CLXXI. On déduit de ces obfervations la hauteur moyenne
du baromètre à Saint-Pétersbourg de z y . 8 . 8, & la variation de
z pouces i ligne.
CLXXII. Suivant les obfervations de M. Lecre, faites à Saint-
Pétersbourg depuis 17JZ jufqu’en 176 z , la hauteur moyenne du
baromètre de cette Ville feroit de v j . 8 .8 , tandis que par celles
de M. Braun depuis 1749 jufqu’en 1734 , cette hauteur eft de
zy . 1 1 . 7 , ou de z lignes 11 douzièmes plus grande. Mais on
ignore dans quel endroit de Pétersbourg M. Lecre a fait fes obfervations
, n’en ayant point fait mention dans fon manufcrit ; Si alors
il n’eft pas polïlble de les réduire au niveau de la Néva, ainfi que
celles de M. Braun. Cette différence eft cependant trop coniidérable
pour ne pas exiger d’être difcutée, d’autant plus que les bâtiments
font communément peu élevés à S. Pétersbourg. Et en effet, II l’on
compare les obfervations de 17^1 de ces deux Phyficiens, elles
d onnent dansles mêmes mois les plus grandes hauteurs du baromètre
Si les plus petites, & ces hauteurs font parfaitement d’açcord;
par conféquent la hauteur moyenne du baromètre eft la même pour
cette année. En 17J 3 ces deux Phyficiens font encore d’accord dans
la plus grande hauteur du baromètre, qui a été même obfervée
dans le même mois par tous les deux ; mais la plus petite a été obfervée
par M. Lecre le z 6 Décembre, Si M. Braun l’a obfervée
en Octobre de 3 lignes 3 douzièmes plus grande. En 17/4 ces
deux Obfervateurs ont obfervé dans le même mois la plus grande
hauteur du baromètre ; mais M. Braun l’a déterminée de z lignes
1 douzième plus grande que M. Lecre s & il a obfervé la plus petite
en Octobre, tandis que M, Leçre l’a obfervée en Janvier de 6 lig,
p douzième plus petite.
CLXXIII. L ’accord parfait de ces deux Phyficiens en lyyi
fembleroit indiquer que leurs baromètres avoient non - feulement
une marche fenfiblement uniforme , mais encore qu’ils étojent à
nanteur par rapport cecce mppontion les
différences qu’on trouve dans les hauteurs moyennes de 17/3 &
*754- déduites des obfervations de ces deux Phyficiens, auraient
leur fource dans les obfervations de M. Braun ; il ferait confiant
que cet Académicien n'a pas obfervé les plus petites hauteurs du
baromètre en 17/3 &?en 1754, puifque M. Lecre l’a obfervée
3 lignes 3 douzièmes plus petite en 1773 , & 6 lignes en 1734.
Suppofant donc l’erreur dans les obfervations de M, Braun, & les
corrigeant par celles de M. Lecre, on aura la hauteur moyenne dit
baromètre en 1733 parM. Braun de z8.o. 6 , & de Z7 . 8 . 7 e n
1774 :/& alors la vraie-hauteur moyenne du baromètre, déterminée
par les obfervations de M. Braun depuis 1749 juWen
i7J4rfera de zy . 1 0 .9 , plus petite de î ligne z douzièmes que
celles qu on déduit de les obfervations immédiates.
^ CLXXIV. Si l’on compre cette hauteur moyenne Z7. i 0. 9
a celle que je fuppofe qu’on obferve au niveau de l’Océan de
2.8.1 1 , la Néva fera élvée à Pétersbourg au-deffus de l’Océan
de z lignes 4 douzièmes, qui font égales ( Table X IX ) à z7 toifes
4 pie s . Si en fuppofant la courbure des méridiens uniforme &
par conféquent le mêine niveau à la Mer Baltique qu a l’Océan
ces zy toifes 4 pieds exprimeront la pente de la Néva depuis Pé-
tersbourg jufqua fon embouchure dans la Mer Baltique. Cette
1 le n étant éloignée que de douze petites lieues de Cronftat ou
Ion doit fuppofer l’embouchure de la Néva, cette riviere aurait
alors une pente énorme, qu’on ne peut lui fuppofer fur-tout vers
on embouchure 3 & par conféquent la hauteur moyenne z7 . 1 o 9
eft trop petite & à plus forte raifon celle de M. Lecre déterminée
de 17. 8. 8 ( N°. C LX X I ).
C LX X V . Il paraît d’après cet expofé que la hauteur moyenne
déterminée par les obfervations immédiates de M. Braun de z7
11 • 7 douzièmes | eft la plus exaéte. D ’ailleurs j’ai été témoin de