iî
■il
l'i ►
M'
lÜiî
lii'i
!• I
J l
mourut à bord. Ce procédé est encore bon pour
avoir des squelettes d’oiseaux bien entiers.
Les anatomies doivent être faites autant que
possible sur les individus frais.
Pour toutes ces préparations il est essentiel de
noter la localité, la couleur du pelage, qui peut
changer, celle des yeux et de toute partie colorée,
le sexe, le genre de nourriture, la forme de la langue
si ce sont des oiseaux. On peut même, comme
nous faisions, laisser cette dernière dans le bec. Les
notes seront écrites sur du parchemin, fixées à
chaque animal, et reportées sur un registre pour
plus de sûreté. Pour les individus mis dans l’alcool
, elles seront également sur le parchemin
et à l’encre ordinaire, qui se conserve très-bien. Il
n’en est pas ainsi de l’encre de Chine, qui peut se
dissoudre et s’effacer.
R E P T IL E S E T P O IS SO N S .
Pour toutes les parties du règne animal qui vont
suivre, moins les Papillons et quelques Coléoptères,
nous pourrions terminer ici nos instructions, en
disant qu’on peut les conserver dans l’esprit-de-vin
renouvelé de temps en temps. Ce que nous allons
ajouter se réduira donc simplement à cela, sauf
quelques légères modifications à apporter à cet
uniforme procédé.
En général les Reptiles terrestres, les Serpents
d’e a u , conservent parfaitement leurs couleurs
dans l’esprit-de-vin. 11 n’en est pas de même des
Amphibiens, chez lesquels elles s’altèrent plus ou
moins. Aussi a])rès les avoir dessinés ou au moins
décrits sur-le-champ, il faut pratiquer plusieurs
ouvertures au ventre des Serpents, entre les grandes
écailles; autrement les gaz qui se développeraient
dans les intestins, les faisant surnager au dessus
de la liqueur, avant qu’ils en soient suffisamment
pénétrés, on les verrait se gâter assez promptement.
Il n’est pas besoin de dire qu’on ne doit chercher
à conserver que les peaux desséchées des Reptiles
et des Poissons de grande taille. Elles doivent
être visitées assez souvent, parce que nous
avons l’expérience qu’elles s’altèrent facilement.
Il faudra même éviter de les placer avec d’autres
objets qu’elles pourraient altérer dans leur décomposition.
De tous ces animaux les Poissons étant les plus
nombreux, voici le moyen dont nous nous servions.
Celui de les laver à l’eau douce, de les
coudre ensuite dans un petit sac de toile, bon en
lui-même, est impraticable sur un navire, où il
faut opérer promptement et s’occuper instantanément
de plusieurs choses à la fois. En arrivant
dans un port nous avions toujours sous la main
six grands bocaux contenant de. l’esprit-de-vin
24*