à
comme en tontes choses les moyens les plus simples
sont les meilleurs. 11 est vrai que la nécessité y force
bientôt et tout naturellement. Nous allons, en
quelques pages, réduire à leur plus simple expression
nos procédés q u i, après trois ans de mer ,
ont fait arriver dans un bon état nos collections
au Muséum.
M A M M IF È R E S E T O IS E A U X .
Après le procédé de l’empaillage, l’essentiel est
de les laisser parfaitement dessécher au soleil pendant
plusieurs jours. Dans les lieux où ses rayons
n’ont pas assez de force, et où les pluies pénètrent
tout d’humidité, on a à craindre la moisissure
et la pourriture. Nous placions alors nos
animaux, enveloppés de linge, dans une boîte de
fer-blanc que nous exposions , quand cela était
possible, à la douce chaleur du four. Ce procédé
demande les plus scrupuleuses précautions par
la nature vénéneuse de la préparation dont on se
sert. On ne doit même en confier le soin à personne.
Lorsque, entre les tropiques, le temps est à la
pluie, et qu’on a de grands Mammifères à préparer
à b ord, il faut beaucoup d’attention pour ne
pas voir le poil se séparer de la peau.
Les Mammifères et les Oiseaux, parfaitement
desséchés, sont serrés dans des caisses en b o is ,
bien faites, d’une dimension convenable et maniable,
dont toutes les coutures seront enduites
de brai et recouvertes de limandes de toile goudronnée.
Nous pensons qu’il est inutile d’envelopper
ou de séparer les individus avec du papier,
qui tend trop à s’emparer de l’humidité. Les caisses,
ainsi préparées et placées dans l’endroit le plus sec
du navire, peuvent restér d’un an à quinze mois
sans être visitées; ce qui doit être toutefois subordonné
au temps qu’il aura fait.
Les Mammifères amphibies ou complètement
aquatiques, comme ies Phoques, les Douyongs ,
les Dauphins, dont la peau.est épaisse et huileuse,
doivent être enfermés séparément, ou mieux plongés
dans une forte saumure qui en conserve parfaitement
les parties les plus délicates. Toutes les
parties du squelette doivent être soigneusement
conservées, car ce n’est souvent que par leur aide
qu’on peut arriver à la connaissance exacte de
l’espèce.
Possède-t-on plusieurs individus de petits Mammifères,
il faut en mettre au moins un dans l’es-
prit-de-vin pur, après lui avoir largement ouvert
le ventre. C’est encore le meilleur moyen pour
une espèce qui serait unique et rare. C’est ainsi
que nous procédâmes pour un jeune Babiroussa ,
qui n’était cependant pas un petit animal, lequel
Zoologie. T . IV .