séparément, mais ne pouvant pas cependant vivre
long-temps l’une sans l’autre. Leur transparence
cristalline permet de voir toute leur organisation ;
et cette organisation ne se rapportant à rien de
ce qui est connu, on n’en peut déduire aucun
phénomène physiologique sati.sfaisant, si ce n’est
celui de la locomotion. Il serait donc inutile d’entrer
dans de plus longs détails, sans avoir recours
à des dessins auxquels nous renvoyons.
En continuant les animaux pélagiens de cette
classe „ nous trouverons la famille des Physso-
pliores, que nous avons aussi longuement observée,
et à laquelle nous avons ajouté plusieurs
espèces. L’extrême fragilité de ces êtres , qu’on ne
peut presque pas toucher sans les désunir ou les
d échirer, nécessite, pour les étudier avec fru it,
qu’on connaisse bien leur ensemble; car autrement
on donnerait pour nouvelles des espèces
qui ne présenteraient d’autres différences que
celles produites par des mutilations. Si l’on ne
procédait pas a insi, il pourrait même arriver qu’on
produisît comme genres des fragments d’individus
que d’autres naturalistes plus heureux seraient
appelés à faire connaître dans leur entier. C’est
ainsi, par exemple, que le Gleba de Forskal, reproduit
par M. O t to , n’est qu’un des organes
locomoteurs de l’animal que nous avons nommé
Stéphanomie Ilippopode, et que le Pontocardia
de notre collègue M. Lesson n’est de même qu’une
des vésicules creuses qui servent au déplacement
desPbyssopbores. On verra que nous noussommes
permis aussi de créer une espèce, d’après un
fragment de Zoopliyte que nous croyons avoir
assez bien étudié pour ne pas nous être trop éloigné
de la place qu’il doit occuper.
Il ne faut point regarder les Physsophores et
les Stéphanomies comme des animaux agrégés,
ayant une existence dépendante. Ils sont simples
quoique pourvus d’organes assez compliqués, lesquels
peuvent bien se mouvoir encore quelque
temps après être séparés de la masse central«,,
mais non continuer de vivre.
Nous considérons les Pby salies comme des sortes
de Physsophores à ampoule hydrostatique excessivement
développée, sans pouvoir donner de
bonnes raisons des rapports et de l’usage dé
toutes les parties que nous y avons observées,
qui, selon nous, ne peuvent arriver à constituer
un vrai Mollusque : car nous n’y avons point remarqué
les mouvements d’un coeur, qui ne manquent
jamais de se manisfester dans les plus petits
animaux de cette classe. Nous convenons toutefois
que les idées que M. de BlainviRei a émises à
cet égard sur les Physales sont neuves et demandent
à être prises en considération dans les recherches
qui sont encore à faire relativement à ces Zooplry tes;
les jeunes semblent naître avec leur vésicule, qui
précède le développement de plusieurs de leurs
nombreux appendices.