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d’un blanc mat, et l’on ne peut plus rien distinguer
de leur organisation. Nous les avons
représentés dans ces diverses positions. Ce sont
sans doute ces animaux, ou bien de très-petits
Bipbores, q u i, lorsqu’ils recouvraient une vaste
étendue, ont donné beu aux anciens navigateurs
de parler de mers couleur de sang.
S’il existe dans les eaux salées des animaux
susceptibles de subir des métamorpboses avant
que de devenir parfaits, ceux-ci pourraient bien
alors être des larves. En ayant rencontré dans
plusieurs beux, nous les avions nommés Frétil-
laires; mais, après avoir pris connaissance du
mémoire de M. Mertens , nous avons reconnu
qu’ils devaient faire partie de son genre Oiko-
pleure , que M. Chamisso avait découvert longtemps
avant, plus imparfaitement il est vrai ,
mais auquel il avait donné le nom beaucoup plus
euphonique (.YJppendicularia.
R E M A R a U E S
snil QÜELQtTES LOCALITES PROPRES A FACILITER
DES RECHERCHES ZOOLOGIQUES.
Lorsqu’un navire arrive dans un lieu pour n’y
demeurer que quelques jo u r s , il faut, afin d’obtenir
le plus de résultats possibles, savoir mettre
le temps à profit. On commence ordinairement par
reconnaître le pays, examiner les intentions des
naturels, et chercher à se mettre en bonne intelligence
avec eux. Ce n’est qu’après ces précautions
qu’on peut se livrer à des recherches suivies en
histoire naturelle ; et lorsqu’on p a r t , on s’aperçoit
presque toujours qu’il y a eu beaucoup de temps
mal employé, que des indications auraient pu
mieux utiliser. C’est dans cette intention que nous
allons donner quelques détails sur les lieux
que nous avons parcourus, en indiquant ce que
nous y avons trouvé, afin de pouvoir être utile
aux naturalistes qui les visiteront après nous.
Ils pourront leur épargner des courses inutiles, et
leur faire trouver de suite des choses que le hasard
seul nous a révélées. On ne s’avise pas de tout