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rendues dans les Cartes N°. V I I I & X I , & dans les Coupes
N 9. X IX & X X I , que je n’en parlerai ici que très fuccin&ement.
La largeur de la chaîne à Solikamskaïa eft de 40 lieues. En partant
de cette Ville , les montagnes s’élèvent continuellement jufque
vers le milieu de la chaîne : elles diminuent immédiatement après,
de façon que cette chaîne eft en dos-d’âne. La partie la plus élevée
eft à Jaiwa & proche Kiria. Dans le premier endroit le terrein eft
de 376 toifes au-deflusdu niveau de la mer (Coupe N°. X X L ) , &
dans le dernier endroit la montagne de Kiria eft de 44 ° toifes 5
mais comme la riviere Kama eft de 187 toifes au-deflus du niveau
de la mer, il en réfulte que ces montagnes font peu élevées au-
deflus du fol fur lequel elles font placées ; mais les rampes en font
roides. Ces montagnes ont quelquefois fur leurs fommets des plaines
de plufieurs lieues.
Je paffai par la route d’Ekatérinbourg à mon retour de Tobolsk
à S. Pétersbourg. La chaîne commence quatre lieues à l’Eft d’Ekatérinbourg
: elle s’élève à mefure qu’on approche du milieu, elle
finit au Fort Bifertzkaia. Sa longueur eft d’environ 40 lieues ; mais
les montagnes ne m’ont pas paru fi élevées : vers le milieu elles
n’avoient que 150 toifes environ(Coupe N°.XIX.) Celle de Kle-
nouskaia eft de 309 toifes. On traverfe après cette chaîne une
plaine de plus de zo lieues, & l’on trouve une nouvelle chaîne ,
dont les montagnes s’élèvent infenfiblement jufque vers fon milieu
; elles diminuent enfuite & finiffent fur le bord de la Kama.
Cette fécondé chaîne n’a que ' 30 toifes environ de largeur. Les
montagnes les plus élevées font de z 1 z & de 187 toifes j & le ni-
yeau de la riviere à Ofla étant de 1J 3 toifes au-deflus du niveau
de la mer, il réfulte qu’elles n’ont que 1 jo toifes environ au-deflus
du fol fur lequel elles font placées. Je ne m’étendrai pas fur le
détail de chaque montagne en particulier 3 elles font exprimées fur
G i o g r a p h r e.' 377
la route par des teintes analogues à leur hauteur que j’ai déterminée
par le nivellement, & alors la Coupe & le Plan offrent tous
les éclairciffements que je pourrais rapporter ici : il n’en eft pas de
même des obfervations fuivantes.
La chaîne des monts Poias, ouplutôt le milieu de cette chaîne eft
indiqué fur toutes les Cartes ; mais on ne trouve nulle part la deuxième
chaîne qu’on traverfe en allant à Oflà, & qui continue fur le rivage
oriental de la Kama. Ayant féjourné quelques j ours àSolikamskaia Si
à Ekaterinbourg, j’ai été à portée d’avoir tous les éclairciflèments
que je pouvois délirer fur ce Pays, parce qu’il eft aflez bien connu!
entre ces deux Villes, à caiife des Mines & des perfonnes qui voyagent
fréquemment de l’une à l’autre. J’ai eu d’ailleurs quelques
plans particuliers fur lefquels je traçois toutes les obfervations que je
faifois par moi-même, ou que je me procurais touchant les endroits
où il ne m’a pas été poflible d’aller. Je ne rapporte d’après mes obfervations
que ce qui fe trouve fur la route : il n’y a pas une feule
montagne que je n’aie deflïnée furies lieux : celles qui font hors de
la route ne l’ont été que fur les connoiflànces que j’ai eues dans le
Pays. Toutes ces montagnes font couvertes de fapins. ( J’ai fuppri-
mé les Bois fur les Cartes pour les rendre plus claires. ) Je n’ai vu la
fécondé chaîne que dans Ja traverfée que j’en ai faite depuis Orda
jufqu a Offa : cette chaîne eft abfolument différente de celle d’Ekatérinbourg
( 1) : je la fais continuer fur Je bord oriental de la Kama
, fans cependant en être trop certain. Les monts Poias font une
fuipe des monts Rymniques, & la nouvelle chaîne me paraît une
branche des mêmes monts R ymniques, qui fe réunit dans les
environs de Kongour aux monts Poias. Voici fur quoi je fonde cette
opinion.
La chaîne que j’ai traverfée depuis Orda jufqu a Offa fe conti-
(.0 Voyez page 33 3,
Tome I,
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