84 ZOOLOGIE,
logique du Voyage de l’Uranie, n’ayant: pas été fait
par uous-méme, est également défectueux. Nous
avons donc cherclié à étudier avec tout le soin
possible ce singulier animal, qui a donné son nom
à toute la famille.
On ne le trouve en général que dans la haute
mer et dans presque toutes celles des pays chauds.
De petits individus, d’uue forme un peu plus
allongée, que nous prenions pour le jeune âge,
pourraient bien être une espèce distincte à ajouter
aux deux qu’a fait connaître M. Eschscholtz
sous le nom ôiangustuta et appendiculata. Les
deux parties qui composent ce Zoopbyte sont à
peu près égales eu volume et se ressemblent
même jusipi’à un certain point. Elles sont coriaces'
et tellement diaphanes qu’on ne les aperçoit
quelquefois pas dans le bocal qui les contient,
si leur chaîne de suçoirs n’est pas colorée. La
pyramide que forme le corps antérieur est comprimée,
à cinq côtés. Les deux ouvertures de sa
base conduisent dans deux cavités cylindriques,
presque accolées l’une à l’autre, dont l’inférieure
est uu peu plus grande. Elles se rétrécissent brusquement
en s’arrondissant et finissent par deux
canaux filiformes qui vont se terminer à la pointe
de la pyramide, sans que par de nombreuses observations
à la loupe, uous puissions dire s’ils
s’ouvrent au dehors. Dans quelques individus ce
sommet est comme étranglé. Ifouverture supérieure
a cinq dents rapprochées : l’inférieure est
en parallélogramme pour recevoir la partie postérieure.
Du fond de sa cavité part une longue
chaîne cylindrique, rétractile, enveloppée d’une
série de cloches se recouvrant les unes les autres.
Sous cbacime est logé un suçoir, tenant à Taxe
par une sorte de noeud et portant à sa base des
filaments qui ont l’aspect d’ovaires. Ces suçoirs,
élargis en trompette à leur extrémité, sont susceptibles
de se coller sur les corps, même sur le
verre, à la manière des ventouses, et par ce moyen
de fixer l’animal.
De distance en distance existent des filets tentaculaires
ramifiés d’un seul côté, et terminés par
un bouton d’où pend un petit filament. La tige
centrale de cette chaîne, noueuse comme un
roseau, est creuse; car en la comprimant on y
voit circuler un fluide.
Le corps postérieur de la Diphye nous a toujours
paru un peu moins consistant que le précédent.
Son ouverture supérieure n’est à proprement
parler qu’un canal profond, à bords ouverts,
ou bien seulement unis dans un point du milieu,
ce qui est le plus ordinaire. Lorsque cette partie
est emboîtée dans l’autre, c’est par ce conduit que
passe la chaîne des suçoirs. Elle sort et rentre' avec
la plus grande facilité.
La cavité inférieure a aussi cinq dents à son ouverture
et se termine également par un canal
il!