de pays de quarante lieues environ dans la direction de l’Oueft à
lEft en s’approchant de Mofcou,. il abandonne tout-à-coup fa
première direétion vers la fource de la Mofcoua y & prend une
direction du Sud au Nord en paffant par Twer. O r , Mofcou
n’etant qu’à vingt-cinq 'lieues environ de la fource de la Mofcoua ,
& quantité de ruifleaux ayant leur fource dans les environs de cette
-Ville , & leur embouchure dans le Volga , plufieurs même vers
Tw e r , il paroit donc.évident que le Volga à Twer doit être beaucoup
au - deflous de la Mofcoua à Mofcou. Mais j’ai déterminé
(N°- Ç LX X X IV ) la hauteur du Volga àTwer de iz lignes
6 douzièmes au-deifus du niveau de l’Océan Egfôj hauteur dela-Mof-
couâ doit donc être à Mofcou beaucoup plus grande que cette
quantité.
CXCIII. Oïi; obtiendra des réfulrats plus fatisfaifants, en ne
faifarit ufage que des hauteurs relatives : & en effet, en allant de
Pétersbourg en Sibérie, je déterminai par mes feules obfervations
la différence de hauteur entre la Mofcoua à Mofcou & le Volga
àTwer , de 7 lignes 8 douzièmes (1), donc le Volga eft moins
élevé que la Mofcoua.. Et à mon retour, le z 6 Octobre, cette différence
néroit plus que de 1 ligne 8 douzièmes (Table X IX ,
colonne 5 la différence qui regne entre ces deux réfultats, qui
deyroient être les mêmes., fait canno'irre que l’atmofphere avarié
dans l’intervalle des obfervations faites à Mofcou & à Twer, en
allant en Sibérie ou à mon retour : auffi les obfervations faites à
Saint-Pétersbourg dans le même temps indiquent-elles cette variation,
& le réfultat qui demande la préférence. En allant en Si-
(1) Ces obfervations ne font pas dans la Table XIX. Voyez>N°. CLX.
I Twer 14 Mars 1761 . » ■ . * .. 28
Mofcou 15 Mars 1761 . . . .. 2.8
Hauteurs du baromètre
Hauteur relative-donc la Mofcoua eft plus, élevée que le Volga »
N i v e l l e m e n t d e l a R o ü T e. 4 8 /
bérie le’ baromètre ne fouffrit pas la plus petite variation à Saint-
Pétersbourg > depuis le 14 Mars que je partis de Twer jufqu’au iy
que j’arrivai à Mofcou, tandis qu’à mon retour de Sibérie la variation
du baromètre fut .à Saint-Pétersbourg de 7 lignes 4 douzièmes
, dont le. mercure defcendit depuis lé Z4 Oéfobre au matin
que je partis de Mofcou jufqu’au %6 au foir que j’arrivai à Twer
( Table X IX , colonne 7). Quoiqu’il foit très poifible que l’atmo-
fphere ait fubi à Twer des variations différentes de celles, qu’elle a
éprouvées à Saint-Pétersbourg , il eft cependant confiant que le
premier réfultat demande la préférence : je fuppofcrai donc que la
Mofcoua eft plus élevée à Mofcou que le Volga à Twer, de 7 lig,
8 douzièmes. Mais la hauteur du Volga ayanc été déterminée à
Twer ( N°- C L X X X IV .). de rz lignes 6 douzièmes-au-deffus du
niveau de l’Océan, le niveau de la Mofcoua à Mofcou eft donc
de 10 lignes z douzièmes au-deffus de la mer, qui font égales 1
z69 toifes.
C X C 1V. Si 1 on ne fait ufage que ffe mes obftrvations faites à
mon retour de Sibérie , qui donnent la hauteur relative de Mofcou
& de Twer de 1 ligne 8 douzièmes, on aura alors la hauteur
du niveau de la Mofcoua au-deffus de l’Océan“ de 14 lignes z douzièmes,
ou de i8z toifes: & en prenant un milieu entre ces deux
déterminations, on aurait Ta hauteur du niveau de la Mofcoua au-
deffus dè l’Océande zzy toifes; 3 pieds. Mais la ptemiere me parafe
demander la préférence ; ainfi je fuppofer-ai la vraie hauteur delà
Mofcoua a Mofcou de Z69 toifes au-deffus de l’Océan, & alors là»
hauteur moyenne du baromètre eft à Moicou de Z6.4. n ..
Hauteur du niveau du Volga à Capan..
C X C Y . Ayant fait ufage de la pente du Volga & de celle des
autres rivières qui s’y jettent, pour- dàennmer- la pofition; des-lieucc