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est trop petite et ne présente pas d’assez heureuses
localités pour cela. Mais de tontes les Moluques ,
on y apporte de ces animaux qu’on enfouit et qu’on
laisse pourrir dans la terre ; ce qui n’altère pas
autant le test, di t -on, que de les faire bouillir.
Céram, qui touche presque Amboine, est renommée
surtout pour en fournir abondamment. Les
Malais les arrangent très - artistement dans des
boîtes extrêmement légères de tiges d’agavé, et
donnentun agréableconp d’oeilà cette marchandise,
qui s’y vend fréquemment plus cher qu’en Europe.
Ils ont même conservé un prix si élevé à certaines
espèces, telles que les Argonautes, les Navettes
, les .Scalatas, qu’on pourrait leur en vendre
on en échanger avec avantage. Il est vrai que dans
ces contrées éloignées, où l’on ne reçoit de nouvelles
d’Europe tout au plus qu’une fois l’année,
on conserve bien d’antres préjugés, comme celui,
par exemple, de croire que les Moluques seules
sont encore en possession de fournir du girofle à
l’ancieH monde, etc. Mais revenons à nos coquilles.
En explorant le golfe qui divise presque l’île en
deux parties, on trouv e, en débarcpiant sur les
rochers du pont, des Planaxes et de petites Huîtres
épineuses tellement collées à la pierre qu’on ne
peut souvent obtenir qu’une des valves; dans le
sable, des Néréides, des Sanguinolaires. Plus loin ,
au-delà du camp malais, nous rencontrâmes,dans
une argile durcie, des Pholades arrondies en boule,
et parmi les rochers quelques Astrées rares, des
Mamillifères, etc. C’est le seul lieu où nous ayons
été à même de dessiner l’animal de la Cérite Télescope.
La côte située à l’opposite de la ville est sablonneuse
, avec un mélange de galets volcaniques par
intervalles. Nous n’y recueillîmes qu’une très-petite
D o r is, un Pleurobranche , des Clypéastres rampant
sur une vase molle. Nous avons parlé ailleurs
des Mollusques et des Zoophytes pélagiens que les
forts courants de ce golfe apportent et remportent
dans le même jour. Il suffisait de plonger
un seau ou un filet d’étamine dans la mer pour
recueillir les nombreuses espèces que nous avons
données dans nos planches. Il en est de microscopiques
qu’il faut rechercher avec soin dans le vase
bien transparent qui reçoit l’eau.
A force d’instances, nous obtînmes des Malais,
dans les derniers jours de notre relâche, qu’ils
nous apporteraient les animaux des coquilles
qu’ils vont recueillir dans les contours extérieurs
de l’île. Nous eûmes par ce moyen le grand Turbo
marbré, un Cymbium, le Casque Bézoar, l’Olive
noire, la Cancellaire Lime, qui n’est qu’une Nasse,
le Murex Fine-Epine, des Placunes, etc., dont les
animaux, dans leurs formes et dans leurs couleurs,
étaient encore inconnus.
C’est à Amboine qu’un habitant, qui ne man