C H A P I T R E D I X I E M E .
Détermination des principales pojîtions de là route de Fans a
Brejl, depuis Caen jujquà Dol.
LXII. 1V Í . d e S e c v a l ayant obfervé le baromètre depuis le
commencement d’Oéfobre jufqu’à mon arrivée à Breft, fes obfer-
vations me fourniflent un moyen de déterminer les différentes pofi-
tions des endroits où j’ai obfervé le baromètre en comparant la
même obfervation faite en route à celles de Breft & de Paris, dont
les pofitions font conftatées avec la plus grande exactitude.
Si les circonftances de l’atmofphere avoient été les mêmes dans
ces deux Villes, la hauteur de chaque ftation déterminée par les
obfervations faites à Breft & à Paris, auroit aufli été la meme. J’ai
rapporté toutes ces obfervations & leurs réfultats dans les Tables VI
& VII. On trouve dans la Table V I , colonne i o , les hauteurs du
baromètre obfervées à Breft, & je les ai corrigées dans la colonne 9
de la même Table.
V i l l e r s - l e - B o c a g e .
\ L X 1II. Cette petite Ville eftiituéefur un terrein élevé, ayant
au Couchant une petite montagne dont le pied eft arrofé par la
riviere de Sauline, qui a fon embouchure dans la mer à dix lieues
& demie de Villers-le-Bocage. Suivant l’obfervation faite dans cette
Ville , & comparée à celle de Paris, fa hauteur par rapport à l’Obfervatoire
eft ( Talle V I , colonne y ) de . -+- 1 j] 11
Par l’obfervation de Breft (colonne y') de . -t-6 3
Par les hauteurs relatives ( Table VU, col. 3 ) de. + 0 8
Par un milieu, hauteur de Villers-le-Bocage au-
deffus de l’Obfervatoire . . . . . -t- 1 1 1
Obfervatoire au-deffus de lamer (N°. XXXII) . + 4 1
Hauteur de Villers-le-Bocage au-deffus de la mer ÜÜ
LXIV. On a fait entrer dans ce réfultat la hauteur de Villers-
le-Bocage , déterminée par l’obfervation de Breft, qui différé de
celle déterminée par l’Obfervatoire de Paris, de 4 lignes 4 douzièmes.
On voit en examinant les circonftances de ces obfervations,
qu’une couche d’air de 1 o toifes de hauteur, par exemple, étoit
plus pefante à Breft qu’à Paris. En effet, la hauteur moyenne du baromètre
a été déterminée à Breft de 2.8 . 1 . 1 , & celle de Paris
de 2.7 . 9 . o ( N°. XXXII ) Or fî l’on compare à ces hauteurs
moyennes les obfervations faites à Breft & à Paris, pendant
que j’obfervois à Villers-le-Bocage, on trouve que la hauteur
du baromètre étoit à Breft de 4 lignes 1 au-deflus de fa hauteur
moyenne, & à Paris de o ligne 3 au-deffous; & par confé-
quent la hauteur de Villers-le-Bocage, fondée fur l’obfervation de
Breft, doit être plus grande de 4 lignes 4 douzièmes,. que celle
fondée fur les obfervations de Paris.
LX V . Pour avoir la vraie hauteur de Villers-le-Bocage, il eft
néceffaire de connoître le rapport de l’atmofphere dans cet endroit
avec celui de Paris & de Breft. J’ai fait voir (N°. VIII) que
dans les petites diftances l’état de l’atmofphere étoit à-peu-près le
même. Or Villers-le-Bocage n’eft éloigné de Paris que de cinquante
cinq lieues, tandis qu il l’eft de foixante-quatorze de Breft.
Ainfi il eft vraifemblable que l’atmofphere à Villers-le-Bocage
avoir plus de rapport avec celle de Paris qu’avec celle de Breft.
LXVI. Les hauteurs relatives fourniflent le moyen de réfoudre
la queftion : car Villers-le-Bocage n’eft éloigné de Gaen que
de cinq lieues, & n’ayant employé que trois heures pour faire ce