86 ZOOLOGIE,
étroit qui va aboutir à l’extrémité. C’est même par
là que s’opère la principale jonction des deux corps.
Tontes les cavités dont nous venons de parler, à
l’exception de celle qui est en canal, sont quelquefois
remplies d’une sanie blanchâtre, indice
d’une sorte de digestion.
La progression de ces animaux, surtout des
jeunes, est excessivement rapide, quelquefois désespérante
pour l’observateur, qui est obligé d’attendre
qu’elle devienne moins vive pour mieux
les étudier. Les deux parties peuvent y coopérer;
cependant le plus souvent c’est l’antérieure qui la
détermine en contractant sa cavité supérieure, qui
chasse l’eau qu’elle contient. Lorsqu’elles sont décollées
, elles ne peuvent plus se réunir. Alors la
portion antérieure conserve seule sa vivacité, et
il arrive même que l’autre ne donne plus que des
signes de vie éloignés.
Lorsqu’on retire ces êtres de la mer, ils ressemblent
à des morceaux de cristal taillé; mais leur
limpidité s’altère promptement, quelque soin qu’on
prenne de renouveler l’eau.
2. DIPHYE ABYLA.
Dipiiycs 'A b y la , nob.
p l a n c h e 4 5 I ' IGURES 1 2 - 1 7 .
Diphyes, partibus limpiáis, inæqualibus ; anteriore
subcubica; posteriori trigona, apice acuta,
latere crenulata ; apertura quinquedentata.
L’ensemble de cet animal est allongé et trigone.
Sa partie antérieure, beaucoup moins grande que
la postérieure, est un corps taillé en cube irrégulier,
plus long que large, ayant une ouverture
évasée au milieu, et sur les côtés deux cavités
oblongues, dont l’une est un peu plus arrondie
que l’autre. La plus grande s’ouvre à l’extérieur,
et toutes les deux communiquent par leur base,
à l’aide d’un tube très-court, avec la grande piece
postérieure. C’est de l’ouverture évasée que part
la tige qui porte les ovaires et les suçoirs. Ces derniers
sont quelquefois colorés de jaune ou d’orangé
et conservent leurs mouvements long-temps
après la désunion des deux portions du Zoophyte.
Le cube est articulé à plat avec le grand corps.
Il est coriace et doué d’nn mouvement de contrac