que facilitent les branchies, qui sont toiqours en
mouvement. Nous avons cru v o ir , ce qui serait
bien particulier, qu’il y avait à la fois deux courants
dans le même vaisseau, l’nn concentrique
et l’autre excentrique, ce qui est assez facile a
distinguer par la qualité grumeleuse du sang.
Si ce n’est qu’une illusion, il faudrait l’attnbuer à
deux systèmes de vaisseaux si bien unis que nous
n’aurions pu distinguer leurs limites. N’ayant ete favorisé
qu’une seule fois pourfaire ces observations,
nous laissons à d’autres le soin de les vérifier.
Voilà deux fonctions subordonnées bien distinctes,
la circulation et la respiration, qui tendent
à rapprocher les Béroés des Mollusques acéphales.
Nous ne connaissons rien de relatif à la génération,
si ce n’est que sur un individu remarquable
par sa mollesse presque diffluente, et les
nombreux appendices dont il était recouvert, nous
avons vu des ovules logées dans les plis des lamelles
branchiales, et dans un autre, ces mêmes
corps être engagés dans le canal central. Quelques
espèces ont sur le pôle supérieur une petite
palette rétrécie au m ilieu, et assez souvent colorée
en rouge.
Les particularités propres au tube digestif nous
ont aussi échappé. Nous croyons cependant que
l’anus doit s’ouvrir à l’extrémité opposée àlaboii-
che, quoique nous n’ayons pu le mettre hors de
doute par nos dessins, à l’exception d’un seul
individu que nous avons représenté avec deux
ouverture anales, portées par deux tubes et desquelles
sort une matière excrémentitielle.
Il est des Béroés qui ne présentent que les huit
principaux vaisseaux que nous avons décrits, mais
il en est d’autres qui joignent à ceux-ci des ramifications
sans nombre, blanches ou colorées en
rose et en jaune.
La vie semble répandue dans les moindres
parcelles de ces êtres fragiles, que les plus petites
circonstances brisent : aussi arrive-t-il quelquefois
que la surface de la mer est couverte de leurs
débris, dans lesquels on voit encore les cirrhes
branchiales vibrer et décomposer la lumière en
brillants reflets. Leurs mouvements sont extrêmement
lents; ils n’ont en partie lieu que par ces
mêmes branchies ; car il est rare que le large entonnoir
qui forme l’ensemble de l’animal se contracte
et renvoie l’eau qu’il contient à la manière
des Médusaires.
Il n’est pas nécessaire de dire que dans ceux
qui s’allongent en lanières, comme les Gestes, les
organes que nous venons de mentionner suivent
cette disposition; mais alors les deux filaments ré-
tractiles qui sont à la partie supérieure clans les
autres espèces, sortent près de la grande ouverture,
qui est toujours centrale; c’est ce qu’on peut
voir dans les Callianires et les Ocyroés.