7J.0 V O Y A G E E fï O I B E R I E.
La foudre peut encore s’élever fouvent en filençe à travers des
conduiteurs qui nous font invifibles, & n’éclater qu’après être parvenue
à une certaine hauteur ; les ferpenteaux qu’on obferve dans
l’air peuvent .être dans ce cas. Si le mât de l’Obfervatoire avoit été
de fer, il eft vrai-femblable que la foudre n’auroit été viiible qu en
quittant' ce conduéteur ; & fi elle a été apperçue par quelques pejr-
ibnnes des environs, elles ne l’auront vue qu’à une certaine hauteur;
& ¡alors elles auront furement rapporté ce phénomène dans
la nuée, quoique la foudre fe foit élevée de terre, & qu’elle ne foin
point parvenue au nuage.
CHAPITRE
C H A P I T R E S E C O N D .
Expériences fur l ’Eleclricité naturelle , faites à Bitche dans la
Lorraine en ly jjjt & à Tobolsk en Sibérie en ij(Si.
J e ne rapporterai ici que les expériences qui ont direétement
rapport à mon objet : je les ai commencées en 17J7. La lettre E
fignifie Electricité ; A , quelle augmente ; D , quelle diminue ;
& l’expreifion = , qu’ejle eft égale.
I.
Le premier Mai 17J7, à 11 heures & demie du matin, le temps
étoit couvert au Sud-Oueft ; le vent étoit auifi à l’Oueft ; on en-
tendoit de temps en temps des coups de tonnerre , mais on ne
voyoit point d’éclairs. A midi, le nuage étoit fur la partie méridionale
de la ville ; on voyoit encore le Soleil ; la barre donna
quelques foibles marques d eleétricité.
Temps
à
la pendule.
•Électricité. R e m a r q u e s .
H. M. s .
1 1 30' O
3 3 40
37 0
3 9 0
40 10
40 50
44 3^
midi.
? 1
¿ 3 3
9 0
10 0
11 0
12, 0
Èie «Sbriciti
 T . .
D. . .
A. . .
D. . .
A. . .
À. . .
A. . .
Â7 *.
Foible. ‘
Tonnerre,
On voit encore le foleil, .& le nuage n’eft pas au zénit de la
barre.
Tonnerre.
Tonnerre. < f
Tout le ciel eft couvert ; depuis 44’ l’Electricité a augujenté
8c diminué alternatiyèmejat^
Etincelle bleue.
Etincelle rouge.
Etincelle tirée avec une clef à 3 lignes de diftançe , .©n fent
une petite commotion au poignet.
Tome I. Yy y y