Pendant cet orage, qui étoit d’abord des plus effrayants, la batre
ne donna que de foibles marques d’éledricité, ainiî que dans le
précédent. Je foupçonnai que cela venoit d’une couche de vernis
gras fur lequel j’avois fait appliquer de l’or en feuille : je fis limer
de nouveau la partie de la barre qui écoit dorée , & l’on plaça des
gouttières au-deiTus des cordons, pour les mettre'à l’abri de la
pluie.
La quantité dè pluie en hauteur fut dans cet orage
de , . . . . . , | op°”'4"8'.£
La hauteur du baromètre de . . . . irj 1
Le thermomètre de M. de Réaumur monta à 13** \-
I I 1
Le 16 Mai à 4 heures du foir j’entendis quelques coups de tonnerre
: l’orage étoit au S ud-Oueit, & étoit dirigé au Nord-Eft. A
Temps
.à
ta pendule.
Éle&ricicé.. R e m a r q u e s *-
H. M. s.
4 4° 0 E. . . Foible.
41 0 = . . On ne reçoit point de commotion avec la bouteille deLeyde.
4 * ,0 À.
43 0 A. . -
44 0 = * *
• 45 0 A. . .
47 | 0 D. . .
47 L ---r—• , La pluie Commence.
48 O A. .• . Foible commotiori avec la bouteille de Leyde*
4 9 O = . . Pluie aiugmente.
51 O A. , ,
5 1 IO = . . Commotion des plus violentes : il pleut à verfe;
52 O !---- * .
52 A. . . On tire une étincelle à 6 Hgnes»
54 0 D. * Commotion foible.
5 5 ©’ Ô . . . Eleéfcricité infenfible.
57 0 E» , . Foible.
57 5Z A. * . Il pleut toujours à verfe*
59 1 5 = s * *
5 0 o D. . *
2 0 O. . . II n’y a plus d’Ele&ricité.
4 hèüteâ 3 y minutes, le ciel étoit entièrement couvert la barre
donna de foibles marques d’éleéh'icité. A 4 heures 40 minutes du
foir, l’életStricité étoit plus forte, & l’orage prefque fur la ville.
Oh n’a point vu d’éclair tout le temps qu a dure 1 orage ; on a
feulement entendu quelques coups de tonnerre. La barre a donne
des marques d’éledtricité pendant 10 minutes : elle a etefoible avant
la pluie, & la plus forte pendant qu’il pleuvoir à verfe.
La quantité de pluie en hauteur a été de . . of0U' i li!' £
la hauteur du baromètre de . . . 2.7 o —
La hauteur du thermomètre de M. de Réaumur de 1 id |.
I V.
Le ¿7 Mai à 9 heures du foir le ciel s’obfcurcit tout-a-coup légèrement
3 on voyoit la Lune à travers les nuages : ils etoient
des plus rares , & paroifToient à une grande hauteur. Les éclairs
brilloient de toutes parts, principalement a lOueft vers Ihori-
fon, où les nuages patoiffoient plus épais. C ’eft ainfi qu on voit
quelquefois en été le ciel enflammé après le coucher du Soleil. A
9 heures 10 minutes , les éclairs fe fuccédoient avec une rapidité
étonnante : on entendoit quelquefois un tonnerre roulant ; le bruit
étoit fourd ; tout annonçoit que ces phénomènes fe paifoient à de
grandes diftances. J’apportai les plus grandes attentions pour re-
connoître fi la barre étoit électrifée ; je n’en obtins pas la plus petite
marque.
A 1 o heures, la barre donna tout-à-coup de foibles marques
d’éleiftricité, & je reconnus qu’elle étoit produite par un grand
orage qui paroiffoit au Nord-Eft : les nuages étoient des plus noirs,
ondoyés-, & repréfentoient une mer agitée d’une violente tempête.
Le vent étoit de même au Nord-Eft.