O b s e r v a t i o n s a s t r o n o m i q u e s . 6 9 9
diamètre de Vénus à celui du Soleil ; celui de cette Planete étant beaucoup
plus petit, devoit avoir plus d’un hémifphere éclairé par le
Soleil (1). Le difque de Venus n’étoit point parfaitement rond dans
fa partie orientale où parut l’anneau ; ce qui me fit foupçonner que
fon diametre étoit même plus petit dans ce fens,, La lumière de cet
anneau éroit d’un jaune très foncé auprès du corps de la Planete 5
elle devenoit enfuite plus brillante vers la partie la plus éloignée du
corps obfcur de Vénus, à 6 h j 9 41” J ; la limite la plus obfcure
de cet anneau me parut toucher le difque du Soleil 3 je crus
même pendant quelque temps que c’étoit le moment de 1 immer-
iîon totale : dans cette incertitude , je ne voulus pas quitter la lunette
, mais j’écrivis immédiatement l’obfervation, & prêtai de
nouveau la plus grande attention à la partie de l’anneau, qui n e-
toit pas encore entrée à 71’ o’ 3 o" 1. La lumière du Soleil parut
avec une telle rapidité, qu’il n’étoit pas poffible de fe tromper d’un
quart de fécondé dans cette phafe. Et en effet, on voit clairement
qu’à caufe du fond obfcur du Ciel & du corps opaque de Vénus ,
cet effet a dû nécefTairement avoir lieu dans l’immerfion totale ; ce
qui n’auroit pas encore été , fi cette phafe n’avoit pasétél’immerfion
du corps de la Planete ; car la lumière de l’anneau devenant infen-
fiblement plus brillante & fe confondant avec celle du Soleil, au-
roit toujours laiffé quelque incertitude ; auili celle du Soleil fit dif-
paroître ce qui reftoit de la lumière de l’anneau , qui me parut s’étendre
encore un peu au-delà, où fe fit l’immerfion totale (a).
Dans l’obfervation de la fortie, l’anneau me parut plus brillant
& mieux terminé. Soit dans l’obfervation du matin A B ( Fig. 1. )
(1 ) Il paraît que ce rapport ai! peu influé dans ce phénomène, qu'il faut avoir recours
à d autres caufes pour en donner une explication fatisfaifante.
(x) Ou plutôt, cette lumière qui reftoit, n étoit autre chofe que cette fauffe lumière
qui accompagne ordinairement l image des corps lumineux dans les lunette^. Elle du; dif-
paroître iitôt que Vénu$ c$t atteint Je vrai bord du Soleil*
T t t t i j