quait pas d’instruction, nous voyant examiner
avec attention le Poulpe qui se trouve dans
l’Argonaute , nous assura , sans que nous l’eussions
questionné à ce sujet, que ce n’était point
l’animal de cette coquille, qu’il s’y logeait après
que le véritable propriétaire n’existait plus. Cet
Amboinais, voulant nous donner une idée de
l’animal de l’Argonaute, dessina une sorte de Gas-
téropode qu’il avait vu. Si cette question, qui divise
maintenant les zoologistes, n’est pas bientôt
éclaircie, la vérité peut nous venir de ce lieu, où
nous avons bien recommandé qu’on envoyât en
Europe plusieurs de ces animaux tels qu’on croyait
les avoir vus. Dans les jardins qui avoisinent la
rivière, on trouve sur les arbres l’Hélice citrine
des auteurs, très-variée en couleur, laquelle nous
avons reconnue être une vraie Vitrine.
Les chaleurs excessives qui régnent dans cette
île font que les Européens préfèrent avoir recours
à l’extrème obligeance des autorités et aux
Malais, pour se procurer ce que le pays a de plus
remarquable.
B O U R O U .
Cette île est peu éloignée d’Amboine. Elle contient
un grand nombre d’Oiseaux, comme l’indique
son nom qui, en malais, signifie oiseau. La rade de
Cayéli est sablonneuse, comme celle de Manado,
à Célèbes ; ce qui fait qu’on n’y trouve que peu
de chose, si ce n’est une Cythérée que les enfants
enlèvent des sables , par milliers. On trouvé, dans
une ceinture d’eau saumâtre qui sépare le village
de la mer, des Cérites et des Pirènes q u i, toutes,
ont la spire rongée. Nous obtînmes des Malais des
Lingules vivantes.
Il existe assez loin, sur la gauche de la rade,
un récif qui ne découvre pas entièrement et sur
lequel on doit trouver beaucoup d’objets divers.
Mais notre santé très-altérée à cette époque, par la
fièvre intermittente que nous avions contractée à
Vanikoro, ne nous permit pas de le visiter.
T IM O B .
En général les Moluques ne sontpoint des îles
saines; et les naturalistes ne doivent pas trop s’exposer
à l’ardeur du soleil ni se mettre souvent
dans l’eau. Il peut en résulter la fièvre ou la dys-
senterie, bien plus dangereuse encore.
A Timor, on contracte facilement cette dernière
maladie qui, si elle n’emporte pas promptement
le malade, le fait languir long-temps, lorsque la
navigation se prolonge entre les tropiques. Aussi
les amateurs d’histoire naturelle que le zèle emporte
dans leurs recherches, doivent-ils s’abstenir
de faire des courses trop pénibles au milieu du jour,
et de se mettre dans l’eau le moins possible.
J.a rade de Coupang ne manque pas de Zoo-
//.