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celle d’un bassin plus ou moins profond, et dont
ies bords sont un peu obliques. H est mince, léger;
néanmoins il ne flotte pas naturellement, et s’il se
soutient sur l’eau, c’est à la manière d’un vase
concave et en prenant les mêmes précautions.
C’est à la surface convexe que sont les Polypes.
Dans les grands échantillons elle est ordinairement
marquée d’une ligne de séparation dans son plus
grand diamètre, laquelle va d’un bord à l’autre.
Les lamelles sont très-nombreuses, en crêtes
courtes, fortement denticnlées, granuleuses sur
les côtés, renforcées à leur base par d’autres petites
lames moins élevées et moins denticnlées ,
de manière à ce que chaque grande en ait une
plus petite. La surface inférieure est striée en
ondes.
Toute la superficie est tapissée par des animaux
confluents, qui n’affectent point de séries
régulières ; de manière que les bouches s’ouvrent
çà et là au fond des dentelures. Elles sont ovalaires
ou arrondies, légèrement frangées dans
leur contour , sans trace de tentacules. Ces
derniers , aussi nombreux qu’il y a pour ainsi
dire de grandes crêtes, sont le prolongement de
la substance charnue qui recouvre ces éminences.
Ils sont courts, coniques, d’un rouge brun assez
intense, comme l’ensemble du Polype, avec leur
extrémité blanche. Ces appendices, qui ont tous
la même direction, ne rayonnent point autour de
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plusieurs centres. On ne les voit bien que dans
l’eau, et lorsqu’ils en sont sortis, ils s’enfoncent
dans les ambulacres. Après l’estomac, viennent
les filaments blancs, tortillés , communs à cette
famille de Zoanthaires.
Cette Polyphyllie n’est point rare dans la mer
du Sud. Notre individu provient du havre Carteret,
à la Nouvelle-Hollande. Nous l’avons aussi rencontré
à Vanikoro, Des échantillons bien conservés
dans la liqueur ont été déposés au Muséum.