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i’ondément entre les racines des liicus. On ne
peut même se la procurer que lorsque la mer arrache
de ces ïhalassiophytes et les rejette sur le
rivage. Il en existe une autre espèce plus petite,
d’un noir bleuâtre, tellement remplie de granulations
en forme de perles, que nous ne pouvions
en manger. Une Modiole rare et peut-être nouvelle
se fixe snr les fucus qu’on trouve uu peu
au large. Enfin, toutes les expansions foliacées de
ces plantes qui embarrassent les ports sont couvertes
de Flustres vivantes. Dans les mauvais
temps, la mer dépose sur le rivage des Ascidiens
agrégés, en grappes de la grosseur du poing.
Les roches schisteuses des environs de l’établissement
abandonné de Saint-Louis, et celles
qui avoisinent le lieu où [Uranie avait établi son
camp , portent des empreintes de coquilles bivalves
et d’autres turriculées. Mais à cette époque,
notre position était si malheureuse que nous ne
pûmes que saisir les choses les plus remarquables,
n’ayant plus de moyens pour conserver les animaux
des Mollusques et des Zoophytes que nous
aurions pu recueillir.
NOUVELLE - HOLLAN DE.
Si la portion de cette grande terre qu’habitent
les Anglais ne présente plus autant de choses
nouvelles dans les Mammifères et le>s Oiseaux, il
n’eu est pas de même pour les animaux invertébrés
qu’on trouve au bord de la mer. Les sept
relâches que nous avons faites sur six points
de cette contrée , ont enrichi notre atlas d’un
grand nombre de Mollusques et de Zoophytes
recueillis dans assez peu de temps ; ce qui indique
qu’il en reste encore beaucoup à faire connaître.
BAIE DES CHIENS-MARINS.
Cette grande étendue de mer, abritée par des
îles, est peu profonde. Nous étions mouillés près
de la presqu’île Péron, sur un fond rempli de fucus,
que nous n’avons malheureusement point
assez bien exploré, et qui semblait promettre une
ample moisson de Zoophytes de toute espèce, qui
resteront probablement long-temps inconnys ;
car cette contrée manquant d’eau douce ne peut
y attirer les navigateurs. C’est de là que nous apportâmes,
il y a plus de dix ans, des Vermets, dont
les tuyaux sont fixés sur des coquilles. On y trouve
la Volute ondulée et la grande espèce dont on a
fait le genre Cymbium, des Pinnes marines enfoncées
dans le sable, et en si grande quantité,
qu’on se blesserait si on ne portait pas de souliers.
Nous y recueillîmes un Pleurobranche tout noir,