: I
I .k '
f '
fl
338 ZOOLOGIE.
loin. Ils nous procurèrent aussi une petite espèce
de Phalanger et un grand Serpent noir.
Nous tuâmes un Crocodile long de douze pieds.
Les voyageurs ne font pas mention de ce reptile
à la Nouvelle-Irlande. Enfin, ce lieu de mouillage
est tellement resserré, que nous pouvons dire en
avoir obtenu presque toutes les productions.
N O U V E L L E -G U IN É E .
Le havre de Dorey n’est pas aussi propice aux
Mollusques et aux Zoophytes que sa position, par
une latitude très-chaude, semblerait l’indiquer ; ce
qui tient probablement à la nature.des terres environnantes,
qui, dans la saison des pluies, sont
entraînées dans ce petit havre, et mêlent leurs
eaux à celles de la mer, en les rendant instantanément
bourbeuses et saumâtres. Ces causes peuvent
avoir fait abandonner cette contrée à ces faibles
animaux, et détruit ceux qui ne pouvaient pas
s’y soustraire. Les deux bancs de l’entrée du port
sont formés de Coraux morts depuis long-temps,
et parmi lesquels on ne trouve que quelques Polypes
isolés et fort peu de Mollusques, excepté
des Onchidies , trè,s-communes à l’abri des arbres
qui ombragent l’aiguade.
En allant du mouillage au village de Dorey, à
mer basse, on passe au travers d’une pelite prairie
de zostères et d’autres fucus, recouverte à peine
d’un pouce d’eau, et sur laquelle nous recueillîmes
des Natices, des Strombes, et des Bulles jaunes
qui s’accouplaient.
Les maisons de ce village sont bâties dans l’eau,
sur des pieux, 1e long desquels nous récoltions
des Littorines en abondance.
Mais c’est aux naturels, il faut le dire, que nous
devons les matériaux des nombreux dessins que
nous avons pu faire dans une courte relâche ;
ils nous procurèrent des Doris, des Éolides, des
Ascidies, des Fistulaires, des Némertes, des Al-'
cyons , remarquables par leur élégance et leur
éclat. Occupés à dessiner tous ces objets, nous
ne pouvions les suivre pour connaître dans quelles
localités ils prenaient en abondance des Auricules
Midas, des Cyrênes, des Mélanies, des Pirènes,
qu’ils nous présentaient encore couvertes de vase
noire. Le peu de temps qu’ils mettaient à se procurer
ces derniers Mollusques indique que ces
animaux habitent les flaques d’eau marécageuses
qui sont entre le rivage et les montagnes voisines.
Les Harpes vivantes et les Amollîtes étaient pé-
chées au dehors de la rade, dans des endroits que
les indigènes seuls connaissaient, car nous n’en
avons jamais trouvé iious-mêines. A l’aide de quelques
petits encouragements, on a bientôt oÎitemi
de ces insulaires tout ce que contient le havre de
/;