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dont le pied eft arrofé par la riviere Iton qui a fon embouchure
dans la riviere d’Eure. En fuivant le cours de ces deux rivieres
jufqu’au Pont-de-1’Arche, on trouve dix lieues & demie depuis
Evreux : or en fuppofant, ainfi que ci-deiïùs, la pente de cette
riviere pareille à celle de la Seine, on conclut que le niveau de la
riviere d’Iton eft au-deffus du niveau de la mer de 8 toifes 4 pieds
7 pouces, & de 3 6 .4 . 1 o au- deflfous de l’Obfervatoire.
R i v i e r e D i v e .
LI. On trouve ( Table I V , colonne 6. ) en comparant les hauteurs
du baromètre faites à Paris & fur la riviere de Dive, que fon
niveau eft moins élevé que la Salle de l’Obfervàtoiré de a lignes
1 o douzièmes ; & puifque l’Obfervatoire eft de 4 lignes 1 douzième
au-deifus du niveau de la mer, le niveau de la riviere de
Dive feroit donc de 1 ligne 3 douzièmes au-deifus de celui de
la mer, ou de 13 toifes 4 pieds o pouce.
LU. Si 1 on détermine cette même hauteur par les hauteurs relatives
( Table V , colonne 2. ) on trouve que la riviere d’Orne eft plus
baffe à Caen que celle de Dive de deux douzièmes feulement ; &
puifque Caen eft au-deffous de l’Obfervatoire de 4 lig. o , le niveau
de la riviere de Dive eft donc au-deffous de l’Obfervatoire de 3 lig.
10 douzièmes, & de 3 douzièmes au-deffus du niveau de la mer,
ou de 2 toifes 4 pieds 4 pouces. Cette hauteur différé de 1 o toifes
5 pieds 8 pouces de celle déterminée par les hauteurs abfolues, &
feulement de 1 toife 4 pouces du niveau de la rivière d’Orne à Caen.
Cette détermination fondée fur les hauteurs relatives me paroît
certaine, & en effet la marée monte dans cette riviere jufqu’à
Bieville, fituée vis-à-vis l’endroit dont j’ai déterminé la hauteur, &
l’on doit regarder le niveau de la riviere de Dive à cette Paroiffe
comme le terme le plus élevé de la marée montante : on fait qu’elle
monte fur ces côtes de la Normandie de 18 pieds (Etat du Ciel
N i v e l l e m e n t de l a R o u t e . 413-
de M. l’Abbé Pingré 1756, p. 130), ou de 3 toifes qui expriment
la hauteur de la riviere de Dive au-deffus de la mer , & par mes
obfervations du baromètre , je l’ai déterminée d’après les hauteurs
relatives de 2 toifes 4 pieds 4 pouces, ou plus petite de i pied
8 pouces feulement. Il eft donc bien confiant que le réfultat fondé
fur les hauteurs relatives eft très exact. En fuppofant le niveau de
la riviere de Dive de z toifes 4 pieds 4 pouces au-deffus de celui de
la mer, il eft de 4Z toifes y pieds 1 pouce plus bas que l’Obfervatoire
; la hauteur moyenne du baromètre dans cec endroit eft de
z8 . o . 10, & la pente de la riviere de Dive jufqu’à fon embouchure
fur fept lieues & demie, de z pieds 2 pouces par lieue.
S a i n t - A u b i n .
LUI. La Maifon de la Pofte eft plus élevée que l’Obfervatoire
de 3 lignes 6 parles hauteurs abfolues ( Table IV , colonne G. ) , &
par les hauteurs'relatives de z lignes 6 ( Table V , colonne 3. ) ; la
différence 1 ligne eft la même que dans la pofition de la riviere de
Dive ; & il paroît qu’elle a la même fource. En effet, lî l’on c6m-
pare les obfervations faites fur cette riviere & à. l’Obfervatoire aux
hauteurs moyennes du baromètre de ces deux endroits, on voit qu’il
fe foutient 4 lignes 3 au-deffus de fa hauteur moyenne fur la riviere
de Dive , & y lignes 3 à Paris 3 par conféquent les caufes phyfîques
rendoient 1 air plus pefant à Paris que fur la riviere de Dive d’une
quantité qui repond aune ligne du baromètre: & puifque l’air n’a
point varie a Paris le 27 depuis dix heures du matin jufqu’à mon
arrivée a Caen , toutes les hauteurs du terrein déterminées dans cet
intervalle par les hauteurs abfolues du baromètre, doivènt être affectées
de la même erreur, en fuppofant que l’atmofphere n’a point
varie en route -, ce qui paroît affez vraifemblable, & par conféquent
toutes ces hauteurs doivent être diminuées d’une ligne, ainiî que
je 1 ai fait dans la colonne 7. La hauteur abfolue de Saint-Aubin