douzièmes en remettant la mienne. Et en effet y
elle eft fondée fur un fi petit nombre d’obfemtioiis, qu’elle ne
paraît pas fufceptible d’exaétitude ; elle fuppofe que l’atmofphere
etoit la même à Mofcou & à S. Pétersbourg , ainfi que je l’ai déjaf
dit : mais ces deux endroits étant éloignés de deux cents lieues, on
ne fauroitadmettre cette fuppofition; lés baromètres de MM. Braurt
& Lecre n éraat point d’accord, ainfi qu’on l’a vu au comment
cernent de ce nivellement, il paraîtrait naturel de ne pas admettre
les obfervations de M. Brauri dans ces différentes combinaifons,
Mais aufli le baromètre de M. Lecre peut avoir foufferc quelque
changement dans le tranlport de Mofcou à Saint-Pétersbourg, Si
alors il peut y avoir des compenfations i on voit aulfi que ce ré-
fultat moyen différé très peu de celui qui eft fondé fur les feules
obfervations de M. Lecre,. qu’on trouve ( N \ CLXXXVIII ) êk
1 z lignes 3 douzièmes.
CXCIL Quoique le niveau delà Mofcoua foit confidétable-
ment élevé au- deffus de l’Océan, fui-vant les réfultats ci - deffus,
cette riviere doit cependant l’être encore davantage: & en- effet-,
on voit, en jettant un coup-d’ceuil fur la- Carte ( N°. VI) qpe
ofcou.eft fur ua plateau qui doit être très élevé & beaucoup plus
que le Volga à Twer, puifque ce fleuve a fa fource dans les montagnes
a l Oueft de Mofcou ; & qu’après avoir arrofé une étendue
Pppi j