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de cette riviere à Mofcou , 8c que j’ai comparées à celles de Saint-
Pétersbourg faites au niveau de la Néva. O n trouve ces obfervations,
Table X I X , colonne 6.
Différence des niveaux de la Néva & de la Mofcoua.
Octobre ■
14 la Mofcoua au-deifus de la N é v a , de
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Par un milieu , hauteur abfolue de la Mofcoua
C L X X X V I . La Mofcoua feroit plus élevée que la Néva dé
6 lignes 3 douzièmes félon ces obfervations, 8c de 7 lignes 9 douzièmes
au-deifus de l’Océan ; mais ce réfultat fuppofe que l’atmo-
fphere étoit la même dans ces deux V illes éloignées de deux cents
lieues environ.
C L X X X V I I . M. L ec re, dont j’ai déjà parlé au commencement
du nivellement de la Ruifie, a déterminé en 175 0 la hauteur
moyenne du baromètre à Mofcou de Z 7 . 3 . 11 ( i ) . Si l’on
compare cette hauteur à celle de Saint-Pétersbourg , que le même
Auteur a déterminée (N ° . C L X X I I ) de Z7 . 8 . 8 douzièmes,
on aura 4 lignes 9 douzièmes pour la quantité dont la Mofcoua elî
1. 1), Htta uteurs d3 u baromètre aw M/ro irc ou en 17 1 i l Décembre . , 28 o 4,
1 ' ’ ' f >2i Février , ■ r • . 25 10 »
Variation en 1750. . . • . . . . • . 2 içf I(?
Hauteur moyenne • » , ■ , - •« - •«■- * t « '• . 27 $
pluS!
N i v e l l e m e n t d e l a R o u t e . 4 8 i
plus élevée que Pétersbourg. Mais i ° . on ignore la poiition,par
rapport à la Néva 8c la Mofcoua, des endroits où les obfervations
ont été faites, 8c par conlequent ce réfultat peut s’écarter du véritable
par cette feule raifon, puifque ces endroits peuvent être plus
ou moins élevés au-deifus des niveaux de la Néva 8c de la Mofcoua.
i ° . La hauteur moyenne de Moicou déterminée par M. L ecre
, n’eft fondée que fur la plus grande 8c fur la plus perire hauteur
dubarometre, obfervées dans une feule année. O r , ces obfbrvations
ainfi ifolées font infuffifantes pour déterminer par une feule année
la hauteur moyenne du baromètre avec quelque exaditude, puifque
cette hauteur peut être très différente les années fuivantes. 3°. L a variation
énorme qu’éprouva le baromètre cette année à Moicou
de z pouces 1 o lignes 1 o douzièmes, indique évidemment qu’il y
eut cette année une variation extraordinaire dans l’atmofphere ; 8c
par conlequent ces obfervations font inluffifantes pour déterminer
avec quelque exactitude la hauteur moyenne du baromètre à Mof-
cou. Il paroit d autant plus certain que cette variation tient à quelque
phenomene particulier, que perfonne n’ignore que les variations
de 1 atmofphere font plus confidérables vers le Nord que vers
le Midi ( Vol. de l’Académie 1709 ). O r , Mofpou eft plus au
Midi que Pétersbourg, où la variation n’eft que d’environ z pouces,
fuivant MM. Braun 8c Lecre, ou 1 pouce environ plus petite
que celle qui a ete obfervée à Mofcou. O n fait encore que la variation
eft plus petite dans les endroits élevés que dans ceux qui
font bas : auffieft-elle plus grande à Paris qu’à Zuric ; 8c dans
les endroits élevés elle fe rapproche de celle de l’Equateur ( Vol.
de 1 Académie 1709 ) . Ainfi il eft bien confiant que la variation
de 1 atmofphere a été trop grande à Mofcou de plus d’un pouce ,
tandis quelle auroit dû êtrç plus petite, qu’à Saint-Pétershourg ,où
elle n eft ordinairement que.de z pouces,environ. Il eft clair d’après
ççt;expofé qu'on ne peut faire aucun ufage.de cette détermination
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