33-2 ZOOLOGIE.
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des Phyllidies, des Stomatelles, des Tonnes, des
Nérites, des Calyptrées, le genre Placobranche,
découvert à Java par M. Van Hasselt, et une foule
d’autres Mollusques, pour lesquels nous renvoyons
à nos planches.
De grandes Dolabelles se tiennent près du rivage,
au milieu de la vase et des fucus. Leur immobilité,
jointe aux villosités qui recouvrent leur corps,
nous les a quelquefois fait prendre pour des
Thalassiophytes. Il y a de très-belles Actinies,
dont les tentacules ramifiés sont caustiques. Elles
s’enfoncent et disparaissent sous le sable. Pour
les avoir, il faut les soulever brusquement avec
une pelle. On trouve également diverses Astéries,
dont quelques-unes, en forme de petits coussins,
peuvent être prises pour des pierres, lorsque leurs
couleurs ne sont pas brillantes. Les Holothuries
y sont également communes. Les Natices,
les Strombes, les Nasses, rampent au milieu des
herbes sous - marines qui avoisinent le rivage. de
cet îlot, tandis que si l’on veut trouver des Limes,
qui nagent avec tant de vitesse, il faut les chercher
dans les Madrépores constamment couverts par
l’eau : les nombreuses et fragiles cirrhes tentaculaires
de cette bivalve se détachant facilement,
elle ne pouvait pas être exposée à demeurer à sec.
Pareillement, quand on veut se procurer des
Méandrines, des Astrées et des Madrépores vivants,
il faut se mettre dans l’eau jusqu’à la ceinture,
et aller où les récifs finissent. Dans ce cas,
nous faisions des marchés avec les naturels qui
nous conduisaient dans leurs légères pirogues. Ils
arrachaient du fond des masses de Polypiers que
nous cassions dans le bateau pour avoir les Poissons,
les Mollusques, les Crustacés et les Zoophytes
qui se cachent dans leurs rameaux. Nous promettons
une ample récolte d’objets nouveaux aux
naturalistes qui, a laide de ce moyen, parcourront
les immenses bancs de l’entrée de Tonga-Tabou
et ceux qui s’étendent jusqu’à la pointe d’Ifo.
Il sera nécessaire d’employer plusieurs jours
à une semblable course, en résidant sur les îlots
qu’on rencontre, pour y mettre ses collections en
ordre, et esquisser les objets qui perdent promptement
leurs couleurs et leurs formes.
Nous ferons remarquer qu’en général là où
croissent les Coraux, il n’est presque plus possible,
ou du moins très-difficile de se servir de la
drague. Une autre circonstance qui doit être prise
en considération, c’est de ne pas visiter les récifs qui
ne découvrent jamais complètement après que la
brise est levée, parce que le mouvement qu’elle
occasionne dans les ondes empêche de distinguer
les objets. Ainsi, ce n’est que le matin jusqu’à
onze heures qu’on peut se livrer à ces sortes de
recherches. Le reste du jour peut être employé à
dessiner. Car, nous le répétons, on est loin d’avoir
tout fait après qu’on a bien récolté : il faut en