ZOOLOGIE.
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11A.1E DES ILES.
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Les découpures de ce port, formé comme l’indique
son nom par plusieurs îles, présentent des
retraites favorables aux Mollusques. Nous obtînmes
des Volutes, des Buccins très-variés et en
quantité ; sous les pierres, à mer basse, d’élégantes
Patelloïdes, et plusieurs espèces de jolis Oscabrions
avec leurs nombreuses variétés.
Il faut rechercher avec soin, dans les petites
flaques d’eau, une Crépidule violacée à côtes, tellement
couverte d’enduit marin qu’elle peut^chap-
per aux regards. Il y en a d’autres e.spèces blanches,
excessivement aplaties, qui se logent dans
les coquilles vides, et une plus grande, discoïde,
tomenteuse, dont M. Lamarck avait fait leTroque
calyptriforme. Nous eûmes également un assez
bon nombre d’Annélides, telles que Néréides, Ser-
pules, Térébelles agréablement colorées, un Si-
poncle, des Bulles, des Ascidies, etc.
Autour des cases des naturels sont des tas de
Struthiolaires noduleuses qu’ils mangent, et qu’ils
paraissent aller chercher au loin sur les récifs
battus par la mer. Malgré cette abondance, nous
n’avons pu les déterminer à nous en aller chercher
de vivantes.
Le Poisson est peu abondant dans cette partie
de la Nouvelle-Zélande. Nous en prîmes à fai-
ZOOPHYTES. 331
guade une espèce gluante, assez incommode, parce
qu’il fallait l’empêcher de s’introduire dans les
tonneaux, où elle eût gâté l’eau. I î
TONGA-TABOU.
Dès qu’on laisse la zòne tempérée pour les
tropiques, le règne organique présente bien plus
de variétés, et un beaucoup plus grand nombre
d’espèces, quand toutefois les localités favorisent
leur développement. L’île de Tonga-Tabou, sous
ce rapport, ne laisse rien à désirer. De nombreux
récifs l’environnent pour ainsi dire de toutes parts.
L ’endroit par où l’on entre en présente d’immenses
qui, pour la plupart, découvrent à mer basse.
Malheureusement les événements qui nous advin-
rent sur cette île ne nous permirent pas de les
parcourir tous. Nous n’explorâmes que le récif qui
tient à la petite île de Pangaï-Modou, devant laquelle
l ’Astrolabe était mouillée. Il est assez
étendu, riche en Mollusques et en Zoophytes de
toute espèce.
En débarquant, lorsque les eaux sont basses,
on foule aux pieds de larges plaques d’Alcyons lo-
hulés, affectant diverses formes. Si l’on parcourt les
Madrépores, morts pour la plupart, c[ui forment
cet écueil, on trouve des Porcelaines de sept à
huit espèces, des Mitres, des YTs, des Sigarets,
des Turbos, des Y'ermets, diverses Cérites, des
Peignes, des Ptérocères, des Nasses, des Doris,
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